Maintenant que la poussière est – en théorie – retombée, penchons nous sur cette saison qui marque tout simplement l’histoire du basketball canadien. Pour ceux qui ne seraient pas encore au courant, les Raptors de Toronto ont écrit une nouvelle page d’histoire dans le livre de leur franchise, ayant le meilleur des Bucks de Milwaukee en six matchs pour atteindre la toute première finale de leur existence.
Disposant de l’équipe qui a présenté le meilleur dossier au cours de la saison régulière, les Raptors peuvent actuellement compter sur une bonne dose de momentum, eux qui devront affronter une véritable dynastie. De fait, leurs adversaires, les Warriors de Golden State, ont littéralement écrasé les Trail Blazers de Portland pour atteindre leur cinquième finale consécutive.
Pour la troupe torontoise, c’est une toute autre histoire. Depuis sa création, en 1995, l’organisation des Raptors n’était jamais parvenue à arracher les honneurs dans la Conférence de l’Est. Il aura donc fallu 24 ans et plusieurs remaniements de personnel à la seule franchise canadienne de la ligue pour faire entendre son nom et obtenir la chance de compétitionner pour le championnat de la NBA ; une soirée qui restera à jamais gravée dans la mémoire de plusieurs amateurs, partout au pays.
On peut remercier le joueur étoile Kawhi Leonard, qui en seulement une saison, est parvenu à mener l’équipe plus loin que Vince Carter, Tracy McGrady ou DeMar DeRozan n’auraient jamais su le faire. Humble, calme et dévoué, Leonard s’est imposé comme un véritable leader pour sa formation, contribuant à un rythme effréné durant chaque partie des séries éliminatoires.
Avec ses productions moyennes de 31,2 PTS, 8,8 REB et 3,8 AST en séries, Kawhi porte véritablement le poids de toute une franchise sur ses épaules. Emblème du rêve canadien d’une symbolique conquête du titre de champions de la NBA, il a tous les outils pour réussir et toute une nation pour l’appuyer.
Dans une conférence de presse suivant la rencontre décisive, où les Raptors l’ont remporté par la marque de 100-94, l'ailier a fait une déclaration qui vient, ma foi, parfaitement confirmer qu’il endosse cette lourde tâche. Suite à des commentaires du président des Raptors, Masai Ujiri, selon lesquels il serait le meilleur joueur du circuit, Leonard avait ceci à répondre:
« Je me fiche d’être le meilleur joueur, Je veux que nous soyons la meilleure équipe. »
Une telle réplique, malgré sa simplicité, en dit long sur la mentalité d’un joueur aussi influent que lui, et dans le bon sens. Et quelle histoire ce serait de le voir mener les siens à une première victoire en finale pour le Canada, aux dépens des actuels tenants du titre.
Texte originalement publié sur AlleyOop Québec (alleyoopqc.com)
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