Bennedict Mathurin ne sera pas le premier Québécois à atteindre la NBA, mais une chose est certaine, aucun autre joueur de basketball de La Belle Province n’a autant attiré l’attention en vue du repêchage avant lui.

L’arrière montréalais de 19 ans connaît toute une deuxième saison avec les Wildcats de l’Arizona dans la NCAA. Il est le deuxième meilleur marqueur du Pac-12 avec 18,9 points par match et tire à plus de 50 pour cent du périmètre, 38,6 pour cent du centre-ville.

Mathurin est classé très haut sur les listes de nombreux observateurs en vue du prochain repêchage de la NBA. Toujours top-15, souvent top-10 ou parfois même top-5, Mathurin est pratiquement assuré d’être sélectionné en première ronde. Pas trop mal pour un joueur qui, faute de modèles, n’osait même pas rêver à la NBA à ses débuts sur les parquets.

« Je n’ai pas vraiment pensé à ça quand j’ai commencé le basket, a admis Mathurin en entrevue avec nos collègues de la diffusion des matchs de la NBA sur RDS. Je n’ai même pas pensé à la NBA parce qu’il n’y avait pas vraiment de joueurs d’où je venais qui se sont rendus où je veux me rendre.

« C’est quand j’ai commencé à vieillir et grandir que j’ai commencé à me dire que ces trucs étaient possibles. Maintenant j’ai vu Luguentz [Dort], Chris Boucher, Khem Birch, Joel Anthony. Avec tous ceux qui sont venus avant moi et maintenant moi le prochain et les autres qui suivront, je trouve que c’est plus possible, plus réel. »

Mathurin ne s’en fait pas trop par rapport au rang auquel il sera sélectionné. Il se concentre sur ce qu’il peut contrôler.

« Pour être honnête, je ne pense pas vraiment à ça. Je ne crois pas que ce soit une chose sur laquelle je devrais porter mon attention, a mentionné Mathurin avec sagesse. Mon objectif principal c’est juste de gagner des matchs et devenir le meilleur joueur que je peux devenir pour mon équipe. »

Mathurin et ses coéquipiers d’Arizona auront probablement l'occasion de performer sous les regards de tous les recruteurs au March Madness, un moment qu’il attend avec impatience.

« Je crois que ça va m’ouvrir les yeux. Le March Madness, c’est do or die, ce n’est pas une expérience comme les autres et j’ai vraiment hâte. »