Caplan - L'inventaire aérien de l'orignal réalisé par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) durant l'hiver 2007 a permis de confirmer que la population d'orignaux de la zone de chasse 1 est en excellente condition. Malgré la forte pression de chasse exercée au cours des dernières années, on dénombre une densité de près de huit orignaux par 10 km2. Cette densité constitue un sommet inégalé jusqu'à maintenant parmi les zones de chasse du Québec.

La population d'orignaux de la Gaspésie poursuit donc sa progression. Lors de l'inventaire de 1992, on trouvait une densité d'un orignal par 10 km2. En 2000, celle-ci s'élevait à 4,3 orignaux. Elle est maintenant de 7,9 orignaux par 10 km2.

Pour parvenir à ce résultat, le MRNF a limité le nombre de permis permettant la récolte des femelles. Par la suite, le nombre de ces permis, offerts par tirage au sort, a été graduellement augmenté, passant de 800 à l'automne 1999 à 3400 à l'automne 2006. Cette augmentation avait pour but d'éviter un trop fort déséquilibre des sexes. Elle a également pu permettre de contrôler la croissance du cheptel et ainsi d'atteindre l'objectif fixé par le MRNF dans son plan de gestion de l'orignal, soit dix orignaux par 10 km2.

L'augmentation du cheptel a suscité un engouement pour la chasse à l'orignal en Gaspésie. Ainsi, le nombre de chasseurs est passé de 13 288 à 22 293 entre 1999 et 2006. « Les mesures appliquées dans le cadre du plan de gestion de l'orignal ont permis de doubler le succès de chasse qui était d'environ 10 % en 1997 alors qu'il est maintenant de 20 %. « C'est une progression très importante, exceptionnelle même, tout à l'avantage des chasseurs. Cependant, certains trouvent qu'il y a trop de chasseurs en forêt », souligne monsieur Alain Poitras, président de la section gaspésienne de la Fédération québécoise de la faune.

Le président de la Conférence régionale des élus de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, monsieur Bertrand Berger, se réjouit également de ces résultats. « L'inventaire aérien vient confirmer le succès du plan de gestion de l'orignal que le MRNF a mis en place en 1994. C'est toute la région qui profite des retombées économiques liées à cette activité. Déjà, en 2000, le Ministère estimait que les activités de chasse en Gaspésie généraient des dépenses de 8,9 millions de dollars et permettaient le maintien d'une centaine d'emplois dont presque la moitié sont liés au tourisme ».