Les anciens du Manic appuient l'Impact
Soccer jeudi, 16 févr. 2012. 15:09 jeudi, 21 nov. 2024. 13:50
MONTRÉAL - Selon Gordon Hill, la coqueluche des partisans du Manic de Montréal au début des années 1980, il s'agit de «toute une commande». Et d'après Eddie Firmani, l'entraîneur du club montréalais de la Ligue nord-américaine de soccer en 1981 et 1982, les dirigeants de l'Impact «ont pas mal de boulot devant eux».
C'est ce que les deux hommes ont spontanément lancé quand ils ont appris que Joey Saputo cherche à rééditer le record d'assistance de 58 542 spectateurs établi par le Manic, le 2 septembre 1981.
Le président de l'Impact s'est lui-même donné cet objectif en vue du match d'ouverture locale du 17 mars prochain au Stade olympique, face au Fire de Chicago.
«Ce n'est pas une mince tâche qui les attend», a insisté Firmani, même après s'être fait expliquer que l'Impact a joué devant 55 571 amateurs lors du match de la Ligue des champions de la CONCACAF contre le club mexicain Santos Laguna, le 25 février 2009, et que la pré-vente en vue de l'affrontement du 17 mars va très bien 32 000 billets vendus en date de mercredi.
«Ce que je sais, c'est que Montréal est une grande ville de soccer, et l'Impact aura l'appui des amateurs de soccer», a ajouté Firmani, qui a aussi dirigé l'Impact à sa première saison d'existence, en 1993, et le FC Supra de Montréal dans la Ligue canadienne de soccer, en 1991. «Ces amateurs-là veulent voir du soccer de haut niveau, et ce sera le cas avec la MLS.
«À cause de la présence de ce public, il est fort possible qu'ils réussissent (à battre le record), mais ça va prendre beaucoup de travail acharné», a précisé Firmani au cours d'un entretien téléphonique avec La Presse Canadienne depuis Naples, en Floride.
«C'est la preuve, encore une fois, qu'il y a toujours eu un bel appui pour le soccer à Montréal», a quant à lui réagi Hill lorsqu'il a réalisé à quel point l'Impact attire déjà de bonnes foules.
«Je n'ai d'ailleurs que de merveilleux souvenirs de Montréal et des partisans qui nous ont adopté avec tout leur coeur», a ajouté Hill depuis McKinney, une ville du Texas qui se trouve non loin de Dallas.
«C'est un record, mais ce n'est pas quelque chose qu'on garde jalousement. Tant mieux s'ils le battent», a quant à lui commenté Roger Samson, qui avait été mandaté par la Brasserie Molson, propriétaire du Manic, pour agir comme directeur général du club. «Je leur souhaite ardemment, parce que les dirigeants de l'Impact font un excellent travail pour la promotion du soccer à Montréal.»
Le Manic a établi le record d'assistance pour un match de soccer professionnel au Canada lors d'un duel des séries de la LNAS. Ce jour historique a été le fruit d'une série d'astres qui sont alignés de façon parfaite, a reconnu Samson.
«Il y avait un engouement pour le Manic et le soccer en général à Montréal, et on a profité de cet engouement, a expliqué Samson. On aimerait croire que c'est le fruit d'un certain travail, mais c'était évidemment au-delà des espérances. Il y avait vraiment une frénésie.»
Une frénésie aidée par le fait que le baseball majeur s'est retrouvé en grève pendant une partie de l'été. Mais engendrée, aussi, par le charisme des joueurs que Firmani avait recrutés.
«Nous avions plusieurs très bons joueurs, des joueurs flamboyants qui aimaient pratiquer un style axé sur l'attaque, et ça plaisait aux gens», a expliqué Firmani, qui travaille aujourd'hui comme ambasseur pour une compagnie de location de voitures.
«Le message qui transpirait c'est que, oui, il était possible que le Manic se fasse battre, mais que l'équipe allait au moins se faire battre en donnant un bon spectacle», a noté Hill, qui travaille aujourd'hui comme entraîneur à contrat pour les clubs qui veulent que leurs meilleurs joueurs se perfectionnent.
«On avait aussi une équipe de marketing assez dynamique et un propriétaire aux poches profondes, qui nous donnait des moyens assez élaborés pour faire de la promotion, a ajouté Samson. Il y a aussi les médias qui ont appuyé cette initiative.»
Avec le recul, il est clair que cette foule record s'est avérée la première manifestation tangible des succès à venir du soccer au Québec.
«Les communautés culturelles, si je me souviens bien, nous assuraient d'avoir des foules de 10 000 à 12 000 spectateurs par match, a rappelé Samson. Mais il y a eu un engouement parce que c'était un sport que les gens découvraient, que les jeunes jouaient de plus en plus. Les parents encourageaient les enfants à jouer au soccer, et beaucoup d'enfants ont amené leurs parents au Stade olympique. Ç'a fait boule de neige.»
Un avenir meilleur
Victime de l'instabilité financière de la LNAS, le Manic a disparu après seulement trois saisons. La ligue a suivi quelques années plus tard. L'Impact espère évidemment que l'aventure de la MLS durera plus longtemps.
«La MLS est beaucoup mieux gérée que ne l'était la LNAS, a affirmé Firmani. La LNAS a failli à la tâche parce qu'il n'y avait pas de ligne directrice, et qu'il n'y avait que quelques équipes solides.»
«Ce sont les droits de télé qui s'avéreront la clé, a estimé Hill. Tu ne peux pas sans cesse te fier au financement avancé par les propriétaires. Il faut vraiment que la télé devienne un élément de premier plan pour que la ligue décolle une fois pour toutes.»
C'est ce que les deux hommes ont spontanément lancé quand ils ont appris que Joey Saputo cherche à rééditer le record d'assistance de 58 542 spectateurs établi par le Manic, le 2 septembre 1981.
Le président de l'Impact s'est lui-même donné cet objectif en vue du match d'ouverture locale du 17 mars prochain au Stade olympique, face au Fire de Chicago.
«Ce n'est pas une mince tâche qui les attend», a insisté Firmani, même après s'être fait expliquer que l'Impact a joué devant 55 571 amateurs lors du match de la Ligue des champions de la CONCACAF contre le club mexicain Santos Laguna, le 25 février 2009, et que la pré-vente en vue de l'affrontement du 17 mars va très bien 32 000 billets vendus en date de mercredi.
«Ce que je sais, c'est que Montréal est une grande ville de soccer, et l'Impact aura l'appui des amateurs de soccer», a ajouté Firmani, qui a aussi dirigé l'Impact à sa première saison d'existence, en 1993, et le FC Supra de Montréal dans la Ligue canadienne de soccer, en 1991. «Ces amateurs-là veulent voir du soccer de haut niveau, et ce sera le cas avec la MLS.
«À cause de la présence de ce public, il est fort possible qu'ils réussissent (à battre le record), mais ça va prendre beaucoup de travail acharné», a précisé Firmani au cours d'un entretien téléphonique avec La Presse Canadienne depuis Naples, en Floride.
«C'est la preuve, encore une fois, qu'il y a toujours eu un bel appui pour le soccer à Montréal», a quant à lui réagi Hill lorsqu'il a réalisé à quel point l'Impact attire déjà de bonnes foules.
«Je n'ai d'ailleurs que de merveilleux souvenirs de Montréal et des partisans qui nous ont adopté avec tout leur coeur», a ajouté Hill depuis McKinney, une ville du Texas qui se trouve non loin de Dallas.
«C'est un record, mais ce n'est pas quelque chose qu'on garde jalousement. Tant mieux s'ils le battent», a quant à lui commenté Roger Samson, qui avait été mandaté par la Brasserie Molson, propriétaire du Manic, pour agir comme directeur général du club. «Je leur souhaite ardemment, parce que les dirigeants de l'Impact font un excellent travail pour la promotion du soccer à Montréal.»
Le Manic a établi le record d'assistance pour un match de soccer professionnel au Canada lors d'un duel des séries de la LNAS. Ce jour historique a été le fruit d'une série d'astres qui sont alignés de façon parfaite, a reconnu Samson.
«Il y avait un engouement pour le Manic et le soccer en général à Montréal, et on a profité de cet engouement, a expliqué Samson. On aimerait croire que c'est le fruit d'un certain travail, mais c'était évidemment au-delà des espérances. Il y avait vraiment une frénésie.»
Une frénésie aidée par le fait que le baseball majeur s'est retrouvé en grève pendant une partie de l'été. Mais engendrée, aussi, par le charisme des joueurs que Firmani avait recrutés.
«Nous avions plusieurs très bons joueurs, des joueurs flamboyants qui aimaient pratiquer un style axé sur l'attaque, et ça plaisait aux gens», a expliqué Firmani, qui travaille aujourd'hui comme ambasseur pour une compagnie de location de voitures.
«Le message qui transpirait c'est que, oui, il était possible que le Manic se fasse battre, mais que l'équipe allait au moins se faire battre en donnant un bon spectacle», a noté Hill, qui travaille aujourd'hui comme entraîneur à contrat pour les clubs qui veulent que leurs meilleurs joueurs se perfectionnent.
«On avait aussi une équipe de marketing assez dynamique et un propriétaire aux poches profondes, qui nous donnait des moyens assez élaborés pour faire de la promotion, a ajouté Samson. Il y a aussi les médias qui ont appuyé cette initiative.»
Avec le recul, il est clair que cette foule record s'est avérée la première manifestation tangible des succès à venir du soccer au Québec.
«Les communautés culturelles, si je me souviens bien, nous assuraient d'avoir des foules de 10 000 à 12 000 spectateurs par match, a rappelé Samson. Mais il y a eu un engouement parce que c'était un sport que les gens découvraient, que les jeunes jouaient de plus en plus. Les parents encourageaient les enfants à jouer au soccer, et beaucoup d'enfants ont amené leurs parents au Stade olympique. Ç'a fait boule de neige.»
Un avenir meilleur
Victime de l'instabilité financière de la LNAS, le Manic a disparu après seulement trois saisons. La ligue a suivi quelques années plus tard. L'Impact espère évidemment que l'aventure de la MLS durera plus longtemps.
«La MLS est beaucoup mieux gérée que ne l'était la LNAS, a affirmé Firmani. La LNAS a failli à la tâche parce qu'il n'y avait pas de ligne directrice, et qu'il n'y avait que quelques équipes solides.»
«Ce sont les droits de télé qui s'avéreront la clé, a estimé Hill. Tu ne peux pas sans cesse te fier au financement avancé par les propriétaires. Il faut vraiment que la télé devienne un élément de premier plan pour que la ligue décolle une fois pour toutes.»