Le Canadien traverse sa deuxième période difficile de la saison, mais il n'a pas glissé au classement puisque les équipes derrière lui connaissent également des ennuis. Par contre, ce n'est pas une raison pour laisser aller les choses.

Comme tous les observateurs, l'entraîneur Jacques Martin n'aime pas ce qu'il voit récemment et il était conscient que son équipe devait modifier quelques aspects surtout avec un arrêt à Vancouver contre les Canucks.

«Il n'y a aucun doute qu'il faut améliorer notre rendement. Nous avons subi beaucoup de blessures, mais je pense que l'un des problèmes s'avère que notre concentration est peut-être trop sur l'attaque», avance l'entraîneur de l'équipe qui a marqué un but à ses deux derniers matchs.

Pour Martin, la recette pour retrouver le chemin du succès n'est pas tellement compliquée.

«On accorde trop de surnombres à nos adversaires et on ne bloque pas assez de lancers. Si on regarde la façon dont nous avons joué en séries éliminatoires, on bloquait beaucoup de tirs et les joueurs étaient très impliqués dans tous les petits détails. Tu as besoin de ce style de hockey pour gagner des matchs», ajoute-t-il.

À l'entraînement, Martin avait complètement remanié ses trios; une manie largement répandue quand une équipe se cherche. Dans les derniers changements, on note surtout que Jeff Halpern est muté à l'aile en compagnie de Tomas Plekanec et Michael Cammalleri.

«J'ai déjà joué à l'aile dans le passé. Je devrai seulement mettre mon cerveau à off», a blagué Halpern. Il faut davantage s'impliquer sur l'échec-avant et il faut adapter un peu son travail, mais c'est souvent plus amusant puisque tu peux appliquer plus de mises en échec et foncer au filet.»

Un quotidien de Buffalo mentionne que le Canadien serait intéressé à faire l'acquisition du défenseur Craig Rivet qui ne joue plus avec les Sabres car la saison de Jaroslav Spacek serait terminée ce qui est totalement faux selon Jacques Martin.

Les Canucks visent l'étape ultime

Premiers au classement général de la Ligue nationale, les Canucks sont parmi les équipes favorites pour remporter la coupe Stanley en juin prochain.

Tous les ingrédients sont réunis pour que l'équipe qui aspire aux plus grands honneurs et les insuccès des dernières années en séries ont affamé les partisans et les joueurs à Vancouver.

«Je pense que nous avions aussi le sentiment de pouvoir accomplir de grandes choses lors deux dernières années. On avait également de bonnes formations, mais nous avons perdu les deux fois en six parties contre les Blackhawks», raconte Alex Burrows.

«Évidemment, le désir de se rendre encore plus loin nous motive beaucoup et on s'est préparé pour atteindre les étapes suivantes», précise-t-il.

Luongo et Vigneault louangent Melanson

Si les Canucks ont connu des difficultés en séries c'est aussi parce que Roberto Luongo n'a pas été à la hauteur de la situation depuis son arrivée à Vancouver.

L'émergence du jeune Cory Schneider lui permettra de disputer un maximum de 60 parties pour être mieux reposer en séries cette année.

Jusqu'à présent, Luongo connaît une saison du tonnerre alors qu'il se retrouve dans le top cinq de la ligue pour les victoires, la moyenne et le taux d'efficacité.

Le gardien québécois accorde beaucoup de crédit à Roland Melanson pour ses succès.

«Il a ajouté de petites choses à mon jeu que je n'utilisais pas avant et ça m'a permis d'atteindre un nouveau niveau de jeu», louange Luongo. «Chaque soir, je sens que je suis en pleine forme devant le filet. Depuis deux ou trois mois, j'ai rarement connu des matchs que ce n'était pas le cas et ça vient du travail que nous avons effectué à partir du camp d'entraînement.»

«C'est certain qu'il a eu un impact sur Roberto, mais il a aussi eu un impact encore plus grand sur nos jeunes gardiens qui progressent et qui bénéficient de ses connaissances», explique Vigneault.

D'après un reportage de Luc Gélinas

Aperçu des trios du CH:

Pacioretty-Gomez-Gionta
Cammalleri-Plekanec-Halpern
Pouliot-Desharnais-White
Kostitsyn-Eller-Moen