Elena Rybakina surprend la no 1 mondiale Iga Swiatek et passe finale à Indian Wells
Très impressionnante, Elena Rybakina, 10e mondiale et lauréate à Wimbledon l'an passé, s'est qualifiée pour la finale du WTA 1000 d'Indian Wells, en étrillant 6-2, 6-2 la no 1 mondiale et tenante du titre Iga Swiatek, vendredi en Californie.
Première Kazakhe à atteindre ce stade d'un tournoi de cette catégorie juste en-dessous des Grands Chelems, la joueuse de 23 ans affrontera Aryna Sabalenka (2e), qui a écarté sans sourciller 6-2, 6-3 la Grecque Maria Sakkari (7e).
Cette affiche sera un remake de la finale à l'Open d'Australie, remportée en janvier par la Bélarusse de 24 ans qui y décrocha son premier Majeur.
Sur sa route à Melbourne, elle avait créé la sensation en éliminant Swiatek en 8e de finale, alors que la Polonaise faisait figure de grande favorite après une année 2022 où elle avait souvent écrasé la concurrence, en témoignent ses deux sacres à Roland-Garros et l'US Open.
Pour leurs retrouvailles, Rybakina a confirmé de façon éclatante et sans contestation cet ascendant pris, alors que Swiatek avait pourtant affiché sa détermination à remettre les pendules à l'heure la veille en se disant « prête à 100% » pour ce rendez-vous.
« Je suis très fière de ma performance, j'ai très bien joué aujourd'hui et je ne m'y attendais pas forcément après le précédent match (difficilement remporté en trois sets face à la Tchèque Karolina Muchova, NDLR). J'ai livré un de mes meilleurs matches cette saison », a-t-elle réagi à chaud.
Elle a brisé le rêve de doublé de Swiatek, que seule a réussi Martina Navratilova a réussi en 1990-1991, en étant dominatrice de bout en bout et dans tous les secteurs. La Kazakhe s'est notamment appuyée sur une première balle redoutablement efficace (82% de points gagnés, 7 as) et sur un retour qui le fut autant (57% de points remportés).
Implacable, elle a converti les cinq balles de bris qu'elle s'est procurées et a effacé les trois premières obtenues par son adversaire, qui s'est évitée l'humiliation d'un « beigne » (un 6-0) en prenant enfin le service de sa rivale à 5-0. Ce ne fut que pour retarder l'échéance, car Rybakina était quand même pressée d'en finir, ce qu'elle a fait en 1 h 16.
Swiatek n'est jamais entrée dans le match, et n'est jamais autant apparue aussi impuissante sur un court.
Quant à Rybakina, elle sait qu'elle devra maintenir ce niveau de jeu stratosphérique pour s'imposer dimanche face à Sabalenka, qui enchaîne les démonstrations de force et mène 4-0 dans leurs confrontations.
« Si je joue comme aujourd'hui, j'aurai plus de chances », a dit la Kazakhe.
Sabalenka obtient son billet pour la finale
Aryna Sabalenka, 2e joueuse mondiale, lauréate du dernier Open d'Australie, s'est qualifiée pour la finale en battant 6-2, 6-3 la Grecque Maria Sakkari (7e).
La Bélarusse de 24 ans atteint pour la première fois ce stade de l'épreuve.
Plus agressive et constante, Sabalenka a contrôlé sans sourciller le match, commencé avec plus d'une demi-heure de retard, car le micro de l'arbitre ne fonctionnait pas pour faire les annonces.
« Maria est une grande joueuse, quand vous la jouez vous savez que ce sera difficile, donc je suis très heureuse de cette victoire », a-t-elle réagi à chaud.
Elle a brisé à trois reprises dans la première manche, se montrant sans pitié en retour sur les deuxièmes balles de Sakkari, avec 11 points gagnés sur 14 joués.
Le combat de cogneuses s'est poursuivi avec les mêmes résultats dans la seconde manche, la Bélarusse continuant de malmener la Grecque de 27 ans, apparue quelque peu empruntée. Peut-être est-ce du au fait qu'elle avait déjà passé plus du double de temps que sa rivale sur les courts, pour atteindre le dernier carré.
Elle qui visait une deuxième finale consécutive dans le désert californien a résisté en débreakant pour revenir à 2-2, moment auquel elle a manqué une occasion de reprendre le service de Sabalenka, quelque peu sur le reculoir. Mais cette dernière a pu s'appuyer sur une première balle solide pour remporter sa mise, puis s'échapper ensuite définitivement et égaliser à quatre victoires partout dans leurs confrontations.
Depuis son premier sacre majeur en janvier à Melbourne, une grande confiance habite cette la Bélarusse, qui n'a perdu qu'un match sur 18 disputés en 2023.
Elle qui n'avait jamais encore passé les 8e à Indian Wells peut confirmer cet élan. « Ce tournoi ressemble à un grand chelem, je veux vraiment le gagner », a-t-elle conclu.