Le sang neuf
Canadiens mercredi, 10 sept. 2014. 09:07 vendredi, 22 nov. 2024. 23:28À l’approche de l’ouverture du camp d’entraînement des Canadiens, jetons un coup d’œil aux nouveaux venus à l’attaque.
Pierre-Alexandre Parenteau n’est pas un sauveur. Manny Malhotra non plus. L’un n’a véritablement disputé que deux saisons complètes dans la LNH et l’autre cherche à terminer du bon pied une longue carrière. N’empêche qu’ils peuvent tous deux, à la hauteur du rôle qu’ils rempliront, aider les Canadiens.
Pour un, Malhotra est le prototype idéal d’un centre de quatrième trio. Bon gabarit, expérimenté, excellent dans le cercle des mises en jeu et prêt à accepter son temps d’utilisation. Il cadre mieux que Ryan White et Daniel Brière, utilisés dans ce rôle la saison dernière. Il viendra également alléger le fardeau de Tomas Plekanec en infériorité numérique, un fait non négligeable. À 34 ans, il n’est pas un marchand de vitesse et ne contribuera pas outre-mesure à remplir le filet adverse; mais il compense ses lacunes par son expérience et son excellente forme physique.
Parenteau, quant à lui, pourrait, je dis bien « pourrait », avoir un impact plus important. À sa troisième année d’un contrat de quatre ans faisant de lui le troisième attaquant le mieux payé chez le Tricolore, il voudra assurément faire oublier sa saison 2013-14 au Colorado. Il a tout de même terminé à égalité au premier rang des marqueurs chez l’Avalanche en 2013, saison écourtée par le plus récent lock-out, au sein d’une formation alignant Matt Duchene, Paul Stastny, Gabriel Landeskog et Ryan O’Reilly. Ce n’est pas rien. Il est capable de fabriquer des jeux ou de les compléter. Toutefois, ralenti par deux blessures aux genoux et par une utilisation diminuée, il semblait clair que c’était devenu l’impasse pour lui à Denver.
Afin d’éviter un faux départ à Montréal, Parenteau s’est entraîné, depuis la transaction, avec le responsable du conditionnement physique du Canadien, Pierre Allard, plutôt que de passer la saison morte dans les Maritimes, point d’origine de sa conjointe, comme c’était son habitude. Il sait que Michel Therrien est un entraîneur exigeant qui ne tolère pas les demi-mesures. Il est conscient, aussi, que sa relation cahoteuse avec son coach au Colorado, Patrick Roy, a nui à ses performances. Comme le blâme ne repose jamais entièrement sur une seule personne dans de tels conflits, c’est une forme de reconnaissance de ses propres torts qu’il devra mettre de l’avant pour rassurer sa nouvelle organisation qu’il n’est pas un joueur avec une tête forte.
À 31 ans, après avoir passé beaucoup de temps dans les rangs mineurs, maintenant marié et père depuis un an, force est de croire qu’il a acquis la maturité nécessaire pour apprendre de l’adversité qu’il a affrontée dans sa carrière. Chose certaine, il aura la chance de se faire valoir dans un rôle qu’il préfère, un rôle offensif, et c’est à lui de saisir sa chance à l’aide d’un effort soutenu et d’une implication constante.
Dans mon prochain billet, un regard sur la ligne bleue.