C'est un secret de polichinelle que Guy Laliberté représente possiblement le plus grand perdant de l'histoire du poker en ligne (oui oui, tu peux te consoler Gus!). Ce dernier a été particulièrement actif sur Full Tilt Poker dans les années 2010 et 2011, y perdant des dizaines de millions de dollars.

Laliberté est certes un joueur très respectable qui connaît bien son poker. De là à vaincre les meilleurs du métier toutefois, il y a une marge. Du coup, ses pertes enregistrées n'apparaissent pas à priori illogiques. Après tout, on se souvient comment sa présence à une table générait une liste d'attente monstre! Dans une entrevue donnée au Journal de Montréal plus tôt cette semaine, Laliberté partage une version de l'histoire toutefois bien différente. Simple égo froissé ou des bases de vérité d'une histoire jusqu'ici méconnue?

Dans l'entrevue en question, Laliberté dit toujours jouer en live et y connaître du succès, mais avoir arrêté le jeu en ligne depuis le Black Friday de 2011. Il dit qu'il aurait toujours dû se tenir loin de cette approche du poker, lui qui se considère comme un dinosaure par rapport à l'internet. C'est la suite de son témoignage qui fait toutefois sourciller:

"L'histoire de Full Tilt est claire: Je me suis fait arnaquer, carrément, par des gens que je connaissais personnellement, qui utilisaient unfillted bank, qui payent pas d'argent." Lance Laliberté. "À force de All In tout le temps, quand c'est pas ton propre argent, et qu'ils imprimaient de l'argent pour jouer contre moi, et qu'ils se mettaient à deux, trois... ; j'ai été idiot. [...] Je me suis fait avoir comme un enfant d'école" conclut-il.

Étrange témoignage s'il en est un. Non seulement les propos sont-ils confus, mais on y retrouve diverses accusations, allant de la collusion à un semblant de coup monté où ses adversaires joueraient avec de l'argent virtuel contre le sien bien réel. Peut-être Guy fait-il référence aux gigantesques sommes que plusieurs pros retiraient de la salle, même s'il ne s'agissait pas de bénéfices réels, mais bien des dépôts des joueurs. Certes, un large fonds de roulement peut rendre ces parties plus confortables, mais cela ne donne pas pour autant d'avantages illégitimes réels dans le cadre unique de la partie.

Discours ambigu cherchant à redorer son image de joueur face à un public n'étant pas familier avec les réalités du poker en ligne, ou accusations réelles lancées par le richissime homme d'affaires québécois? À vous d'en juger!