Bonjour à tous et bienvenue sur mon blogue où je suivrai les activités de la Ligue A de hockey en Suisse en plus d’en profiter pour rencontrer des joueurs bien connus chez nous qui évoluent maintenant en Europe. Je viens du Québec et je suis journaliste de formation, mais j’habite maintenant à Lausanne en Suisse où je fais ma maîtrise en gestion du sport au sein d’une académie fondée par le CIO.J’ai fait mon baptême du hockey suisse à Genève pour assister au match entre Genève-Servette et HC Zug. D’abord, je dois vous avouer que les règles du jeu sont les mêmes, mais c’est à peu près tout ce qui se compare avec le hockey nord-américain. D’abord, on est frappé par l’ambiance qui n’est certainement pas la même qu’un duel Canadiens-Maple Leafs au Centre Bell, mais qui est tout de même très particulière. En fait, c’est un mélange entre l’animation audio-visuelle que nous connaissons et l’ambiance d’un match de foot (soccer) européens. Plusieurs de leurs cérémonies d’avant-match sont inspirées de nos arénas. On a d’abord droit à la présentation vidéo et les enfants patinant avec des drapeaux avant la présentation des joueurs qui sortent sous un aigle gonflable. L’organisation de Genève avoue avoir importé ces idées de l’Amérique du Nord et les autres formations l’imitent peu à peu.La différence se situe principalement pendant l’action. Une section située derrière un filet est réservée aux partisans fanatiques qui chantent sous le rythme d’un tambour, sans arrêt, pendant tout le match. Fanatique n’est pas suffisamment fort pour les décrire, les meneurs du groupe refusent d’être pris en photo pour ne pas être identifiés par les autorités. À l’autre bout de la patinoire se trouve les partisans de l’équipe adverse. Ils sont séparés par une baie vitrée et une importante présence policière. Autant est-il interdit à tous les membres de l’équipe locale d’entrer dans cette zone, autant ces supporteurs ne peuvent en sortir pour aller se promener dans l’aréna ou s’acheter de quoi manger ou boire.Sur la glace, le style de jeu est également très différent. C’est la vitesse à laquelle se déroule un match qui est le plus surprenant. En fait, tout est rapide, les joueurs, les arrêts de jeu, les entractes; il n’y a pas de pauses spéciales pour la télé et un match est habituellement terminé deux heures après la mise en jeu initiale. « Nos joueurs qui arrivent de la LNH, comme Brian Pothier qui a pourtant un excellent coup de patin, sont surpris par la vitesse du jeu et ont besoin de quelques matchs avant d’être à l’aise sur la glace », confirme Louis Matte, entraineur-adjoint de l’équipe de Genève. Ces joueurs doivent d’abord s’ajuster aux dimensions de la patinoire qui amènent les hockeyeurs suisses à mettre l’emphase sur le coup de patin et un bon mouvement de la rondelle. Un joueur qui monte la rondelle aura rarement un adversaire sur le dos, il est très rare de voir de l’accrochage ou de l’obstruction. Ce qui n’empêche pas le jeu d’être physique dans les coins de patinoire et on peut très bien assister à quelques bonnes mises en échec. Naturellement, la qualité des joueurs n’est pas la même. La différence se fait surtout sentir lorsque l’action s’approche du filet avec des tirs moins puissants et dans la finition des jeux, principalement en raison du manque de profondeur au sein des troisièmes et quatrièmes trios.Genève-Servette Hockey ClubLa patinoire des Vernets de Genève, qui comprend 7 200 sièges, est comparable à un aréna de la LHJMQ un peu désuet. L’organisation prévoit d’ailleurs la construction d’un nouvel amphithéâtre d’ici quelques années. Les résultats constants depuis 2001–2002, année du retour en LNA après 27 ans d’absence, incitent les dirigeants des Aigles de Genève à investir dans leur équipe et leurs infrastructures. En effet, il faut savoir qu’un système de relégation oblige les équipes de bas et de haut de classement à s’échanger leurs places entre la LNA et la LNB et une relégation en LNB peut être difficile à gérer financièrement suite aux baisses potentielles de commandites et de l’assistance.Le Genève-Servette Hockey Club est dirigé depuis plus de 10 ans par Chris McSorley (le frère de Marty) et il est assisté des Québécois Louis Matte et Sébastien Beaulieu. Richard Park, qui a roulé sa bosse dans la LNH, est actuellement le meilleur marqueur de l’équipe ou le « top scorer » comme il est appelé ici. D’ailleurs, le « top scorer » doit porter un maillot différent de ses coéquipiers pour être identifié par les spectateurs.
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