Cette année plus que jamais, ça prenait une équipe avec du caractère pour aller jusqu’au bout et soulever la coupe Stanley.
Le Lightning n’a pas volé son trophée. Il n’a pas craqué. Il n’a même pas perdu deux matchs de suite en séries. Il n’a pas baissé les bras malgré le fait que son capitaine Steven Stamkos était blessé. Parce que ses joueurs étoiles ont brillé aussi fort que Sirius. Sans surprise, les attaquants Nikita Kucherov et Brayden Point ont été les catalyseurs appuyés entre autres par les talents du défenseur Victor Hedman. Entre les poteaux, Andrei Vasilevskiy a accordé moins de deux buts par match en moyenne (1,90). C’est une équipe bien dirigée par Jon Cooper, qui compte en plus sur l’un des finalistes au DG de l’année en Julien BriseBois.
À travers les grandes étoiles dans le ciel du Lightning de Tampa Bay, on a parfois tendance à perdre les plus petites étoiles de vue. Installé au centre d’un menaçant 3e trio, Yanni Gourde s’est frayé un chemin pour briller. Auteur de deux buts gagnants pendant les séries 2020, le #37 n’a pas joué autant de minutes que les vedettes du Lightning mais son impact sur la formation a été grandiose. Gourde a terminé les séries au 5e rang des pointeurs de son équipe avec 14 points.
Tout au long de sa jeunesse, il s’est fait dire qu’il était trop petit. Jamais repêché dans la LHJMQ, Gourde est la preuve parfaite que le repêchage est une science inexacte. Le Beauceron a amassé 124 points à sa dernière saison junior en 2011-12 avec les Tigres de Victoriaville, terminant au sommet des pointeurs du circuit Courteau. Malgré tout, aucune équipe de la LNH n’a osé repêcher l’attaquant de 5’9’’. Trop petit….
Vous connaissez l’expression « dans les petits pots les meilleurs onguents »? Le Lightning a compris tout ça et lui a offert la chance de déployer ses ailes en 2014. Et il n’a pas déçu.
Peu de gens auraient prédit que six ans plus tard, Gourde serait rendu aussi loin. Habitué de surmonter des défis, celui de 2020 en était tout un. Loin de sa famille, incluant sa fille de deux ans, loin des partisans et de l’adrénaline que procure une foule dans un amphithéâtre, puis prisonnier de la bulle pendant cette pandémie, cette conquête de la coupe Stanley doit avoir une saveur bien particulière pour lui. En soulevant le trophée au bout de ses bras, Gourde a eu le dernier mot sur toutes les équipes et les recruteurs qui ont levé le nez sur lui. Surtout, il a montré que tout est possible!
Alors à l’avenir quand un grand défi se présentera et qu’on vous dira qu'il est impossible à réaliser parce que c’est trop difficile, pensez à Yanni Gourde.
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