Absence minimale de 6 semaines pour le gardien du Canadien Carey Price
Canadiens lundi, 30 nov. 2015. 10:50 lundi, 30 nov. 2015. 14:24BROSSARD – Le verdict est tombé et l’organisation du Canadien devra se passer des services de Carey Price pour une période minimale de six semaines, mais le scénario catastrophique de l’opération est évité.
Le Tricolore a annoncé cette nouvelle lundi matin avant le début de la séance d’entraînement du club.
Cette révélation a confirmé les informations dévoilées samedi par notre collègue François Gagnon.
Price s’est blessé le 25 novembre dans le duel contre les Rangers de New York. Il a quitté ce match en plus de rater les deux parties suivantes contre les Devils du New Jersey.
Si Price revenait au jeu à la suite de la convalescence de six semaines, il renouerait avec l’action le 14 janvier contre les Blackhawks de Chicago. Ainsi, il aurait raté 20 rencontres pour cette deuxième absence causée par la même blessure.
Mais il semble s’agir du cas le plus optimiste puisque le Canadien a pris le soin d’ajouter le mot minimum dans le dévoilement de l’information.
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La première fois, Price avait dû s’absenter pendant neuf matchs et il se croyait rétabli. Cependant, sa blessure est revenue le hanter contre les Rangers et il aura besoin de plus de temps cette fois.
Étant donné l’ampleur de la révélation, c’est Marc Bergevin qui est venu répondre aux questions des journalistes. Celui-ci a appris dimanche que son équipe serait confrontée à un défi d’envergure et il a parlé de l’état d’esprit de son gardien de 28 ans.
« C’est certain qu’il est déçu. Carey est un compétiteur, il veut être envoyé dans la mêlée tous les soirs pour aider son équipe. Mais ça fait partie de la vie d’un athlète professionnel de subir des blessures. Dans l’ensemble, il n’était pas abattu dans son moral ni son attitude », a confié Bergevin.
Le directeur général du club a soutenu que son protégé n’était pas revenu à l’action hâtivement.
« C’est normal de se poser cette question quand une blessure survient dans la même région du corps, c’est la première réaction. Mais il était correct et je dis ça en me fiant sur l’avis des médecins et le sien. Il a joué deux matchs et il se sentait bien. Je peux dire qu’on a étudié attentivement cette possibilité après coup, mais ce n’était pas le cas », a mentionné Bergevin.
Le retour de cette blessure fait flotter la possibilité d’une opération au terme de la saison. À ce propos, le grand manitou du CH a dit qu’il ne pouvait pas prévoir ce qui allait se passer d’ici la fin du calendrier. Cela dit, il n’est pas inquiet par rapport à la longévité de son joueur étoile.
« Je regarde un gardien comme (Henrik) Lundqvist qui est un peu plus vieux que Carey et ses performances sont encore à un niveau très élevé. De plus, Carey est un bon athlète et il passe beaucoup de temps au gymnase. Le connaissant, c’est un vrai professionnel et je ne vois pas ça comme un problème », a témoigné Bergevin qui est conscient du risque de blessures associé à la position de gardien.
Une transaction? Un rappel pour Fucale?
La grande question sera maintenant de savoir si la haute direction de l’équipe sera tentée de procéder à l’acquisition d’un gardien d’expérience malgré le brio de Mike Condon (8-2-3) à sa saison recrue.
Bergevin a rappelé qu’il ne discutait pas publiquement de cet aspect de son travail et il a utilisé le mot confortable pour décrire la position actuelle de sa troupe sans Price.
Pendant la période de six semaines, le Canadien devra disputer deux matchs en deux jours à trois occasions. Quand ça se produit, le CH préfère, la plupart du temps, envoyer dans la mêlée deux gardiens différents.
Ne pas laisser tomber Price
Bien sûr, tout dépendra du rendement du CH au fil des prochaines rencontres, mais Bergevin a surtout refusé de céder à la panique.
« On verra le caractère de l’équipe et je crois beaucoup au nôtre », a lancé Bergevin.
La saison dernière, le Canadien avait été particulièrement épargné par les blessures. Ce coup de chance ne s’est pas répété en 2015-2016 alors que Price, Brendan Gallagher, Torrey Mitchell, Alexander Semin, Alexei Emelin et Devante Smith-Pelly ont déjà été blessés. Cette deuxième période sans Price s’annonce toutefois la plus éprouvante.
« Toutes les équipes de la LNH traversent des périodes durant lesquelles des joueurs clés manquent à l’appel. On a été très chanceux l’an passé alors que, cette année, notre caractère fera partie de notre évaluation. Mais il n’y a aucune panique présentement pour nous », a-t-il fait remarquer.
Aux quatre coins du vestiaire, les joueurs ont voulu démontrer de la confiance en vue de cette épreuve. À vrai dire, ils ont poussé un peu trop la note comme si Price était un joueur parmi tant d’autres. Dans le lot, Nathan Beaulieu a semblé démontrer le plus de réalisme.
« C’est une situation unique parce que Price est notre meneur, il représente une partie si importante de notre équipe », a-t-il déclaré.
« C’est un peu comme si on lui devait de continuer à bien jouer en son absence. On doit lui démontrer du respect et se défoncer pour lui en son absence », a enchaîné le défenseur.
Vrai politicien, P.K. Subban a osé dire que cet obstacle était difficile seulement aux yeux des journalistes.
« Il faut que ce soit difficile quand tu fais partie des journalistes parce que tu dois écrire une histoire, n’est-ce pas? Pour nous, on est positif et confiant en notre équipe. On pense qu’on peut battre toutes les autres », a-t-il jugé.
Chose certaine, Price ne pourra pas vivre l’événement de la Classique hivernale le 1er janvier à Boston. Cette rencontre aura lieu tout près de la ville natale de Condon.
« Bien sûr, on veut tous jouer dans un tel match. C’est décevant de réaliser qu’il ne pourra pas jouer, mais ce l’est avant tout parce qu’il s’agit d’une partie importante de la saison pour amasser des points », a interprété le capitaine Max Pacioretty.
Cette semaine, le Canadien recevra la visite des Blue Jackets mardi et des Capitals jeudi avant de visiter les Hurricanes samedi.
Par ailleurs, Michaël Bournival a enfin repris l’entraînement avec le Canadien. Le Québécois de 23 ans n’a pas été en mesure de participer au camp d’entraînement alors qu’il ressentait encore des symptômes de commotion cérébrale.
De plus, Daniel Carr a patiné avec les attaquants du Tricolore à la suite de son rappel dimanche. Il a amassé 17 points en 21 matchs avec les IceCaps de St. John’s dans la Ligue américaine cette saison. Carr a alterné au poste d’ailier sur le quatrième trio tout comme Paul Byron, Christian Thomas et Bournival.
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