Si nous parlons de pêche à la truite, dans les endroits où la saison est déjà commencée, il faut dire qu'habituellement à ce temps-ci de l'année, capturer des salmonidés n'est pas toujours facile. Par contre, les touladis s'approchent des berges ou de la surface. La température de l'eau convient à leur métabolisme. C'est la période idéale de l'année, où vous pouvez même les capturer à la mouche, ce qui est très spectaculaire.

Habituellement, il s'en trouve de superbes "truites grises", ou touladis, aux endroits où se déverse un cours d'eau. Surtout un bon ruisseau, dans une plus grande étendue lacustre. Les "grises" s'y assemblent tête dans le courant dans le but de gober la nourriture, surtout les plus petits poissons qui s'y rendent. Ces derniers qui d'ailleurs sont au même endroit pour une seule et même raison, c'est-à-dire capturer de plus petits qu'eux !

L'omble de fontaine ou « mouchetée »

Habituellement, les facteurs que sont la fonte des neiges et des glaces ont su maintenir la température de l'eau à un niveau beaucoup trop froid.

On sait que l'omble de fontaine débute ses activités à 10°C ou 48°F. Donc, elle n'est pas encore intéressée à vos leurres. Utilisez votre thermomètre : ce sera à partir de 10°C que vous aurez de l'action avec un summum, lorsque la température de l'eau sera de 16°C ou 58°F.

En plus de cela, l'eau est brouillée et tous les immondices de la fonte des glaces s'y retrouvent. Pour couronner tout cela, le niveau de l'eau est beaucoup trop élevé.

Par contre, si vous connaissez un beau ruisseau sillonnant les prés et se faufilant sous les aulnes, la température de l'eau y sera plus propice. Ce sera peut-être l'endroit où vous capturerez vos premières truites de la saison. N'oubliez pas les vers!

La barbotte

Quelle pêche que celle de la barbotte au printemps ! Sa chair est délicieuse et synonyme de réjouissances nocturnes. Si vous n'avez jamais assisté aux feux du Saint-Maurice, profitez-en lorsque la barbotte s'approche des berges. J'ai participé à de telles parties de pêche à Laprairie et Châteauguay. À Saint-Eustache, nous avions même apporté un barbecue et nous les dégustions sur place.

En début de soirée, les groupes se forment, se rassemblent sur les berges avec cannes et moulinets. Parmi les provisions, certes se retrouvent les vers de terre, mais aussi les caisses de bière, les sandwiches et autres victuailles. Les enfants courent à gauche et droite. La mère a de la peine à les retenir…

- "Ils sont encore chez le voisin!"

Pour débuter, on fait un bon feu, ils s'allument tout au long des berges de la rivière - c'est tout comme une grande fête de nuit, le "carnaval" de la barbotte.

Par la suite, on appâte les lignes de gros vers dodus. Étape suivante, fort importante, on prend une bière. Les figures souriantes reflètent la lueur des feux dans la nuit sombre. Par la suite, comme il se doit, on rit aux éclats…c'est la pêche à la barbotte! Quel plaisir dans la nuit tiède…enfin c'est la belle saison.

- J'en ai une!

L'autre répond :

-Tu l'as manquée!

Ça se poursuit ainsi jusqu'aux premières lueurs de l'aurore. Pour plusieurs, c'est la plus importante sortie nocturne de l'année… plus importante que la messe de Minuit.

Les barbottes sont délicieuses au printemps, saupoudrées de farine, dorées au beurre dans la poêle avec un soupçon d'ail. C'était de cette façon que me les cuisinait ma grand-mère. Même le saumon était déclassé par ses barbottes de printemps.

Essayez! Vous verrez!