Après une saison de rêve pendant laquelle il a amassé 48 buts et 86 points, Samuel Asselin s’est assuré de terminer son stage junior de la meilleure façon qui soit, en apposant son nom au bas d’un premier contrat professionnel. Il s’est cependant donné corps et âme depuis bien plus que 69 matchs pour obtenir cette entente. Asselin a travaillé d’arrache-pied pendant quatre ans pour se mériter cette opportunité.
Même s’il a déjà un pas dans la cour des grands avec ce premier contrat professionnel, Samuel Asselin garde les deux pieds sur terre. Il sait que le travail est encore loin d’être terminé. «Je suis un compétiteur, je n’en ai jamais assez. J’en veux toujours plus et je souhaite toujours atteindre le prochain échelon», affirme celui qui amorcera son développement professionnel avec les Bruins de Providence la saison prochaine, dans la Ligue américaine de hockey.
Même devant autant de succès, l’attaquant de 20 ans reste humble et très reconnaissant envers ses proches. Il tenait d’ailleurs à être auprès de sa famille ainsi que de sa copine lorsqu’il allait signer son contrat avec les Bruins. «Ils sont là depuis le jour 1. Je n’ai jamais entendu mes parents se plaindre des sacrifices qu’ils ont faits. Je leur dois, c’est comme un cadeau pour eux», admet-il.
Il doit aussi une fière chandelle à son agent ainsi qu’à son entraîneur Éric Veilleux. «Ils ont été très présents pour m’aider à rester focus sur le hockey. Éric est venu me voir souvent pour me parler et me remettre sur le bon chemin quand je commençais à vouloir trop en faire. C’est une des meilleures têtes de hockey. Il a été vraiment toughavec moi, mais il savait que c’était la chose à faire et que c’était exactement ce dont j’avais besoin», rigole Asselin.
Si sa carrière dans la LHJMQ s’est terminée comme escompté, on ne peut en dire autant de son commencement. Asselin a dû faire preuve de beaucoup de résilience après avoir été sélectionné au 78e rang de l’encan de 2014, soit 63 échelons plus loin que le 15e rang où il était placé par le Centre de soutien au recrutement. Il a cependant pris avantage de son premier camp d’entraînement auprès des Beauvillier, Gignac et compagnie pour montrer qu’il était bien plus qu’un choix de 5e tour.
Quatre saisons, trois finales de la LHJMQ, une coupe du Président et une coupe Mémorial plus tard, Samuel Asselin s’est imposé comme un véritable leader dans le circuit Courteau. Même s’il a connu beaucoup de moments forts en quatre campagnes, celui qui a été surnommé Monsieur coupe Memorial, en raison de ses succès lors du tournoi, a vécu la période plus creuse des Cataractes de Shawinigan en 2017-2018, avant d’être échangé au Titan d’Acadie-Bathurst. «C’est un processus. Chaque épreuve m’a permis de tirer quelque chose de positif. J’ai vécu mes plus belles années dans le junior.»
Saison de rêveLes choses ont déboulé bien rapidement pour Asselin depuis mai 2018. Champion au Canada et nommé sur l’équipe d’étoile. Premier camp d’entraînement professionnel avec les Blue Jackets de Columbus. Deuxième présence à la coupe Mémorial et finalement, un premier contrat professionnel.
Entre tous ces évènements, il a connu une campagne qui lui aura valu le titre de meilleur buteur du circuit Courteau. «Je n’ai pas eu de déclic cette année, j’ai toujours été très sérieux dans ce que je fais. Je pense que j’étais sur le hype de mon premier camp et de la coupe Mémorial. Et à tout ça, on peut toujours ajouter un facteur chance», explique-t-il.
Dans les prochaines semaines, Asselin devra s’asseoir avec son agent pour faire une rétrospection de ses années dans la LHJMQ et discuter de ses objectifs pour les prochaines années. Chose certaine, ses objectifs à plus long terme sont clairs: se tailler un poste dans la grande ligue. «Je me suis entendu avec une formation qui a confiance en moi et qui souhaite me développer pour me mener jusqu’à Boston un jour.»
Article initialement publié sur La Première Ronde.
Suivez-nous sur Facebook!
Suggestions :