ST.LOUIS (AP) - Derek Lowe a pu réussir là où Dave Ferris, Jim Lonborg, Roger Clemens et Bruce Hurst avaient échoué avant lui: gagner le match qui procurait la Série mondiale aux Red Sox de Boston. En blanchissant les Cardinals de St.Louis, limités à trois coups sûrs pendant sept manches.

"Incroyable, a constaté le lanceur en célébrant dans le vestiaire. On n'aura plus à se présenter au Yankee Stadium et entendre parler de 1918."

Lowe est le premier lanceur à procurer une Série mondiale aux Red Sox depuis Carl Mays en 1918. Avant le match de mercredi, il était dans l'abri des joueurs, chantant: "If you're happy and you know it, clap your hands."

Lowe est avec les Red Sox depuis 1997 et a été leur releveur numéro un en 2000 et pour la plus grande partie de la saison 2001 avant que 10 défaites en relève le retournent dans la rotation des partants.

Le 27 avril suivant, il lançait un match sans point ni coup sûr contre Tampa Bay. Mais il a présenté une fiche de 0-3 dans les séries éliminatoires de 2003, et cette année, la dernière de son contrat, il a remporté 14 victoires et subi 12 défaites avec une moyenne de points mérités élevée de 5,42. Il ne faisait plus partie de la rotation des partants quand ont commencé les séries.

"Il n'était pas heureux, a reconnu le gérant Terry Francona. On lui a dit qu'il avait une journée pour bouder, chialer ou quoi que ce soit d'autre, parce qu'il aurait à faire sa part dans les séries. On ne savait pas à quel point. A son crédit, il a fait ce qu'il devait faire. Il n'a pas boudé, il s'est retroussé les manches, et voyez ce qu'il a réalisé."

Lowe a reçu le crédit de la dernière victoire contre les Angels d'Anaheim. Puis quand Tim Wakefield s'est retrouvé en relève, il a commencé le quatrième match contre les Yankees que les Red Sox ont gagné en manches supplémentaires, leur première d'une série de huit victoires.

Lowe a encore entrepris et gagné le septième et dernier match contre les Yankees, qu'il a limités à un coup sûr en six manches. Et il a mis fin en beauté à la saison de rêve des Red Sox.

"Je me suis donné moi-même le surnom de Cockroach (Coquerelle) dans la série contre Anaheim, a-t-il raconté. On n'a pas cessé d'essayer de me tuer, mais j'ai trouvé une façon de rester en vie."