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La fondeuse norvégienne Therese Johaug, 33 ans, a remporté le 10 km en style classique des Jeux olympiques de Pékin, décrochant sa deuxième médaille d'or individuelle sur le site de Zhangjiakou (Chine) cinq jours après le titre olympique en skiathlon.

Après une demi-heure d'effort, Therese Johaug a devancé la Finlandaise Kerttu Niskanen pour seulement 4/10e de seconde. La médaille de bronze est revenue à une autre Finlandaise, Krista Parmakoski, à une trentaine de secondes de Johaug et Niskanen, et seulement 1/10e devant la Russe Natalia Nepryaeva.

La Canadienne Dahria Beatty a connu une excellente course avec une 18e position grâce à un chrono de 1 :53.9. Ses compatriotes Katherine Stewart-Jones, Cendrine Browne et Olivia Bouffard-Nesbitt ont respectivement terminé en 36e, 48e et 61 position.

« Je suis pas mal déçue de ma performance. J’ai vraiment tout donné, mais ce n’est pas le sentiment que je voulais (avoir après la course). C’est vraiment difficile. C’est juste une mauvaise journée pour moi et c’est un peu frustrant », a reconnu la Stewart-Jones, âgée de 26 ans.

L’athlète de Chelsea qui s’est classée 23e au skiathlon plus tôt cette semaine a expliqué en français à Sportcom que c’est au deuxième kilomètre qu’elle a su qu’elle n’était pas dans un grand jour.

« Je me sentais correcte dans les deux premiers kilomètres, mais après, j’avais juste les jambes et les bras vraiment lourds. Je savais que ce serait difficile, mais en même temps, avec l’altitude, ça peut être normal. […] Je sais que ma forme est là. »

Le son de cloche était le même chez Cendrine Browne, de Prévost.

« J’espérais mieux parce que j’avais fait un bon classement au skiathlon (20e). Malheureusement, aujourd’hui, il me manquait un petit quelque chose pour être capable de pousser fort. Ça ne peut pas toujours bien aller. On est des êtres humains et je vais la mettre derrière moi celle-là et me concentrer sur ce qui s’en vient. »

Pour faire une analogie automobile, la fondeuse qui était la deuxième à s’élancer sur le parcours a eu l’impression que son moteur stagnait en troisième vitesse. « J’étais accotée, mais je n’allais pas vite. »

Cinq jours après sa démonstration sur le skiathlon (7,5 km en style classique et 7,5 km en style libre), Johaug a dû batailler jusqu'aux derniers mètres pour s'assurer la victoire sur 10 km, avec un chrono de 28:06.3, soit 4/10e plus rapide que sa dauphine, la Finlandaise Kerttu Niskanen, 4e et au pied du podium samedi en skiathlon.

Avec ses compatriotes, Johaug sera la grande favorite du relais féminin (4x5 km) samedi, et sera en course une semaine plus tard sur la mass start (30 km en style libre), pour un quadruplé doré que même Marit Björgen n'est pas parvenue à atteindre dans son immense carrière (huit titres olympiques, record qu'elle co-détient avec le biathlète Ole Einar Björndalen et le fondeur Björn Daehlie, tous deux Norvégiens).

Partie plus prudemment que les Russes sur ce 10 km classique, Niskanen et Johaug se sont livrées un duel à distance et à suspense pendant près d'une demi-heure.

Elles étaient quasiment à égalité à mi-course, Niskanen a pensé avoir fait le trou avec onze secondes d'avance après 6,3 km, mais Johaug est revenue à hauteur de la Finlandaise, puis a fini par faire basculer la balance de son côté grâce à un excellent finish.

Si le titre s'est joué à quatre dixièmes de secondes entre Johaug et Niskanen, la médaille de bronze est revenue à une autre Finlandaise, Krista Parmakoski, pour encore moins: un seul petit dixième de seconde lui a permis de devancer la Russe Natalia Nepryaeva, en argent sur le skiathlon.

L'aventure olympique en Chine de Johaug avait pourtant mal commencé, puisqu'elle avait dû retarder son départ de Norvège pour Pékin, étant cas contact de ses coéquipières positives au Covid-19 pendant la préparation préolympique.

Un autre type de test positif l'avait privée des JO-2018 à Pyeongchang: un contrôle antidopage avait révélé la présence de stéroïdes (imputé à un baume à lèvres) et Johaug avait été sanctionnée de 18 mois de suspension par le Tribunal arbitral du sport, assistant depuis chez elle au triomphe de Björgen en Corée du Sud.

Quatre ans plus tard, la voilà en position de marquer à son tour l'histoire des Jeux d'hiver, et imiter Ole Einar Björndalen, quadruple champion olympique à Salt Lake City en 2002. Seul le patineur de vitesse américain Eric Heiden a fait mieux (cinq titres en 1980 à Lake Placid).

Une sixième position au relais en luge

En toute logique, la formation allemande a remporté l’épreuve de luge à relais et les Canadiens peuvent se féliciter de leur sixième position.

La formation canadienne formée de Trinity Ellis, Reid Watts et du duo Tristan Walker et Justin Snith ont complété leur relais avec un chrono de 3 min 5 secondes et 235 millièmes ce qui établissait à ce moment un record de piste.

Derniers à s’élancer, Natalie Geisenberger, Johannes Ludwig, Tobias Wendl et Tobias Arlt ont devancé l’Autriche par seulement huit centièmes pour l’or. La Lettonie a complété le podium.