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 Je vous parlais dans mes 2 blogues précédents de la stabilité et de la force de frappe du revers à deux mains. Aujourd’hui, nous allons discuter d’une joueuse vraiment atypique, Monica Seles : c’est parce qu‘elle trouve sa raquette trop pesante, qu’elle apprend à jouer en la tenant à deux mains, des 2 côtés, coup droit comme revers ! Cette singulière technique, demeurera l‘une des principales caractéristiques. Cette joueuse américaine d’origine yougoslave, elle aussi la ‘’ protégée ‘’ de son père, fût développée par Nick Bollettieri… Elle intègre le top 10 de la WTA dès l’âge de 15 ans, et devint en 1991, avant même d’avoir 20 ans, numéro un mondiale, interrompant , la domination de Steffi Graf sur le tennis féminin.// Sans contredit, l’allemande fut sa grande rivale : Seles, joueuse fort intelligente et très déterminée, remporta 8 de ses 9 titres du grand chelem alors qu’elle était encore ‘’ teen age’, un vrai phénomène! Je me rappelle d’elle et de sa présence hors du commun : elle était polyglotte et même interviewée en anglais, elle s’exprimait plus vite que l’animateur. Ce qu’elle était brillante, une vraie révélation : vous vous rappelez de la récente finale féminine australienne entre Azarenka et Sharapova ? En dehors du tennis remarquable qui nous a été délivré, on a aussi beaucoup parlé des rugissements des 2 joueuses : bien, dans cette catégorie, Monica ne donnait pas sa place. À Wimbeldon, elle a joué une finale dont les cris avaient été proscrits, finale contre Graf qu’elle perdit… Voyons un peu comment Seles s’est taillé une place dans l’histoire de notre sport.// Monica jouait installée au fond du terrain mais malgré cela elle pratiquait un tennis d’attaque : elle frappait la balle très tôt dans le rebond. L’accélération qu’elle donnait à la balle, soit en retour de service ou elle s’avancait dans le terrain à l’intérieur de la ligne de fond, ceci d’une façon fort intimidante pour l’adversaire (essayez le…) ou bien sur ses fameux passing-shots, si puissants, ont fait d’elle une joueuse inoubliable… Elle prenait tôt dans le jeu, le contrôle des échanges et débordait son adversaire en cadence, s’imposant : je dirais qu‘une telle précocité a été l’empreinte sa carrière et de sa vie !// Seles, bien cantonnée sur la ligne de fond, frappait des coups très précis, soit le long des lignes ou en croisés : elle s’éclatait d’une totale offensive et prenait souvent la rivale en sens inverse du jeu, vous savez d’emblée qu’en courant il est plus facile de poursuivre dans la même direction que d’inverser la trajectoire de la course… Ainsi avec un tel arsenal de stratégies, elle attaquait sans cesse en rugissant constamment : un jeu de pieds hors catégorie soutenait cette cadence infernale si bien que Monica s’insinuait lentement dans la tête de ses adversaires, dérangées par son jeu… //Monica Seles donnait alors l’impression d’être dans une classe à part, un peu comme à bord d‘une capsule hors du temps ou du commun de ses rivales : en tout cas, elle semblait partie pour une gloire imparable. C’était avant qu’un incident d’une tristesse inouie ne brisa ce conte de fées : sa remarquable carrière fût alors interrompu en 1993, lorsque en jouant un match à Hambourg, elle fût poignardée dans le dos par un spectateur mentalement perturbé, un fanatique de Steffi Graf. Seles, qui mît des années à s’en remettre, ne joua jamais plus en Allemagne : cet incident, si on peut dire, brisa son auréole… C’est que, même si elle guérit de sa blessure, son effet psychologique la marqua au plus haut point : elle était redevenue humaine et ne retrouva point cet avantage qu’elle avait sur les autres.// Elle gagna encore un grand chelem mais sa voie ne fût plus lactée : ses neuf victoires en grand chelem la laissent loin en arrière des Serena Williams (13), Chris Evert comme Martina Navrátilová (18 ) finalement de sa rivale Graf (22). Mais, rappelons nous simplement de la précocité qu’eût Monica Seles: à 20 ans alors que Steffi Graf avait alors remporté six grands chelems, contre cinq pour Martina Hingis, deux pour Chris Evert, un pour Serena Williams, Seles en avait déjà 8 au compteur… Elle est donc, même aujourd’hui, ce qui se fit de mieux âge pour âge, chez la WTA. Cela nous donne à tous la leçon suivante : profitons à tous les jours pleinement de ce que la vie nous donne et remettons notre destinée entre les mains du Tout Puissant.// Merci de la patience dont vous faîtes preuve en me lisant : j’apprécie énormément vos commentaires dont la lecture est pour moi une vraie récompense. Au plaisir ! Luc Beaudry 
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