« Ce n’est pas la fin du monde » - Russell Martin
MLB jeudi, 8 oct. 2015. 20:25 jeudi, 12 déc. 2024. 05:41TORONTO - Pendant que les 49 834 partisans entassés dans les gradins du Rogers Center et les dizaines de milliers d’autres entassés dans les bars et restaurants du centre-ville rentraient à la maison un brin déçus et deux brins inquiets à la suite du revers de 5-3 encaissé par leurs Blue Jays aux mains des Rangers du Texas, Russell Martin pensait déjà au match de vendredi.
« Ils ont juste mieux joué que nous autres. Ils ont été super bons en défensive. Gallardo – le lanceur partant Yovani Gallardo – a bien lancé. Il a tiré profit des comptes qu’il avait à nos dépens et a toujours gardé la balle loin du centre du marbre. Et contrairement à notre habitude, nous n’avons pas été en mesure de réaliser de grosses manches à l’attaque », analysait le receveur québécois après la rencontre.
Malgré ces conclusions défavorables, Russell Martin affichait la même confiance qui l’animait à l’aube de la série face aux Rangers. Une série trois de cinq qui se poursuivra vendredi à 12 h 45 au domicile des Jays.
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« Ce n’est pas la fin du monde. Je ne peux pas parler pour mes coéquipiers, mais le match d’aujourd’hui est oublié et je suis déjà prêt pour celui de demain », a insisté Martin. « Ce n’est pas la première fois que nous perdons le premier match d’une série. Ça ne nous a pas empêchés de revenir de l’arrière et de sortir gagnants. »
De l’arrière du marbre, Russell Martin a été à même de constater que David Price n’avait pas son étoffe habituelle. Le receveur atténuait toutefois les critiques à l’endroit de son partant. « Il n’affichait pas son parfait contrôle habituel, c’est vrai. Mais quand ça lui arrive, il est assez puissant pour compenser avec d’autres atouts. Il a très bien lancé par moment. Mais aujourd’hui, ses erreurs ont juste été coûteuses. En plus, ce n’est pas comme si on l’avait vraiment aidé en attaque », plaidait Martin.
Russell Martin a été l’un des trois frappeurs des Jays à obtenir plus qu’un simple lors du match. Le receveur québécois a frappé un double, tout comme le champ centre Kevin Pillar alors que Jose Bautista a accueilli le releveur Keone Kela avec un long circuit dans la gauche en sixième manche.
Surpris par Odor et Chirinos
Ses erreurs, David Price les a surtout commises face au bas de l’alignement des Rangers. Elles lui ont coûté très cher. Atteint par le lanceur des Jays à ses deux premières présences, Rougned Odor, huitième sur la liste des frappeurs des Rangers, a croisé le marbre à chacune de ces deux présences sur les sentiers, dont l’une à la suite d’un coup de circuit accordé à Robinson Chirinos. Comme si ce n’était pas déjà suffisant, Odor a obtenu le deuxième circuit accordé par Price.
La performance de Price face au bas de la formation des Rangers a assombri sa brillante sortie aux dépens des canons du Texas qui n’ont pas tonné en 18 présences combinées au marbre. Le grand gaucher a balayé du revers de la main la prétention d’un collègue qui lui a demandé s’il n’avait pas péché par excès de confiance une fois devant les « petits » frappeurs des Rangers.
« J’affronte tous les frappeurs avec le même objectif : je veux les retirer. Mon but est de lancer neuf manches sans accorder le moindre point. C’est ça le baseball. Tu ne contrôles pas toujours tous les aspects du match », a expliqué David Price qui, en dépit son grand talent et sa feuille de route exceptionnelle, est toujours en quête d’une première victoire à titre de partant après six départs en séries de championnats.
En sept manches de travail jeudi, Price a accordé cinq points, tous mérités, sur cinq coups sûrs. Il s’est rendu coupable de deux buts sur balles et cinq retraits sur des prises : deux aux dépens de Mike Napoli, deux autres aux dépens de Josh Hamilton.
Ces statistiques n’aident en rien à améliorer sa fiche en séries. En 47 manches lancées, Price a maintenant accordé 25 points mérités (moyenne de 4,80 par match), 45 coups sûrs, dont neuf coups de circuit, 11 buts sur balles et obtenu 41 retraits sur des prises. Une fiche qui est à l’image de sa sortie d’hier. Lorsqu’il est plein contrôle il est imbattable, mais quand il perd sa touche, ses adversaires en profitent largement.
Robinson Chirinos, qui a déjà capté les offrandes de Price alors que les deux hommes évoluaient avec les Rays de Tampa Bay, a admis que cette expérience l’avait aidé à obtenir son circuit. «Je sais de quelle façon il aime attaquer les frappeurs. J’étais prêt à encaisser une prise sur le premier lancer afin d’attendre une rapide à l’intérieur. Quand il me l’a offerte, j’ai été en mesure de la frapper solidement et de sortir la balle du terrain. »