COLLABORATION SPÉCIALE

 

Pour voir si la pandémie de COVID-19 n’avait pas fait assez de ravages dans le monde de la boxe au cours des deux dernières années, voici que l’invasion de la Russie en Ukraine vient encore une fois chambarder les plans de plusieurs pugilistes et promoteurs. 
 

Les frères Klitschko, Vitaly et Wladimir, deux ex-champions poids lourds, ont été les premiers à prendre les armes pour combattre l’ennemi. Il n’en fallait pas plus pour que deux autres champions suivent leurs traces. Ce sont Oleksandr Usyk, le triple monarque des poids lourds, de même que l’ex-champion des poids légers Vasyl Lomachenko. 


Chez nous, Oscar Rivas (28-1-0, 19 K.-O.) a perdu son rival, le Russe Evgeny Romanov, qu’il devait affronter au cours de l’été. Romanov, le premier aspirant à la couronne des lourds légers, sera donc remplacé par un autre boxeur. 
 

Heureusement, le monarque de la WBC et de l’IBF Artur Beterbiev (17-0-0, 17 K.-O.) n’avait pas de combat en vue. Mais des négociations devaient l’amener vers un match de championnat contre Joe Smith au cours de l’été.  

Michael Zewski  (35-2-0, 23 K.-O.) a perdu son rival, Serhi Bohachuk  qui a décidé de rester chez lui en Ukraine pour défendre sa famille. Or, le 25 mars prochain, à Trois-Rivières, c’est Carlos Ocampo (32-1-0, 20 K.-O.) qui prendra sa relève. 
 

Usyk a pris les armes, donc sa revanche contre Anthony Joshua est en suspens. 
 

Quant à Lomachenko (16-2-0, 11 K.-O.), on sait qu’il voulait se mesurer au champion des légers, George Kambosos (20-0-0, 11 K.-O.), le tombeur de Teofimo Lopez. Il était prêt à aller boxer chez lui en Australie au cours de l’été. Encore là, on ignore quand on pourra commencer les négociations. 
 

Il ne faut pas oublier que ces boxeurs d’origine ukrainienne font face à la mort en se mesurant à l’armée russe, beaucoup mieux équipée et en plus grand nombre. 


Canelo-Bivol 


Pour le moment, le match de championnat des mi-lourds entre Canelo Alvarez (57-1-2, 39 K.-O.) et Dmitry Bivol (19-0-0, 11 K.-O.) est officiel. Il sera disputé au T-Mobile Arena, de Las Vegas, le 7 mai prochain. 


On est en droit de se demander si les ventes des billets et des acheteurs de la télé payante, notamment en Europe, ne seront pas boycottés à cause de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. 
 

Pourtant, Bivol, dont l’épouse Yekaterina et ses deux fils sont toujours à St-Pêtersbourgh en Russie, a déclaré publiquement qu’il n’avait absolument rien à voir dans tout cela. Il l’a dit  lui-même qu’il était un athlète et qu’il ne connaissait rien de la politique : « Tout ce que  je  veux, c’est la paix... », a-t-il souligné. 


Quant à Canelo, on sait qu’il est le meilleur vendeur pour la télévision aux États-Unis, mais certains se demandent s’il n’y aura pas de boycott de la part de plusieurs amateurs de boxe? 

 

Les officiels britanniques  ne sont pas les bienvenus 
 

Ce n’est pas le grand amour entre le promoteur Frank Warren et les officiels britanniques, surtout depuis leur gaffe qu’ils ont commise lors de leur décision du match entre Josh Taylor et Jack Catterall. 


Or, Warren ne veut pas voir aucun des officiels britanniques quand viendra le temps de présenter le combat de championnat entre Tyson Fury et Dillian Whyte. 


Ce qu’il exige, ce sont des officiels d’autres pays. En somme, des gens totalement neutres. 


L’issue du match entre Taylor et Catterall, le 26 février dernier, en Ecosse, était serrée, c’est vrai. Mais les pointages de deux des trois juges ont surpris la foule et les amateurs qui ont vu l’évènement. 
 

Disons que les gens n’en revenaient pas de la décision en faveur de Taylor. Il s’est retrouvé au tapis au huitième engagement et l’arbitre Marcus McDonnell lui a enlevé un point au onzième round. L’arbitre a aussi été sans pitié pour Catterall en le punissant d’un point au dixième engagement. 
 

Selon les amateurs et les journalistes présents, c’est comme si l’arbitre avait voulu égaliser les chances des deux pugilistes. 
 

Tous les officiels de cette rencontre étaient Britanniques. Le seul juge qui a vu le combat comme la majorité des gens, c’est  Howard Foster, qui  a remis une carte de pointage de 113-112 en faveur de Catterall, mais Victor Loughlin a opté pour le même pointage, pour Taylor. Et la farce de la soirée, pour ne pas dire la bévue, revient à Ian John Lewis, qui a opté pour Taylor par 114-111.
 

On  sait qu’en Angleterre, les juges sont aussi des arbitres et vice versa. 


Pour le moment, le British Board of Boxing a décidé de faire enquête sur la décision rendue par ses officiels, mais il ne peut pas changer la décision. 
 

Ce n’est pas la première fois qu’Ian John Lewis est pris à partie à cause d’une de ses décisions. Et vous savez quoi? Ce n’est pas la dernière fois. 


85 000 billets en 3 heures
 

En dépit de l’absence de Dillian Whyte (28-2-1, 19 K.-O.) lors de la première mêlée de presse, il n’a fallu que trois heures pour vendre 85 000 billets en vue de la défense de son titre par Tyson Fury (31-0-1, 22 K.-O.) le 23 avril prochain, au stade Wembley, de Londres. 


Fury est le seul à mousser l’intérêt de cet  l’affrontement, Whyte ayant décidé de boycotter la publicité. Encore pire, Whyte ne veut même pas que ses photos soient utilisée pour mousser la vente des billets. 
 

Malgré tout, le promoteur demandera la permission à la ville de Londres de permettre la présence de 100 000 personnes à Wembley, ce qui permettrait à ce gala d’attirer une foule record. 
 

Whyte touchera entre 7 et 10 millions $ pour ce combat, soit la plus haute bourse de toute sa carrière. 


Le père et le fils ont été battus 


Saviez-vous que Muhamed Ali et Mike Tyson avaient combattu contre un duo père-fils? 


En 1971, Ali avait vaincu le père Buster Mathis par décision, à l’Astrodome, de Houston au Texas.  


Ving-quatre ans plus tard, en 1995, c’est Mike Tyson qui passait le K.-O. au fils Mathis, qui n’avait jamais subi la défaite en 20 combats auparavant. 
 

Tyson n’a pris que trois rounds pour assommer le fils. Il en était à son deuxième combat depuis sa sortie de prison, où il avait passé les quatre dernières années. 


Plusieurs amateurs de boxe ignorent que Buster Mathis père a commencé sa carrière professionnelle au Québec. 
 

A son premier combat au Centre Paul Sauvé, à Montréal, le 28 juin 1965, Mathis pesait pas moins de 300 livres. Il avait alors gagné par K.-O. technique au deuxième round contre un certain Bob Maynard, de son vrai nom Gérald Couturier. 


Deux mois plus tard, il se battait à Rock Island, dans les Cantons de l’Est. Il avait gagné par K.-O. au deuxième assaut contre un certain Johnny Shore. 


Finalement, il a livré son troisième combat au Québec. Encore une fois, Mathis s’est retrouvé au Centre Paul-Sauvé, où il a dû se contenter d’un verdict nul en quatre rounds contre Bob Maynard. 


On ne l’a plus revu au Québec après ce dernier triomphe en septembre 1965. Il a combattu jusqu’en 1972 sans jamais être champion pour finir sa carrière avec une fiche de 30-4-0, 21 K.-O.) 


Il n’avait que 52 ans quand il est mort d’une crise cardiaque. 

 

Bonne fête Freddie Roach 


L’entraîneur Freddie Roach soufflera ses 62 chandelles ce samedi et continuera à travailler comme s’il n’avait jamais souffert de la maladie de Parkinson. 


Je n’essaierai même pas de vous expliquer en mes mots ce qu’est la maladie de Parkinson.  


Selon ce que j’ai lu sur la toile, c’est une maladie neurodégénérative caractérisée par la destruction d’une population spécifique de neurones. 


Un bon ami à moi a été atrophié par cette maudite maladie qui l’a éventuellement mené à la mort et pourtant, c’était un éminent chirurgien ORL de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont du nom de Guy Forget. 
 

Cette maladie n’a de pitié pour personne.  Freddie Roach, Mohamed Ali, les acteurs Michael Fox, Alan Alda, le chanteur Neil Diamond, la chanteuse Linda Ronstadt, le prédicateur Billy Graham, le fameux recherchiste sur la sexualité William Master, le pape Jean Paul II, le joueur de basketball Bryan Grant et même l’ex-premier ministre du Canada, Pierre Elliott Trudeau en ont été atteints. 
 

Jusqu’ici, la science n’a pas été en mesure de prouver hors de tout doute que la boxe cause le Parkinson.  
 

Plusieurs boxeurs n’ont jamais ressenti aucun symptôme, dont Julio Cesar Chavez père et ses 115 combats, ainsi que Jake Lamotta et ses 106 combats. Lamotta est décédé à l’âge de 94 ans.


George Chuvalo (93 combats) est toujours en pleine forme, tandis que George Foreman est monté 81 fois dans le ring. 


Selon Roach, la meilleure façon de combattre la maladie de Parkinson, c’est de l’ignorer. Il doit avoir raison car à 62 ans, il ne semble pas s’être détérioré tellement au cours des dernières années. 
 

Roach a livré 53 combats au cours de sa carrière de boxeur (40-13-0, 15 K.-O.) qui a commencé au Garden de Boston, en août 1978 pour prendre fin en octobre 1986, à l’auditorium de Lowell, au Massachussetts. 


Il a affronté quelques adversaires de marque dont Bobby  Chacon, Greg Haugen et Hector Macho Camacho. 
 

Roach a entraîné plusieurs champions, dont le plus illustre est Manny Pacquiao. Il a aussi eu sous ses ordres Miguel Cotto, Julio Cesar Chavez père, Jose Benavidez, Peter Quillin, ainsi que la
boxeuse Lucia Riker.


Notre champion de l’UFC, George St-Pierre, aussi fait appel à ses services pour améliorer sa technique de boxe. 


Bonne fête Freddie, et bonne boxe à tous.