Gabriel Diallo prêt à avoir un grand rôle à Montréal

Les 12 derniers mois ont été intenses, mais ponctués de succès et de belles réalisations pour Gabriel Diallo.

Une première participation à un tableau principal d'un tournoi du grand chelem, une première finale sur le circuit de l'ATP et une place dans le top-100 mondial.

Celui qui occupe actuellement le 85e rang du classement de l'ATP aura une importante mission la fin de semaine prochaine, alors qu'il aura la chance de jouer devant la foule montréalaise.

Diallo sera pierre angulaire du Canada dans son affrontement de qualifications pour la Coupe Davis contre la Hongrie, un duel qui aura lieu au Stade IGA à Montréal.

L'Unifolié sera privé de deux éléments importants, alors que Denis Shapovalov et Félix Auger-Aliassime ne seront pas présents pour aider leur pays.

Même s'il ne connaît toujours pas le rôle que lui confiera le capitaine Frank Dancevic, Diallo a assuré être prêt à remplir le mandat qu'on aura pour lui. Avec l'absence de Shapovalov et Auger-Aliassime, Diallo verra certainement son rôle être plus important au sein de la formation.

« Je suis prêt pour tout. Un simple, un double, peu importe. Pour moi, ç'a toujours été un honneur d'être appelé en sélection pour la Coupe Davis », a confié le Montréalais lundi soir, dans une entrevue avec Luc Bellemare à l'Antichambre.

« L'année dernière, on était dans une situation similaire contre la Corée du Sud, sans Félix et sans Shapo. Tout le monde a élevé son jeu d'un cran. Cette année, on arrive avec plus d'expérience et beaucoup de joueurs qui peuvent jouer en simple. Je trouve qu'on a une équipe complète et jouer à la maison nous donnera plus de motivation. »

Diallo assure aussi que la présence du Canada en territoire connu sera un avantage non négligeable pour les succès du Canada.

« C'est un avantage qu'on ne peut pas décrire. Dans les moments difficiles pendant un match, tu auras toujours la foule avec toi. Quand tu n'as pas le momentum, la foule va faire son possible pour le ramener de ton côté. Ensuite, c'est à nous de calibrer nos interactions avec la foule, de ne pas trop en faire, mais de ne pas trop être calme », a expliqué Diallo.

« Gagner pour la première fois (en 2022) nous a libérés d'un poids, car on ne l'avait jamais gagnée avant. C'est sûr que ça nous amène la confiance qu'on peut répéter l'exploit, on a beaucoup de talent au Canada. »

Une belle expérience à Melbourne

Diallo a amorcé la saison 2025 avec une belle réalisation : celle d'accéder à un tournoi du grand chelem grâce à son classement et sans passer par les qualifications.

« Le premier grand chelem dans lequel on rentre par notre classement, sans passer par les qualifications, c'est une expérience assez inoubliable. Surtout que j'ai joué un premier tour assez intense, un cinq sets avec des hauts, des bas et un beau public canadien. C'est une belle expérience que je pourrai utiliser pour le restant de ma carrière », a relevé Diallo.

Son aventure à Melbourne a pris fin lorsque le Russe Karen Khachanov a eu le meilleur sur lui en quatre manches, après que Diallo eut vaincu l'Italien Luca Nardi au premier tour.

Même si sa présence sur le circuit de l'ATP est encore bien récente, Diallo semble déjà voir une bête noire en Khachanov.

Diallo a été vaincu trois fois en l'espace de six mois par Khachanov, chaque fois dans des moments importants de la carrière de Diallo. Khachanov l'a d'abord éliminé de l'Omnium Banque Nationale à Montréal en août dernier, avant de priver Diallo du premier titre de sa carrière quelques mois plus tard, à Almaty.

Voilà que Khachanov a ajouté les Internationaux d'Australie à la liste de tournois qui lui ont permis d'avoir le meilleur sur Diallo.

« C'est un excellent joueur, ça fait 10-12 ans qu'il est sur le circuit. C'était un très bon junior et c'est un professionnel établi top-15 presque toute sa carrière. Perdre contre lui à Montréal avait fait un peu plus mal. On espère que la prochaine fois sera la bonne », s'est contenté de commenter Diallo.

Bien que sa première année sur l'ATP soit terminée, Diallo accorde tout autant d'importance à celle qui s'est amorcée il y a seulement quelques semaines.

« Cette année, je n'ai pas de points à défendre, mais il ne faut pas tomber dans le piège de s'asseoir sur ses lauriers et se dire que si je perds, j'ai la semaine suivante. Mon équipe et moi allons aborder cette année comme nous avons abordé les autres années : progresser physiquement, mentalement et au niveau du tennis. Les résultats vont suivre. »

« Au tennis, je veux continuer à travailler ma transition, continuer à travailler mes atouts qui vont me donner le plus de chances de gagner mes matchs. Le plus important pour mon entraîneur et moi, c'est de toujours continuer à aimer la compétition et prendre du plaisir. »