Bianca Andreescu croit fermement pouvoir revenir au sommet
Presque quatre ans après avoir remporté les Internationaux des États-Unis, la confiance de Bianca Andreescu n'a pas changé.
« Je crois sincèrement que mon niveau est du calibre du top-10 et que je suis encore une championne de tournoi majeur, a dit Andreescu à La Presse Canadienne. Dans un sens, chaque fois que je perds, c'est comme si cette joueuse avait battu une championne de tournoi majeur et c'est ce que je me dis toujours dans ma tête. »
Toutefois, les performances de la Canadienne au cours des dernières années n'ont pas été aussi impressionnantes.
De nombreuses blessures et une incapacité à créer un véritable rythme ont mené Andreescu à une fiche de 15-14 en simple cette année. L'athlète occupe le 44e rang mondial à l'aube de l'Omnium Banque Nationale, disputé la semaine prochaine à Montréal.
Âgée de 23 ans, la native de Mississauga en Ontario donne à sa saison la note de 6 sur 10 jusqu'ici.
« Ma patience s'épuise parce que je sais à quel point je peux bien faire », a expliqué Andreescu. Elle a toutefois noté qu'elle sent que ses efforts pour être en santé vont bientôt porter leurs fruits.
À Wimbledon, le mois dernier, Andreescu a démontré du progrès et a donné du fil à retordre à la cinquième joueuse mondiale Ons Jabeur, au troisième tour. Jabeur l'avait finalement emporté, avant de perdre en finale.
« Nous commençons à voir tous les bienfaits de tout son travail, même si ça n'a pas été facile, a mentionné Christophe Lambert, entraîneur d'Andreescu depuis novembre. C'est toujours frustrant lorsque tu ne peux pas performer au niveau espéré en raison de blessures, mais je crois que nous y arrivons. »
La surface dure reste la meilleure d'Andreescu. Elle a gagné le tournoi d'Indian Wells et l'Omnium Banque Nationale, à Toronto, en 2019. Quelques semaines plus tard, elle l'emportait en finale contre Serena Williams aux Internationaux des États-Unis. Andreescu est devenue la première Canadienne à remporter un tournoi majeur en simple.
Andreescu, qui se dit enfin en santé, pense qu'elle doit avoir plus de constance dans son jeu, et jouer des matchs afin de retrouver la forme qu'elle avait auparavant, lorsqu'elle pointait au quatrième rang mondial.
Lambert a ajouté que son athlète doit davantage faire confiance en ses frappes.
« Elle a de bons outils et elle doit croire en ceux-ci, a-t-il dit. C'est quelque chose qu'elle avait avant, cette créativité et cet instinct dans le jeu. Je pense qu'avec la confiance, elle retrouvera ça. »
Lambert a aussi mentionné que les blessures ont donné la chance de prendre du recul et travailler sur des choses qu'ils n'auraient pas faites sans repos.
Lorsque Andreescu s'est blessée à la cheville à l'Omnium de Miami, Lambert a annulé les vacances qu'il avait prévues pour aider sa joueuse dans sa remise en forme.
Il a expliqué que les athlètes peuvent être réticents à l'idée de travailler sur des éléments qu'ils ne maîtrisent pas encore, en raison du risque de perdre des points dans un match. Andreescu, elle, était à l'écoute.
Lambert a voulu travailler sur la position de la Canadienne, trouvant qu'elle jouait souvent sur ses orteils.
Ensemble, ils ont travaillé à ce qu'Andreescu ressente mieux le terrain à partir de la plante de ses pieds, ce qui aide dans le transfert de poids lors des frappes en raison de la balle qui est derrière elle.
Andreescu, qui veut terminer l'année dans le top-20, mettra cette technique en application la semaine prochaine à Montréal, elle qui a mentionné que gagner de nouveau chez elle « voudrait absolument tout dire ».
Si cela ne se produit pas, son attention se tournera vers Cincinnati, la semaine suivante.
« Peu importe le tournoi, je vais prendre n'importe quoi à ce stade, a lancé Andreescu en riant. Bien sûr, à domicile serait encore mieux, mais n'importe où serait bien. »