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RÉSULTATS

Gauff, sans pression face à l'intouchable Swiatek

Coco Gauff Coco Gauff - Getty
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PARIS, France - « Je n'ai rien à perdre ». Deux ans après leur finale disputée sur la même terre battue de Roland-Garros, l'ancienne ado star Coco Gauff retrouve l'intraitable no 1 mondiale Iga Swiatek en demi-finale, toujours en qualité d'outsider, mais la maturité en plus.

À l'époque, la Polonaise, alors déjà auréolée d'un titre à Paris en 2020, n'avait pas fait de sentiment face à l'Américaine de 18 ans, battue en à peine plus d'une heure 6-1, 6-3.

Gauff, révélée à Wimbledon à l'âge de quinze ans, n'avait pas su surmonter la tension et le manque d'expérience entourant sa première finale de Grand Chelem.

Aujourd'hui no 3 mondiale, l'Américaine de 20 ans est une autre joueuse, qui s'est montrée capable de franchir un cap l'an passé en remportant l'US Open. Elle apparaît donc mieux armée pour faire face à la tempête Swiatek.

Cette dernière garde néanmoins l'avantage. Sur 11 confrontations, comptez 10 victoires de la Polonaise, à chaque fois en deux sets. La dernière en date à Rome, il y a quelques semaines (6-4, 6-3).

« C'est une belle façon de formuler la chose », a d'ailleurs plaisanté Coco Gauff quand on lui a demandé, après son quart victorieux aux dépens de la Tunisienne Ons Jabeur, comment elle aborde le fait d'affronter à nouveau une adversaire qui l'a autant battue.

« Elle est no 1 mondiale, elle a remporté (Roland-Garros) déjà trois fois. En ce qui me concerne j'y vais en toute confiance. Je n'ai rien à perdre, toute la pression est sur elle », a ensuite répliqué la native d'Atlanta, bien consciente que son adversaire « joue un excellent tennis ».

« Horloge dans le dos »

Hormis sa frayeur au deuxième tour contre Naomi Osaka, contre laquelle elle a écarté une balle de match, Iga Swiatek a en effet dominé dans les grandes largeurs la suite de son parcours. 

La pression a tendance à glisser sur la double tenante du titre, qui n'a pas traîné sur les courts. Ce ne sont ni la Russe Anastasia Potapova, balayée 6-0, 6-0 en 40 minutes, ni la no 6 Marketa Vondrousova, dominée 6-0, 6-2 en une heure, qui diront le contraire.

Gauff reconnaît « qu'elle pourrait perdre sur le même score ». « Ou pas », car elle a déjà su battre Swiatek l'an dernier, en demi-finale à Cincinnati, 7-6 (7-2), 3-6, 6-4. 

Et à ce moment-là, « je n'y étais pas allée en me disant "je ne l'ai jamais battue avant, ni gagné aucun set" contre elle », a-t-elle souligné.

Un mois après, l'Américaine s'était adjugé son premier titre en Grand Chelem, à Flushing Meadows. Un trophée en plus (7 au total), et pas n'importe lequel, qui a fait l'effet d'un poids en moins.

« J'avais l'impression d'avoir une horloge dans le dos et de devoir gagner en tant qu'adolescente », expliqua-t-elle en fin d'année passée, s'empressant d'ajouter avec gourmandise: « je ne veux pas me contenter d'une seule victoire » majeure.

Iga Swiatek ne peut qu'en convenir: l'Américaine s'est bel et bien améliorée sur l'aspect mental au fil de leurs confrontations. De plus, concernant tous les aspects du jeu, « c'est différent d'être une adolescente sur le circuit et d'avoir désormais plus de maturité », a complété la Polonaise de 23 ans, en quête d'un quatrième sacre en cinq ans à Paris.

« Je crois que l'on vieillit et que l'on apprend à mieux gérer la pression », a abondé Coco Gauff, qui a aura peut-être l'avantage d'en avoir moins que son adversaire jeudi.