Le RDS.ca amorce la présentation de sa série de six articles qui vous donnent un avant-goût de la saison 2013-2014 de la NBA s’amorçant le 29 octobre prochain. Ça débute aujourd’hui avec la division Sud-Ouest.

Tim Duncan et Manu GinobiliSPURS DE SAN ANTONIO

Saison régulière 2012-2013 : Fiche de 58-24, premier rang de la division Sud-Ouest, deuxième rang de l’Association Ouest. Éliminés en finale de la NBA.

Arrivées à noter : Marco Belinelli, Jeff Pendergraph

Départs à noter : DeJuan Blair, Gary Neal, Tracy McGrady (retraite)

Entraîneur en poste : Gregg Popovich (depuis 1996)

À quelques secondes d’un cinquième championnat, voilà qui résume l’amertume des Spurs au lendemain d’une finale éprouvante contre le Heat de Miami au printemps dernier.

Malgré tout, l’équipe texane a retenu plusieurs points positifs de la saison 2013-2014. La continuité est à l’honneur pour la suite des choses. Après tout, on parle d’un déclin à venir des Spurs en raison de l’âge depuis plus de cinq ans déjà et il se fait toujours attendre.

Pourquoi, dans ce cas, perdre du temps à modifier une formule gagnante?

Tony Parker a les clés de l’équipe en main et il peut toujours miser sur l’excellente défensive de Tim Duncan sous les paniers. La formule éprouvée de Gregg Popovich fonctionne à merveille et le talent se renouvelle à l’interne à San Antonio, annuellement.

La mouture cette saison sollicitera énormément les jeunes Danny Green et Kawhi Leonard qui se sont imposés lors des éliminatoires du printemps. Leonard en particulier apporte un peu de tout sur le terrain, progressant à pas de géants sur les périmètres à titre de joueur dangereusement complet.

Pas de raison de croire à un déclin dans le cas des Spurs. Par contre, les blessures ont été problématiques au cours de la saison dernière. Manu Ginobili a visiblement perdu quelques capacités, mais sa charge de travail a toujours été moindre sur le banc lors de la saison. Les Spurs seront dans l’équation encore une fois pour la suprématie de l’Ouest et, qui sait, peut-être un retour en finale vers une dernière danse de l’ère Popovich et Duncan. La route ne sera pas simple, mais l’adversité n’est pas étrangère à l’une des équipes les plus constantes de la NBA au cours des quinze dernières années.

À moins d’une surprise (de la part des Rockets peut-être), les Spurs resteront au sommet de la division cette saison.

Mike MillerGRIZZLIES DE MEMPHIS

Saison régulière 2012-2013 : Fiche de 56-26, deuxième rang de la division Sud-Ouest, cinquième rang de l’Association Ouest. Éliminés en finale d’association.

Arrivées à noter : Mike Miller, Kosta Koufos, Nick Calathes (recrue), Jamaal Franklin (recrue)

Départs à noter : Darrell Arthur, Donte Greene, Tony Wroten, Austin Daye, Keyon Dooling

Entraîneur en poste : David Joerger (première saison)

Après avoir atteint de nouveaux sommets l’an dernier en s’inclinant face aux Spurs lors de la finale de l’Ouest, les Grizzlies ont brassé quelque peu les cartes à l’approche de la nouvelle saison, sans toutefois se distancer d’une recette qui a offert à l’équipe une identité particulière et un succès inégalé auparavant.

David Joerger s’installe donc derrière le banc à Memphis afin de poursuivre le travail entrepris par Lionel Hollins avant lui. Aussi, l’ancien analyste d’ESPN John Hollinger se joint à l’équipe décisionnelle au niveau des opérations basket-ball. Le nouveau groupe de propriétaires a installé ses propres dirigeants afin de marquer ce nouveau début pour la franchise.

Ce renouveau trouvera ses racines à même l’excellente défensive des Grizzlies, l’une des meilleures unités de la NBA à ce chapitre la saison dernière. D’ailleurs, l’imposant Marc Gasol a remporté le titre de joueur défensif de l’année en 2012-2013. Tony Allen, une peste sur les périmètres, complémente à merveille le travail de son centre. Les deux ensembles personnifient l’identité très col-bleu des Grizzlies sur le terrain.

Rien de sexy, mais un acharnement efficace.

Pour la nouvelle saison, les Grizzlies tenteront de combler les lacunes offensives de l’équipe en déployant un arsenal bonifié, une première depuis le départ de Rudy Gay. Mike Miller, ennuyé par les blessures au cours des dernières saisons, tentera de retrouver la touche à titre de bougie d’allumage sur la deuxième unité à Memphis. Par contre, l’ajout de Miller n’est pas magique et les solutions devront venir de l’interne.

On mise sur une progression de Mike Conley à la pointe tout en stabilisant le jeu parfois erratique de Zach Randolph sous les paniers.

Les Grizzlies de 2013 sont pas mal semblables à ceux des éliminatoires du printemps dernier, c’est-à-dire une équipe aux aspirations sérieuses, et réalistes, dans l’Ouest.

ROCKETS DE HOUSTON

Saison régulière 2012-2013 : Fiche de 45-37, troisième rang de la division Sud-Ouest, huitième rang de l’Association Ouest. Éliminés en quart de finale d’association.

Arrivées à noter : Dwight Howard, Ronnie Brewer, Aaron Brooks, Marcus Camby, Omri Casspi, Francisco Garcia, Reggie Williams, Isaiah Canaan (recrue)

Départs à noter : Thomas Robinson, Royce White, James Anderson, Carlos Delfino

Entraîneur en poste : Kevin McHale (depuis 2011)

Après quelques semaines de spéculations, Dwight Howard a finalement posé son bagage à Houston afin de porter l’uniforme des Rockets au cours des prochaines saisons. Une acquisition de marque pour l’organisation qui se cherche depuis la retraite préméditée du géant Yao Ming, en 2011.

Depuis l’arrivée de Daryl Morey à Houston à titre de DG, tout a été orchestré en fonction d’éventuellement faire un grand coup au Texas. Le plan de Morey, minutieusement établi, s’est développé au début de la saison dernière lorsque les Rockets ont fait l’acquisition de James Harden et cet été, triomphant, Morey a mis le point d’exclamation à son travail en apposant le nom de Dwight Howard au bas d’un lucratif contrat.

Après la quête identitaire des dernières années, les nouveaux Rockets sont prêts à être envoyés en orbite. Avec les effectifs en place, on aime les chances de l’équipe qui a tout de même participé aux séries éliminatoires en 2013.

L’arrivée de Dwight Howard poussera malheureusement Omer Asik sur le banc, ou sur le marché des transactions, lui qui s’était fait une belle niche au sein de l’alignement partant en raison de son excellente présence défensive sous les paniers. D’ailleurs, il semble y avoir quelques frictions entre le centre turc et la direction à Houston qui aurait fait la sourde oreille à la suite des demandes de transaction du joueur de 27 ans.

Si Asik représente une distraction au niveau de la deuxième unité, le groupe de partants semble au beau fixe à Houston avec les deux vedettes établies, Howard et Harden, les joueurs de soutien de talents, Jeremy Lin et Chandler Parson, et finalement le jeune espoir prometteur Donatas Motijuenas.

Quand on cherche des aspirants-surprises vers les grands honneurs dans l’Ouest, on peut regarder en direction de Houston qui s’est aisément mis un pied dans l’étrier en signant Dwight Howard. Reste à peaufiner le tout au cours de la saison.

Dirk NowitzkiMAVERICKS DE DALLAS

Saison régulière 2012-2013 : Fiche de 41-41, quatrième rang de la division Sud-Ouest, dixième rang de l’Association Ouest. Exclus des séries.

Arrivées à noter : Jose Calderon, Samuel Dalembert, Wayne Ellington, Monta Ellis, Devin Harris, Fab Melo, DeJuan Blair, Shane Larkin (recrue), Ricky Ledo (recrue)

Départs à noter : Rodrigue Beaubois, Elton Brand, Darren Collison, Mike James, Chris Kaman, O.J. Mayo, Anthony Morrow, Jared Cunningham

Entraîneur en poste : Rick Carlisle (depuis 2008)

Le coloré propriétaire des Mavericks, Mark Cuban, n’a trouvé que de l’air avec ses élans vers l’obtention d’un joueur d’impact comme Dwight Howard ou Chris Paul l’été dernier. En souffre donc son plan d’offrir une dernière fenêtre vers un championnat à Dirk Nowitzki avant que l’heure de la retraite ne sonne pour le géant allemand.

Cuban avait vraisemblablement d’autres tours dans son sac et les Mavericks de la saison 2013-2014 seront ce que l’on pourrait considérer comme le « plan B » du bouillant propriétaire.

Au lieu d’une équipe reposant sur le pouvoir d’attraction de plusieurs joueurs vedettes, on parle plutôt d’une formation bien balancée entre l’apport de vétérans expérimentés et de jeunes joueurs prometteurs, tout en misant sur la profondeur du banc et la direction inspirée de Rick Carlisle derrière le banc. Bref, une équipe dangereusement complète qui pourrait en surprendre plusieurs dès cette saison.

Changés du plafond au plancher, les Mavericks accueillent Monta Ellis, Jose Calderon, Samuel Dalembert et Devin Harris afin de remplacer O.J. Mayo, Chris Kaman et Darren Collison, entre autres.

Ce virage complet de l’équipe est une tentative de freiner la reconstruction entamée au lendemain du championnat remporté en 2011 contre le Heat de Miami. Sur papier, ce frein pourrait vite devenir un tremplin vers la pertinence, en grande partie grâce à Nowitzki qui ne semble pas prêt à amorcer son déclin inévitable en raison de son âge (35 ans).

Exclus des séries l’an dernier, les Mavericks n’entendent pas répéter le scénario, et ce, malgré la nouvelle chimie à construire en début de campagne. Avec un Nowitzki en santé, les Mavs sont toujours à prendre au sérieux. Il influence le jeu à ce point, même sur le dernier droit de sa carrière.

Avec une nouvelle discipline, les Mavericks pourront s’inviter lors des éliminatoires et rebondir dès cette saison. La couronne texane n’a qu’à bien se tenir.

Anthony DavisPELICANS DE LA NOUVELLE-ORLÉANS

Saison régulière 2012-2013* : Fiche de 27-55, cinquième rang de la division Sud-Ouest, quatorzième rang de l’Association Ouest. Exclus des séries.

Arrivées à noter : Tyreke Evans, Jrue Holiday, Anthony Morrow, Greg Stiemsma, Lance Thomas, Jeff Withey (recrue)

Départs à noter : Greivis Vasquez, Robin Lopez, Terrel Harris, Louis Amundson, Xavier Henry, Roger Mason Jr.

Entraîneur en poste : Monty Williams (depuis 2010)

* Les Pelicans évoluaient sous le nom des Hornets de La Nouvelle-Orléans en 2012-2013.

Les Hornets quittent définitivement la Ville croissant, cédant la place aux Pelicans et à une thématique beaucoup plus près de la réalité louisianaise que les partisans attendaient avec impatience.

Ce changement de peau de l’équipe sera ressenti sur le terrain aussi, l’organisation ayant pêchée plusieurs bonnes prises au cours de la saison morte précédant cette renaissance festive.

Tyreke Evans et Jrue Holiday viennent rejoindre Anthony Davis au cœur d’une formation jeune, talentueuse et à l’avenir très prometteur. Reste cependant à définir le présent et la place de tout un chacun dans ce nouvel univers. Particulièrement quand on parle de la place de l’arrière Eric Gordon dans les plans de la formation.

Parce que les succès ne seront pas forcément au rendez-vous dès cette saison à La Nouvelle-Orléans, et ce, malgré l’éclosion à prévoir d’Anthony Davis. Le premier choix du repêchage de 2012 a fait des bonds de géants l’an dernier dans un anonymat presque complet en Louisiane et il entend bien poursuivre sa superbe progression avec son entourage bonifié.

Habitués aux plus bas échelons de la NBA, les Pelicans peuvent cependant entrevoir la lumière au bout du tunnel avec Davis sous les paniers et les nouvelles acquisitions qui le rejoignent. Jrue Holiday, en particulier, est un joueur étoile amorçant les années fructueuses de sa carrière et il pourrait rapidement développer une chimie dévastatrice avec son talentueux centre.

Tout est encore hypothétique pour les Pelicans.

Chose certaine, le premier chapitre de cette nouvelle histoire promet d’être fort intéressant. L’apprentissage se fera au fil des erreurs en 2013, mais le spectacle sera au rendez-vous – à défaut des victoires.