Alcaraz fait le boulot, Swiatek s'offre un cadeau

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Le no 3 mondial Carlos Alcaraz, candidat au trophée malgré une saison sur terre battue perturbée avant Roland-Garros, a maîtrisé l'Américain Sebastian Korda (28e) 6-4, 7-6 (5), 6-3 pour se qualifier pour les huitièmes de finale vendredi à Roland-Garros.

Sous le toit du court central, pluie oblige, Alcaraz, bras droit toujours enserré dans un manchon protecteur, s'est imposé en un peu plus de deux heures et demie. 

Pour une place en quarts de finale, le double lauréat en Grand Chelem et ex-no 1 mondial affrontera soit l'Américain Ben Shelton, soit le Canadien Félix Auger-Aliassime, qui termineront samedi leur face-à-face entamé vendredi.

Entre deux joueurs entreprenants, les deux premiers sets ont été disputés. Mais si Korda a comblé à chaque fois un bris de retard (2-0 à 2-2 dans le premier, 3-1 à 3-3 dans le deuxième), il a globalement été pénalisé par ses trop nombreuses fautes directes et a permis à Alcaraz de faire la différence dans dans les moments importants. À 4 partout dans la première manche, au jeu décisif dans la deuxième.

Dans le troisième set, le protégé de Juan Carlos Ferrero a de nouveau creusé l'écart tôt. Définitivement cette fois.

Absent à cause de son avant-bras douloureux à Monte-Carlo et Barcelone, puis à Rome après une élimination en quarts de finale à Madrid, Alcaraz est arrivé à Paris avec seulement trois victoires obtenues au fil de la tournée européenne sur ocre. 

Il vient de doubler ce total en à peine une semaine passée sur la terre battue parisienne.

Tsitsipas aussi au quatrième tour

Stefanos Tsitsipas, lui était songeur après sa victoire de 6-3, 60-3, 6-1 contre Zhizhen Zhang qui lui a ouvert les portes du quatrième tour.

Le finaliste en 2021 a indiqué que le tennis jouait un rôle fondamental sur la façon sur sa façon de penser.

« J'ai l'impression que sans le tennis, ma vie serait bien différente, ma façon de me lancer des défis et d'établir des objectifs personnels, a dit Tsitsipas. Le tennis m'aide à accomplir mes rêves et combler mes plus grands désirs. »

Neuvième tête de série, Tsitsipas, vainqueur du Masters de Monte-Carlo en avril, trouve qu'il joue du bon tennis par les temps qui courent. Le Grec au lourd service fera maintenant face à l'Italien Matteo Arnaldi.

« Je l'ai à l'oeil depuis les six derniers mois, a noté Tsitsipas. C'est un bagarreur. »

Arnaldi a impressionné en ayant raison de la sixième tête de série Andrey Rublev 7-6 (8), 6-2 et 6-4, sa troisième victoire en carrière contre un joueur du top-10.

La 34e mondiale a réussi un coup magistral pour gagner le premier set, étendant le bras pour signer une frappe à angle très prononcé, en réponse à un amorti du Russe de 26 ans.

Rublev a commis 37 fautes directes et quatre doubles fautes. Il a aussi frappé sa raquette contre son genou quatre fois après une balle envoyée dans le filet, en troisième manche.

« Je suis complètement déçu de la façon dont j'ai joué et de comment je me suis comporté, a dit Rublev, grand gagnant à Madrid, au début de mai. Je ne me suis jamais conduit aussi mal dans un tournoi majeur. »

Arnaldi était plutôt en désaccord.

« Il fait ça pratiquement tous les matchs. Personnellement, je n'y porte pas trop attention, a-t-il souligné. Mais ça me donne confiance, puisque ça veut dire que je lui donne du fil à retordre. »

Swiatek s'offre un cadeau

La no 1 mondiale et double tenante du titre Iga Swiatek s'est aisément qualifiée pour les 8es de finale de Roland-Garros jeudi en battant la Tchèque Marie Bouzkova (6-4, 6-2).

Pour le jour de son anniversaire (elle a eu 23 ans), la Polonaise n'a pas fait de cadeau à son adversaire, 42e mondiale et qui disputait le 3e tour du tournoi parisien pour la première fois de sa carrière en simple.

Si la Tchèque a bien tenté de résister dans le premier set, alors que Swiatek avait brisé à deux reprises, c'est la no 1 qui a glané la première manche sur sa deuxième balle de set.

Il y a eu encore moins de suspense dans le second acte, au cours duquel Iga Swiatek a rapidement pris le large, avant de s'imposer en 1 h 33. Mais elle a tout de même dû attendre sa quatrième balle de match.

Sinner en 8e sans perdre un set

Le no 2 mondial Jannik Sinner, lauréat des Internationaux d'Australie en janvier, a rallié les huitièmes de finale sans perdre un set après sa victoire 6-4, 6-4, 6-4 face au Russe Pavel Kotov (56e) sous le toit du court Central vendredi.

Son prochain adversaire sera le Français Corentin Moutet (79e) qui a renversé l'Autrichien Sebastian Ofner (45e), 3-6, 6-4, 6-4, 6-1.

Il a suffi d'un bris dans chaque set à Sinner pour faire la différence et s'imposer en 2 h 27 min. À l'inverse, l'Italien de 22 ans n'a jamais cédé son service tout au long de la partie. Il n'a eu à faire face qu'à une balle de bris.

Sinner a rendu une copie très à son avantage, avec 36 coups gagnants frappés contre seulement 21 fautes directes.

Homme en forme de la première partie de saison, Sinner a été freiné par une hanche droite douloureuse au cours de la tournée sur terre battue. Il a déclaré forfait à la veille de son quart de finale à Madrid puis renoncé à jouer à Rome.

En plus des Internationaux d'Australie, le jeune Italien aux boucles rousses s'est imposé à Rotterdam et Miami en 2024 et est bien placé pour devenir no 1 mondial à l'issue de la quinzaine parisienne.

Gauff solide

Coco Gauff, no 3 mondiale, s'est quant à elle qualifiée pour les huitièmes de finale, en écartant 6-2, 6-4 l'Ukrainienne Dayana Yastremska (32e).

L'Américaine de 20 ans, finaliste sur la terre battue parisienne en 2022 et lauréate du US Open l'an dernier, a globalement été solide, en dépit d'une première balle laissant à désirer (47 % de réussite, 4 doubles-fautes). 

Commettant peu de fautes directes dans les échanges (9 contre 22 pour son adversaire), elle a réussi deux bris en cinq opportunités, annihilant la seule occasion obtenue par l'Ukrainienne, pour enlever facilement la première manche.

Au second set, Yastremska a bien mieux résisté. Menée 5-2, elle est parvenue à débreaker puis à se procurer trois balles de 5-5. En vain: Gauff, quelque peu poussée dans ses retranchements, a su en finir en 1 h 36.

L'Américaine affrontera l'Italienne Elisabetta Cocciaretto, 51e joueuse mondiale, qui a atteint pour la première fois les 8es d'un Grand Chelem après avoir battu 7-6 (4), 6-2 la Russe Liudmila Samsonova (17e).