Confiance et liberté sont appréciées
Impact mardi, 4 févr. 2014. 14:41 vendredi, 13 déc. 2024. 23:55La saison 2013 a déjà été reléguée bien loin dans les souvenirs de Felipe et Andrew Wenger. Les deux joueurs de l’Impact préfèrent éviter, autant que possible, de revenir sur cette année décevante, mais ils abordent la prochaine avec enthousiasme notamment grâce à l’arrivée du nouvel entraîneur Frank Klopas.
Lorsque l’on lit entre les lignes, on peut en déduire que Felipe et Wenger n’ont certainement pas accouru dans le bureau de Nick De Santis pour le convaincre de retenir les services de l’ancien entraîneur Marco Schällibaum quand son sort n’était pas encore déterminé.
À la suite d’une première campagne fort prometteuse avec l’Impact en 2012, Felipe n’a pas été mesure de répondre aux attentes fixées envers lui l’année dernière. Le constat s’est avéré similaire pour Wenger qui n’a jamais trouvé son rythme sur le terrain.
En ce qui concerne Felipe, le sympathique Brésilien n’a pas besoin de réfléchir quand on lui demande ce que l’embauche de Klopas lui procurera pour élever son rendement. « La confiance », a-t-il lancé d’emblée.
« Ça change beaucoup de choses pour les joueurs. Dès la première rencontre avec lui, j’ai senti qu’il croyait vraiment en mes capacités. Cette approche aide la mentalité que les joueurs vont déployer sur le jeu », a poursuivi le numéro 7.
« Il se remettait d’une blessure en début d’année donc ce n’était pas facile. Il faut aussi lui démontrer de la confiance et je veux qu’il comprenne exactement ce que j’attends de lui sur le terrain. Même si tu prépares un bon plan de match, ce sont les joueurs qui doivent bien exécuter sur le terrain et il a le talent pour le faire. Je crois qu’il aura une excellente saison », a analysé Klopas.
L’auteur de cinq buts et huit aides en 2013 préfère ne pas trop revenir sur le contexte de cette saison éprouvante au niveau personnel, mais il est d’avis que la mentalité et la philosophie de Klopas (photo) cadreront bien avec son profil.
« Bien sûr, parce qu’il laisse les joueurs s’exprimer sur le terrain. Tu peux jouer selon ton style et non comment l’entraîneur le souhaite. Il utilise toutes tes qualités de joueur pour que notre rendement soit optimal », a avoué Felipe avec des propos révélateurs.
« Ça prend un plan sur le terrain, mais il doit aussi pouvoir faire des choses avec ses habiletés et il faut juste choisir les bons moments. La chose la plus importante demeure qu’il se sente bien et j’ai toute la confiance du monde en lui. Je vais le pousser fort car je crois qu’il peut en donner beaucoup à notre équipe », a témoigné l’entraîneur.
Cependant, le milieu de terrain de 23 ans ne parvient pas à expliquer pourquoi il n’a pas su suivre sa courbe de progression anticipée l’an dernier.
« Je ne sais pas, mais je trouve que je jouais d’une façon différente et je manquais de constance. Je n’ai pas assez démontré ce que je pouvais accomplir », a-t-il décrit.
Tout de même, il est convaincu qu’il pourra graduellement devenir un meneur au sein du groupe à sa troisième campagne avec le onze montréalais.
« Je me sens mieux avec le temps à ce niveau et je pourrai aider les jeunes même si je le suis encore. Je sais que ce n’est pas évident pour ceux qui arrivent de l’université, c’est un changement important dans leur vie », a raconté le joueur qui ne se fait pas autant d’amis dans les équipes adverses avec son style de jeu coriace.
Vers la mi-juin, Felipe deviendra père pour une première fois lorsque sa copine italienne donnera naissance et le couple a décidé que l’accouchement se tiendra au Canada en raison de l’attachement envers leur nouveau domicile.
« (On a pris cette décision) parce que nous vivons ici, nous souhaitons nous établir au Canada pour longtemps. Il pourra parler français et anglais. La vie est facile ici et ce sera utile pour lui dans l’avenir », a confié le joueur aux qualités indéniables.
D’ailleurs, c’est un peu ce changement majeur dans sa vie qui modifie son approche quotidienne sur son métier d’athlète.
« Oui, c’est peut-être pour ça que je veux aider encore plus les jeunes. La mentalité change avec cette nouvelle et, maintenant, je dois courir pour 3 personnes! », a-t-il exprimé en riant. « Ça me donnera encore plus de force sur le terrain. »
Oublier le passé aussi vite que possible
Si c’était une option, Wenger effacerait à toute vitesse sa dernière campagne dans le maillot montréalais. Voilà pourquoi il préfère se montrer peu volubile sur cette saison ardue, mais il est persuadé que cette épreuve fera de lui un meilleur joueur.
« Absolument. C’était une année d’apprentissage et tu évolues même dans les expériences qui sont difficiles », a spécifié l’Américain de 23 ans qui a été limité à un but en 2013.
Contrairement à certains athlètes, Wenger est trop intelligent et soucieux de ses performances pour oublier ses récents déboires. Il se concentre donc sur le nouveau départ qui se présente à lui - avec le changement de direction - et il espère jouer à la hauteur de ses standards.
« Je suis un peu plus habitué et familier à son style car il dirige aux États-Unis depuis plusieurs années. Il enseigne très bien et la communication est constante avec ses joueurs même si c’est pour identifier des points à corriger », a détaillé le joueur qui désire déployer graduellement du leadership.
« Ce n’est pas évident d’être un marqueur parce que ça te donne évidemment de la confiance de compter, mais tu dois aussi avoir la confiance que ça va venir. Tu ne peux pas te remettre en doute et il développera cette mentalité qu’il comptera à sa prochaine occasion », a assuré Klopas.
À propos du départ, Wenger pourra justement étaler ses aptitudes lors des trois premières parties puisque Marco Di Vaio purgera une suspension.
« C’est vrai que ce sera une grosse occasion pour moi, mais ça ne changera pas trop mon approche car je n’aborde pas la saison comme un calendrier de trois matchs. On peut retenir des leçons à ce sujet de l’an passé car nous avions connu un bon départ, mais on s’est effondré vers la fin et nous voulons jouer à un haut niveau du début à la fin », a souhaité Wenger qui ne détesterait pas jouer en retrait de Di Vaio dans un schéma 4-4-1-1.