Qui est le meilleur frappeur des Rays à l’aube de la Série mondiale? La réponse est facile : Randy Arozarena. Avant qu’il ne dispute son premier match dans l’uniforme des Rays en août dernier, vous n’aviez probablement jamais entendu son nom. Aujourd’hui, les fans retiennent leur souffle à chacune de ses présences à la plaque et son nom est sur toutes les lèvres. Son surnom? El Cohete Cuban, qui signifie la fusée Cubaine. Comme une fusée, sa progression est fulgurante! Son élan est rapide et la balle qui quitte son bâton sort du terrain en un claquement de doigts. Il sort d’où ce voltigeur recrue qui frappe comme un déchaîné?
Arozarena a grandi à Cuba en pratiquant ses sports préférés, le soccer et le baseball. À 20 ans en 2015, le cœur rempli de détermination, il a sauté à bord d’un tout petit bateau en direction du Mexique. Pourquoi? Pour fuir Cuba, l’un des derniers pays communistes, afin de débuter une nouvelle aventure qui lui a permis de d’atteindre les majeures en 2019. Si son histoire n’est pas unique, elle n’a rien de simple. Pour réussir à entrer aux États-Unis, les joueurs de baseball cubains doivent s’établir dans un troisième pays avant de signer une entente avec une équipe MLB. Il a donc choisi le Mexique.
Démuni et complètement seul dans ce pays, il empruntait des gants de frappeurs et des crampons à ses coéquipiers. Malgré les défis, il a été remarqué par un recruteur professionnel en 2016 et les Cardinals de St.Louis lui ont offert 1,25M$ pour un an. Trois ans plus tard, le voltigeur faisait ses débuts dans les majeures. En janvier 2020, dans une transaction qui fait maintenant sourciller jusqu’aux cheveux, les Cardinals l’envoyaient aux Rays. Pour obtenir Arozarena, les Rays ont sacrifié leur meilleur espoir au monticule, Matthew Liberatore. Quand on regarde le trio de voltigeurs actuel des Cards, on se gratte le coco en pensant à cet échange mais on verra si Liberatore peut devenir aussi bon qu’anticipé.
Pour l’instant, les Rays passent pour des génies! En raison d’un test positif au coronavirus, il a fallu patienter au 30 août avant de voir Arozarena dans l’uniforme des Rays. Et la légende Arozarena débutait avec 7 circuits en seulement 23 matchs (,281 moyenne au bâton). La progression du #66 a été fulgurante et sa puissance? Éblouissante.
Ça s’est poursuivi en séries. Face aux Yankees dans la série de division, il a cogné trois longues balles en cinq duels. Il a été aussi impitoyable dans la série de championnat contre les Astros avec quatre circuits, mettant la main sur le titre de joueur par excellence de la série.
Tout lui sourit à la plaque et ses sept circuits en séries 2020 représentent un record pour une recrue.
Sera-t-il freiné par les Dodgers? On verra bien mais pour le moment, il faut profiter du spectacle. On ne voit pas souvent des jeunes s’imposer de cette façon en séries.
Vous voulez en voir plus? Ce n’est pas fini! Arozarena et ses Rays se frottent aux Dodgers pour la Série mondiale qui débute ce soir.
La finale sera unique. Pour la première fois de l’histoire, elle aura lieu sur un terrain neutre. Pas à Los Angeles, ni à Tampa Bay mais plutôt au Texas, sur le terrain du Globe Life Field. Il n’y aura pas une foule de 40 300 spectateurs mais la MLB a mis 11 500 billets en vente pour chaque duel.
En cette période de pandémie, je ne mettrais pas les pieds dans un stade. Trop frileuse pour ça, mais avouez…. que l’on regarde la Série mondiale assis dans un banc au Stade ou installé bien confortable dans notre salon, Arozarena vaut à lui seul, le prix d’entrée.
Continue de danser, Randy!
Suggestions :