Alexis Galarneau passe en deuxième ronde des qualifications à Montréal
Le 10e jeu du deuxième set a exigé temps, énergie et cran à Alexis Galarneau, au point où il a probablement dû grincer des dents en quelques occasions en cours de route.
Quelques minutes après la conclusion de ce jeu, le Lavallois de 25 ans a pris aussi beaucoup de temps à compléter la randonnée pédestre entre le court central du stade IGA et la zone mixte où l'attendaient plusieurs journalistes. Cet exercice, il l'a effectué en souriant à pleines dents.
Après une bataille qui a duré 1 heure 39 minutes, Galarneau a fait tomber un premier obstacle dans sa quête d'une place au tableau principal de l'Omnium de tennis Banque Nationale lorsqu'il a défait l'Argentin Facundo Diaz Acosta en deux manches de 6-4, 6-4, dimanche après-midi.
« C'est incroyable!», a lancé Galarneau, en faisant allusion à la réaction des amateurs, qui formaient presque une haie d'honneur, dans l'espoir d'obtenir un autographe.
« Je suis passé par là aussi à vouloir avoir tous les autographes. J'essaie d'en donner au maximum de jeunes. Si ça peut continuer à les inspirer à jouer, je suis content. Mais c'est aussi ma façon de redonner au public qui m'a tant donné pendant toutes ces années-là », a ajouté Galarneau.
Juste avant que des gouttes de pluie ne commencent à tomber doucement sur le site du tournoi, Galarneau a inscrit la victoire grâce à un revers en parallèle, exploitant un médiocre amorti de son adversaire.
Avant ce coup gagnant, Galarneau était allé chercher un crucial bris de service lors du neuvième jeu, qui lui procurait une avance de 5-4. Il avait réalisé un tour de force semblable au même stade de la première manche.
Puis, à son service, devant un public qui ne cessait de l'encourager, Galarneau a sauvé cinq balles de bris avant de mettre fin au duel.
« Il y a eu un peu de chance, c'est certain. Une balle a atterri, je ne sais trop comment, sur la ligne alors que je l'ai frappée avec le cadre de ma raquette », a-t-il noté en parlant du jeu ultime.
Pour Galarneau, il s'agissait d'un cinquième match en carrière en simple à l'Omnium Banque Nationale et d'une première victoire à ce tournoi. Deux de ces défaites lui avaient été infligées à Montréal.
Aussi, Galarneau ne se formalisait pas du fait que sa victoire a été inscrite dans le volet des qualifications, même s'il avait été déçu, au départ, de devoir passer par cette étape.
Mais surtout, cette victoire est survenue devant 100 membres de sa famille et amis, qui avaient réussi à obtenir des billets en vue du match.
Devant les médias, Galarneau s'est d'ailleurs montré reconnaissant à l'endroit de Valérie Tétreault, la directrice de l'Omnium Banque Nationale, qui a contribué à lui trouver ces billets.
« Ça fait du bien. Je voulais me prouver aussi que je pouvais gagner des matchs à Montréal ou à Toronto. Donc, ce n'est pas une mauvaise chose de passer par les qualifications. Sur le coup, j'étais un peu déçu, mais j'essaie de voir le positif. Et le positif, c'est que j'ai pu avoir une ambiance incroyable aujourd'hui.
« Je pense que toute ma famille et mes amis ont pu avoir des billets. Ce sont des choses qu'on ne peut pas toujours avoir quand c'est le tableau principal, et on en a vraiment profité au "max" aujourd'hui. »
Galarneau sauve l'honneur du Canada
En deuxième ronde des qualifications, lundi, Galarneau affrontera l'Australien Rinky Hijikata, 11e tête de série du tableau des qualifications, qu'il a affronté deux fois en 2024 et vaincu, chaque fois lors de tournois Challenger.
Une victoire lui permettrait de rejoindre ses cinq autres compatriotes déjà inscrits au tableau principal.
« Mon approche, c'est de ne pas avoir trop d'attentes envers moi, même si par le passé, je l'ai battu. C'est une nouvelle semaine, un nouveau tournoi. Je veux essayer de me préparer du mieux que je peux avec mon équipe. De voir, aussi, comment on peut optimiser tactiquement. Sinon, ça va être encore d'essayer de trouver l'énergie de la foule et essayer de passer. »
La prestation de Galarneau est venue sauver l'honneur du Canada, car il a été le seul représentant de l'unifolié à accéder au deuxième tour des qualifications.
Nicolas Arseneault, un Ontarien de 17 ans qui occupe le 1560e rang au classement de l'ATP, a été éliminé en deux manches de 6-3 et 6-2 par l'Américain Brandon Nakashima, 54e joueur mondial.
Le Lavallois Taha Baadi (882e) a connu le même sort face au Tchèque Jakub Mensik (65e), qui l'a emporté 6-3, 7-5. Enfin, l'Ontarien Liam Draxl (271e) a baissé pavillon 6-4, 6-2 contre le Croate Borna Coric (83e).