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Le US open revient cette année au prestigieux terrain Oakmont Country Club. Il s'agit de la 9e fois que le championnat national américain sera disputé sur les allées de ce club en banlieu de Pittsburgh. La plus récente visite remonte à 2007, alors que Angel Cabrera l'avait emporté avec un cumulatif de +5.

	Les joueurs remarqueront toutefois que le terrain a bien changé en 9 ans. Tous les arbres ont été retirés, si bien que les amateurs auront l'impression de regarder l'omnium britannique plutôt que l'américain.

	<img alt="" src="http://rdsimages.cookieless.ca/polopoly_fs/1.3421069.1466097437!/img/httpImage/image.jpg" title="" />

	Par contre, les employés attitrés à la préparation du terrain se sont assurés à ce que les conditions soient dignes d'un US open. D'une longueur totale de 7254 verges, cette normale 70 comporte notamment le plus long par 3 de l'histoire du tournoi. Les allées sont étroites (en moyenne 28 verges de large) et l'herbe longue est très pénalisante. Il ne sera pas rare de voir les joueurs se résigner à remettre leur balle en jeu plutôt que d'essayer d'atteindre le vert après avoir manqué un coup de départ. Les verts représenteront également un défi de taille. À 14.5 sur l'échelle du Stimpmeter, ce sont les greens les plus rapides que les joueurs rencontreront cette année. 

	Avant de passer aux histoires de ceux qui, selon moi, ont une meilleure chance de l'emporter cette semaine, laissez-moi vous expliquer comment je m'y prends pour faire mes choix. Mes hypothèses se basent principalement sur 4 principes:
<ol>
	<li>
		Quelles sont les stats les plus pertinentes afin de prédire qui jouera bien.</li>
	<li>
		Est-ce que le joueur est "Hot".</li>
	<li>
		Quels-sont les résultats précédents du joueur à ce tournoi.</li>
	<li>
		Quel est son pairing pour les deux premières rondes.</li>
</ol>

	Commençons par les stats. Par exemple, un tournoi de la sorte requiert non seulement beaucoup de distance à partir du tertre de départ, mais également beaucoup de précision pour éviter l'herbe longue de 4 pouces. Le PGA tour a notamment sorti une nouvelle statistique qui permet de bien cerner les joueurs qui se démarquent avec leur bois de départ, soit le "Strokes gained: Off-the-tee". En gros, cette statistique calcule le nombre de coups qu'un joueur gagne par rapport aux autres joueurs avec son driver. 

	Le deuxième principe est assez simple. Est-ce qu'un joueur en particulier joue bien depuis quelques semaines. S'il connaît du succès depuis 2-3 semaines, les chances qu'il en connaisse encore la semaine suivante sont meilleures qu'un autre qui a manqué la coupure à ses dernières sorties.

	Le troisième principe s'applique différemment par rapport aux autres tournois réguliers du Tour, puisque la moitié des joueurs présents cette semaine n'ont jamais joué à ce terrain. On peut cependant s'attarder aux résultats qu'ils ont connus aux autres US open, puisque le set-up des terrains est sensiblement le même d'année en année.

	Finalement, le pairing du joueur. Cet aspect est surment le plus sous-estimé par les amateurs lorsque vient le temps de faire leurs prédictions. L'idée n'est pas de savoir si tel joueur joue avec un de ses amis, mais plutôt de voir si ses partenaires de jeu ont le potentiel d'attirer le spotlight sur eux plus que sur le joueur en question. Voici un exemple. Imaginons un threesome comprenant Rory McIlroy, Smiley Kaufman et J.B. Holmes. Bien que Kaufman et Holmes soient de très bons joueurs de golf, la majorité des personnes présentes sur place n'auront d'yeux que pour McIlroy. Ainsi, après chaque coup de Rory, ils se déplaceront le plus vite possible avec espoir d'être bien placé pour observer son coup suivant, et ce sans considération pour les deux autres joueurs. Ces conditions sont extrèmement difficiles pour les deux autres joueurs, et vous remarquerez que leurs scores en sont souvent affectés. Il n'y a qu'une quaizaine de joueurs actifs qui sont habitués et capables de performer dans de telles conditions. Cette agitation dans la foule explique aussi pourquoi il est très dur de jouer immédiatement avant ou après un groupe composé de vedettes.

	Voici donc les 5 meilleurs choix selon moi pour gagner ce tournoi:

	1. Rory McIlroy

	 <img alt="" src="http://rdsimages.cookieless.ca/polopoly_fs/1.3421070.1466097466!/img/httpImage/image.jpg" title="" />

	Présentement 3e meilleur joueur au monde, Rory est en pleine forme depuis 2 mois. Il a terminé dans le top 5 dans trois de ses quatre derniers tournois, incluant une victoire à l'Irish Open. Il domine le PGA Tour cette année avec son bois #1, étant premier dans la stats Strokes gained: Off-the-tee. Après avoir remporté 4 tournois majeurs, dont le US open en 2011, il a été ralenti par une blessure au genou l'an dernier. Depuis ce temps, il a vu Jason Day et Jordan Spieth lui voler la vedette, mais il clame qu'il veut retrouver sa place au sommet. Il sera la tête d'affiche de son groupe pour les deux premières journées, lui qui est jumelé à Danny Willet, gagnant  du masters, et à Rickie Fowler, le coloré ambassadeur de la compagnie Puma. Étant dans l'ombre de Spieth et Day depuis plus d'un an, il ne faudrait pas se surprendre de le voir émerger au sommet du tableau des meneurs durant le week-end.

	2. Jason Day 

	 <img alt="" src="http://rdsimages.cookieless.ca/polopoly_fs/1.3421071.1466097492!/img/httpImage/image.jpg" title="" />

	Le numéro 1 mondial est classé favori pour l'emporter par les experts. Il compte déjà trois victoires cette saison, la plus importante étant survenue il y a moins d'un mois au Players. Victorieux l'an dernier au championnat de la PGA, Day a prouvé qu'il est à son meilleur lorsque ça compte le plus, comme en témoigne également ses 2e place au US Open en 2011 et 2013. L'Australien se classe au premier rang cette saison sur le putting, retranchant 1.15 coups de mieux que la moyenne des joueurs à chaque ronde sur les verts. Il n'a plus rien a prouver à personne, il n'a donc qu'à se concentrer sur son jeu pour espérer repartir à la maison avec le trophée. 

	3. Dustin Johnson 

	<img alt="" src="http://rdsimages.cookieless.ca/polopoly_fs/1.3421072.1466097514!/img/httpImage/image.jpg" title="" />

	N'eut été d'un trois-putt à 10 pieds au 72e trou l'an dernier, Dustin Johnson aurait remporté son premier tournoi majeur au US Open de Chambers Bay. Ses partisans se rappeleront également le championnat de la PGA en 2010 à Whistling Straits. Dustin menait par 1 coup avec un trou à jouer, mais il avait écopé d'une pénalité de 2 coups pour avoir déposer son bâton dans une trappe de sable, annulant ainsi ses chances de l'emporter. Plus récemment, il a terminé 4e cette année au Masters, et a accumulé deux top 5 à ses deux derniers tournois. La plus grande force de Dj est sans contredit son driver. Du haut de ses 6 pieds 4 pouces, il s'élance avec puissance à chaque coup. Il vient au 3e rang cette année dans la statistique avec ce bâton. Sera-t-il en mesure de chasser ses démons et de finir le boulot si l'occasion se présente? On le saura dimanche!

	4. Jordan Spieth

	<img alt="" src="http://rdsimages.cookieless.ca/polopoly_fs/1.3421073.1466097538!/img/httpImage/image.jpg" title="" />

	Le champion défendant a retrouvé ses bonnes habitudes il y a deux semaines en remportant sa deuxième victoire de la saison au Dean & Deluca Invitational. Il a également pris la deuxième place cette année au Masters, mais on se rappellera surtout les deux balles qu'il a envoyé à l'eau au 12e trou alors qu'il était en contrôle du tournoi. Il se classe au 5e rang pour les coups autour du vert, 9e sur les verts et 19e sur les coups de départ, ce qui fait de lui un joueur complet et fiable dans toutes situations. Ses résultats à ses 5 derniers majeurs: 2e-2e-4e-1er-1er. On n'a donc pas le choix de le considérer comme un des favoris cette semaine! 

	5. Phil Mickelson

	 <img alt="" src="http://rdsimages.cookieless.ca/polopoly_fs/1.3421074.1466097552!/img/httpImage/image.jpg" title="" />

	Pour la première fois depuis quelques années, Phil Mickelson n'est pas seulement un simple choix populaire, mais bien un prétendant sérieux aux grands honneurs. Lefty est une référence dans le circuit en matière de jeu court depuis plus de 15 ans. En addition, son putting a été excellent cette année, lui permettant d'enregistrer 5 top-5, dont une deuxième place la semaine dernière à la classique Fed Ex. Le seul tournoi qui manque à la collection de "Phil the thril" est le US Open, et ce malgré le fait qu'il ait terminé au 2e rang à 6 reprises (un record). Une victoire cette semaine à l'âge de 45 ans couronnerait une carrière exceptionnelle pour le bien-aimé gaucher. 

	Bon tournoi!

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