La saison 2019-2020 de basketball universitaire au Québec est terminée depuis plus de deux mois déjà. Une saison qui en aura mis plein la vue avec des matchs hauts en couleur et couronnée par la victoire du Rouge et Or de Laval face aux Citadins de l’UQAM en grande finale. Il s’agissait d’un deuxième titre consécutif pour la troupe de Guillaume Giroux. Mais à travers ces exploits collectifs tout au long de la saison, des performances individuelles ont mérité d’être soulignées.
Siciliano, joueuse par excellence et machine à marquer
À tout seigneur, tout honneur, la performance de l’année au niveau des points revient à la joueuse par excellence de la saison, Amaiquen Siciliano, des Gaiters de Bishop’s. À 5’5, la garde de 2e année a frappé fort après avoir été nommée sur l’équipe d’étoiles des recrues au niveau canadien la saison dernière. Elle a connu le match le plus productif de l’année sur le circuit universitaire québécois lorsqu’elle a inscrit 38 points face aux Stingers de Concordia dans une victoire de 93-69, le 20 février. En 36 minutes sur le plancher, elle a lancé pas moins de 32 fois au panier réussissant 14 de ceux-ci dont 4 tirs de trois points.
La joueuse originaire de Buenos Aires a connu quatre autres matchs de 25 points ou plus durant la saison. Au total cette saison, on a vu 12 performances de 25 points on plus. Siciliano en a près de la moitié à elle seule. De plus, la #4 des Gaiters a été la seule cette saison à inscrire au moins 6 paniers de 3-points dans un match, soit le 22 février face à l’UQAM. Elle a d’ailleurs conclu la campagne avec une moyenne de 21,9 points par match, soit 6,6 de plus que sa plus proche poursuivante, sa coéquipière Jael Kabunda.
Incidemment, Kabunda, nommée recrue par excellence au Québec et au Canada, a connu la deuxième meilleure performance offensive de la saison avec un match de 32 points face à Concordia lors du tout premier match de la saison des Gaiters. Fait à noter, l’ancienne joueuse étoile des Nomades de Montmorency a inscrit tous ses points en seulement 21 minutes réussissant 13 de ses 24 lancers, dont quatre de ses huit tentatives de la ligne du 3-points.
Amaiquen Siciliano avec ses deux matchs de 28 points (face à l’UQAM les deux fois – 16 novembre et 22 février) devrait se hisser sur la 3e marche du podium, mais question de faire valoir son excellente saison, il fallait souligner les trois performances de 25 points ou plus de Caroline Task des Stingers de Concordia. Malgré une saison difficile avec seulement quatre victoires pour la formation de Tenicha Gittens, la garde toute-étoile de 4e année a su démontrer son savoir-faire. Ses 27 points face à Laval pour clore la saison surpassaient alors sa marque de 26 points obtenus face à l’UQAM. Elle a également connu un match de 25 points contre McGill.
Mentions spéciales : Maude Archambault du Rouge et Or (26 pts vs. Concordia), Carrie-Ann Auger du Rouge et Or (25 pts vs. Bishop’s) et Nikita Telesford des Stingers (25 pts vs. Bishop’s)
Au-delà des points
Les catégories statistiques ne s’arrêtent certainement pas aux points quand on parle de basket. Les aides, les rebonds, les blocs et les vols de balles ont aussi leur importance et certaines performances sont certainement à souligner de ce côté aussi.
Myriam Leclerc, l’excellente garde nommée recrue de l’année au Québec et au Canada en 2018-2019, a joué son rôle de distributrice avec brio le 11 janvier dernier face aux Citadins de l’UQAM. Ses 11 aides ont permis à ses coéquipières Caroline Task et Nikita Telesford d’inscrire respectivement 26 et 23 points dans une victoire convaincante de 71-54.
Crédit photo : The Concordian/Gabe Chevalier
Leclerc a terminé au premier rang du circuit RSEQ avec une moyenne de 5,5 aides par match sur un pied d’égalité avec Clara Blachier de l’UQAM.
En plus de sa performance exceptionnelle, Leclerc a connu deux matchs de 7 aides et un autre de 8. Blachier a quant à elle amassé 8 aides à quatre reprises en plus d’un match de sept aides durant la saison. Mentionnons également que Leslie Makosso du Rouge et Or a aussi obtenu un match de huit aides, face à McGill le 8 janvier.
Au chapitre des rebonds, la bataille est toujours très intéressante à suivre. Le travail sous le panier a un impact énorme sur les résultats. D’ailleurs les positions 1 à 5 au classement individuel des rebonds sont le reflet exact du classement général des équipes en saison régulière. Khaléann Caron-Goudreau du Rouge et Or et joueuse défensive par excellence au Canada a terminé au premier rang avec une moyenne de 10,8 rebonds par match. A suivi la recrue Jael Kabunda des Gaiters de Bishop’s avec 10,3. Puis, dans l’ordre, Inga Aleksaite de l’UQAM (8,5), Sirah Diarra de McGill (8,2) et Nikita Telesford de Concordia (7,5).
Crédit photo : McGill Athletics
Toutefois, la performance de l’année revient à Sirah Diarra des Martlets de McGill avec ses 8 rebonds offensifs et 17 rebonds défensifs dans un seul match. Ces deux performances sont en soit les meilleures marques de la saison des deux côtés du terrain. Mais ce qui ajoute à cet exploit est qu’il a été réalisé lors du match de 1/2 finale disputé face au Rouge et Or de Laval. Les Martlets sont d’ailleurs passéee près de causer toute une surprise en s’inclinant 55-51 lors de ce match.
Il faut également mentionner que Khaléann Caron-Goudreau a aussi obtenu huit rebonds offensifs durant la saison (vs. Concordia, le 16 novembre). Cette dernière a aussi connu des matchs de 18, 17 et 16 rebonds cette saison. Du côté défensif, Jael Kabunda a égalé la marque de 17 rebonds face à Concordia le 30 janvier. Ce soir-là, Kabunda a amassé 21 rebonds, soit le 2e plus haut total de la saison. Enfin, il ne faudrait pas passer sous silence les 20 rebonds, dont 16 défensifs, d’Inga Aleksaite réussis lors de la 1/2 finale remportée par l’UQAM face à Bishop’s.
Source: Québec Hebdo/Jean Carrier
La pivot française de 6’5 a aussi connu le meilleur match de la saison au chapitre des blocs avec 5 lors du même match éliminatoire face à Bishop’s. On peut dire que sa domination sous les paniers a été un élément clé de la victoire des Citadins. D’ailleurs Aleksaite, en plus de son match de 5 blocs, en a réalisé deux autres de 4 blocs. Personne d’autre n’en avait réussi plus de trois dans une rencontre.
Finalement, sur le plan des vols de balle, on recense 9 performances de 5 vols et sept de 4 vols. Le duo de gardes des Gaiters de Bishop’s composé d’Amaiquen Siciliano (2 x 5) et de Metchline Gabelus (2 x 5 et 1 x 4) a été dominant sur cet aspect. Comme Gabelus, Myriam Leclerc des Stingers a réussi deux matchs de 5 vols et un de 4. Clara Blachier (UQAM), Nelly Onusu (Concordia) et Carrie-Ann Auger (Laval) en ont également obtenu 5 dans un match.
Le basketball universitaire au Québec offre souvent du beau jeu. Il faut profiter des occasions qu’on a de l’apprécier.
Première équipe d’étoiles
Deuxième équipe d’étoiles
Suggestions :