QUÉBEC - Même si Glen Johnson possède une impressionnante feuille de route et compte plusieurs victoires significatives depuis le début de sa carrière, il demeure néanmoins méconnu du grand public.

Il faut souligner que le vétéran boxeur âgé de 42 ans fuit la controverse comme la peste et ne s'en fait nullement avec tous ceux qui prétendent qu'il n'a pratiquement pas de chance de remporter le combat de championnat du monde qu'il disputera contre Lucian Bute, samedi soir au Colisée Pepsi.

« Je ne peux malheureusement pas contrôler ce que les gens disent, a répondu le pugiliste américain d'origine jamaïcaine, mardi midi, après son entraînement public tenu dans un centre d'achats de l'ouest de la ville de Québec. L'important, c'est de demeurer concentré sur son objectif. »

« Je sais ce que j'ai à faire pour gagner. J'ai mon plan de match et j'ai bien l'intention de le respecter. »

Chose certaine, Johnson est prêt pour aller à la guerre. Il s'attend d'ailleurs à ce que le duel de samedi se rende jusqu'à la limite des 12 rounds.

« Je suis prêt pour un long combat, j'ai passé ma carrière à faire ça, a expliqué l'ancien champion des poids mi-lourds de la IBF. Et ne me parlez pas de mon âge! Regardez Bernard Hopkins. »

Il rejette également catégoriquement du revers de la main la théorie voulant que les deux boxeurs hésiteront à se lancer de vrais coups une fois dans le ring, puisqu'ils ont été partenaires d'entraînement dans le passé.

« J'ai beaucoup de respect pour Lucian. Il est unique et possède un style bien à lui, a d'abord lancé Johnson. Mais je suis venu ici pour gagner. Et n'oubliez pas que c'est une compétition. »

En plus d'être authentique, l'attitude de Johnson est surtout calculée. Il ne croit pas que le monde de la boxe est gagnant lorsque deux adversaires décident de déchirer leurs chemises sur la place publique.

« Ne comptez pas sur moi pour me lancer dans une guerre de mots, je ne veux pas insulter personne, a averti celui qui s'est incliné par décision majoritaire face à Carl Froch à son dernier combat. Les boxeurs sont des partenaires. Nous ne ferions pas d'argent autrement. »

« Le plus important pour moi à la fin de la journée, c'est de bien me sentir dans ma peau. »

Bédard particulièrement fier de sa carte

Le président d'InterBox Jean Bédard est plus que satisfait de la réponse des amateurs de Québec, après qu'il eut été en mesure de mettre sur pieds l'une des plus importantes cartes de boxe de l'histoire de la province.

Le promoteur est surtout fier d'avoir été en mesure de tenir sa promesse de présenter des sous-cartes de qualité avec la compétition des arts martiaux mixtes qui se fait de plus en plus forte.

« Tous les combats seront excitants, s'est réjouit M. Bédard. Ça fait longtemps que l'intérêt n'a pas été aussi important pour l'un de nos événements. »

M. Bédard entend également profiter de la présence de Showtime pour solidifier ses liens avec le réseau américain, qui présentera les deux prochains combats de Bute.

« L'ancien vice-président Ken Hershman (le prochain président de HBO) était notre contact chez Showtime, a révélé M. Bédard. Le combat de samedi arrive à point pour eux. »

*Amateurs de boxe, vous pouvez me suivre sur Twitter