J'ai eu l'occasion de vivre au sein d'un ravage de chevreuils pour y tourner deux émissions récemment. Les endroits où se réfugient ces cervidés durant l'hiver, je les connais bien, lors de la saison tragique de 1974,seulement 1,155 chevreuils avaient été abattus.

Tout comme au cours d'années antérieures, j'avais participé aux inventaires aériens en hélicoptère. Aujourd'hui, nous abattons quelque 50,000 chevreuils annuellement, nous pouvons nous réjouir, de cette augmentation de cette partie de notre cheptel sauvage.

Toutefois, voici quelque chose qui ne va pas :
A ce que je sache, il est impardonnable, qu'un chien circule parmi un ravage de chevreuils. Autrefois, nous faisions grand état des chiens errants, le Service de Conservation nous encourageait même de les abattre en de telles circonstances.

Autre temps autres mœurs : ces jours derniers, j'observais une dame déambulant au cœur d'un ravage avec son Labrador, près de Duhamel - il prenait la fuite, en au moins une occasion, ce que je pouvais constater et qualifier d'impardonnable. Je me souviens, que le gérant de l'un de nos grands hôtels de Mont-Tremblant, si ma mémoire est bonne c'était un monsieur Ferguson.

Il avait vu son chien se faire abattre dans le ravage longeant le lac voisin. Les canidés dans l'habitat hivernal de notre cerf de Virginie, ce n'est pas plus acceptable que les motoneiges, qui se déplacent parmi ces bêtes avec leurs engins d'enfer. Ils les effraient, les chevreuils sortent de leurs sentiers battus, enfoncent dans la neige épaisse et sont victimes des loups, coyotes et…chiens errants ! Et Dieu sait que j'aime les chiens, partout…sauf dans les ravages des chevreuils !

A PROPOS DES OURS…

Si vous fréquentez un endroit, où vous craignez vraiment l'ours noir, procurez-vous un vaporisateur de poivre de cayenne de votre marchand d'article de chasse et pêche. Si Mme Mary Beth Miller, qui s'entraînait à Val-Cartier en avait eu en sa possession, elle serait encore vivante - de même du jeune campeur, qui fût tué dans la réserve de La Vérendrye.

A ce sujet, surveillez le ministère de la Justice d'Ottawa, il pourrait tout aussi bien interdire l'usage de ce répulsif, en le classant dans le domaine des armes offensives. Pour le moment c'est permis, pour éloigner les ours et les chiens dangereux. Aussi pour les policiers et postiers, mais non pour les femmes effrayées désirant se protéger des violeurs, mais aussi des hommes, qui voudraient éviter les attaques de criminels. Justice…où es-tu ?