Le président de la Fédération française de tennis (FFT) Bernard Giudicelli n'exclut pas que Roland-Garros, reporté au mois de septembre en raison du coronavirus, puisse se dérouler à huis clos.

« On n'écarte aucune option. Ce serait se perdre en conjectures d'en privilégier une tant le manque de visibilité est réel », a répondu M. Giudicelli dans un entretien au Journal du dimanche (JDD).

Mais « l'organiser à huis clos permettrait de faire tourner une partie du modèle économique, les droits télés et le partenariat. Ce n'est pas à négliger », a observé le patron du tennis français.

Roland-Garros a été reporté au 20 septembre en raison de la pandémie de COVID-19. Le Grand Chelem sur terre battue pourrait éventuellement être à nouveau décalé d'une semaine. « Le 20 ou le 27 septembre, ça ne change pas grand-chose », explique M. Giudicelli.

Jeudi, la FFT a annoncé que tous les billets déjà achetés pour les internationaux de France allaient être remboursés.

La FFT avait surpris à la mi-mars en décidant de façon unilatérale de reprogrammer Roland-Garros fin septembre, s'attirant des critiques.

« Cette décision, on l'a prise en conscience et en responsabilité. Et j'ai même envie de dire en bon père de famille. Le tournoi est le moteur du tennis en France, c'est lui qui nourrit les acteurs de notre écosystème. Alors dans ces moments-là, on pense d'abord à eux, à les protéger », argue M. Giudicelli.

Wimbledon, qui devait se jouer 29 juin au 12 juillet, a lui, été annulé par ses organisateurs. Quant aux Internationaux des États-Unis, il reste maintenu aux dates prévues (31 août au 13 septembre).

Le tennis mondial est à l'arrêt depuis début mars et jusqu'à mi-juillet au moins.