« Plus gros que la Coupe Stanley »
Wimbledon vendredi, 4 juil. 2014. 11:12 dimanche, 24 nov. 2024. 07:47Eugenie Bouchard est à un pas de mettre la main sur le Venus Rosewater Dish à Wimbledon. Ces derniers jours, sur la planète tennis et encore plus au Québec, la frénésie entourant la jeune sensation est plus forte que jamais, mais la principale intéressée est loin de se laisser aller à autant d’émotion. Et avec raison.
Samedi, Bouchard a encore un dernier match à jouer, le plus important de sa jeune carrière, avant de pouvoir célébrer.
« Je suis fière de ce que j’ai accompli, mais le travail n’est pas terminé, a relativisé l’athlète de 20 ans lors d’un point de presse vendredi avant sa grande finale contre Petra Kvitova. C’est un tournoi exceptionnel et un grand moment pour moi, et je vais essayer d’en profiter le plus possible. »
Lors de cette conférence de presse, l’accent a beaucoup été mis sur la valeur qu’aurait le prestigieux titre qui est à l’enjeu et sur son appréciation quant à sa nouvelle célébrité qui pourrait atteindre un tout autre niveau advenant sa consécration demain. On a même voulu dresser un parallèle entre elle et la grande Maria Sharapova, qui a été propulsée vers les plus hauts sommets après sa victoire à Wimbledon il y a exactement une décennie, à l'âge de 17 ans seulement.
Encore une fois, pas question de s’emballer trop vite.
« Je ne sais pas, je suis en plein cœur d’un tournoi. J’essaie de ne pas voir plus loin et de ne pas m’attarder sur ce qui se passe à l’extérieur parce que j’ai du travail qui m’attend demain et je ne veux pas me laisser distraire. J’aurai l’occasion après le tournoi de dresser un bilan et d’y réfléchir, mais présentement, je ne sais pas ce qui va arriver et je suis simplement excitée à l’idée de disputer un grand match demain. C’est mon rêve de jouer un match d’une telle envergure. »
« Je me concentre d’abord et avant tout sur le tennis. Le reste, je sais que ça fait partie du boulot et je l’apprécie, mais si je ne joue pas bien sur le terrain, il ne se passera rien à l’extérieur. Je me concentre sur mon travail, qui est avant tout d’être une joueuse de tennis. [...] Je ne sais pas à quoi m’attendre pour la suite, » admet-t-elle.
Bouchard insiste souvent sur l’aspect psychologique de son sport, l’importance de la pensée positive et d’avoir une éthique irréprochable. Quand on la regarde, elle semble inébranlable, et cette impression s'avère d’autant plus vraie au fur et à mesure que les tournois s’enchaînent et particulièrement à Wimbledon où elle semble à son aise comme nulle part ailleurs.
« Je joue un jeu agressif qui sied bien au gazon, j’aime jouer sur ce genre de terrain. J’essaie de prendre le contrôle des points dès que je le peux et je fonce. Je crée ma propre chance, je n’attends pas qu’on me la donne. C’est important. »
Au All England Club, en plus de son équipe d’entraîneurs, Bouchard est accompagnée de son petit frère et de sa mère, celle qui l’a motivée à s’adonner au tennis étant très jeune. Le support de sa famille sera grandement précieux dans un moment aussi important. Important à quel point?
« Je crois que Wimbledon, c’est plus gros que la Coupe Stanley, mais je ne veux pas faire de comparaisons, analyse Bouchard, qui se dit une fan quand vient le temps des éliminatoires, sans être une grande adepte. La saison de hockey est terminée, l’été, c'est la saison du tennis . »