VERONA (AFP) - Comme leur père, qui se livraient à de mémorables joutes verbales avant chacun de leurs combats, Laila Ali et Jacqui Frazier-Lyde, filles des célèbres anciens champions de boxe, n'ont pas failli à la tradition familiale avant de monter sur le ring vendredi soir à Verona, dans l'Etat de New York.

"Quand je l'aurais corrigée, je veux qu'elle comprenne qu'elle n'est pas faite pour la boxe", a lancé Laili Ali mercredi soir.

"Je n'y peux rien, mais je dois perpétuer la tradition familiale", a ajouté Laila en faisant allusion aux deux victoires (contre une défaite) de son illustre père face à Joe Frazier.

C'est la première fois aux Etats-Unis qu'un combat féminin, prévu en huit reprises entre Laila et Jacqui et déjà surnommé Ali-Frazier 4, sert de match vedette à une réunion de boxe.

Comme son père, Jacqui Frazier a réagi avec retenue à ces assauts verbaux: "Je suis habituée à cela. Elle ne m'aime pas parce qu'elle pense que je ne suis pas bonne. Elle aura une autre opinion une fois que je l'aurais mise KO. Je vais la corriger comme elle ne l'avais jamais été."

Ali, 23 ans, a démarré sa carrière professionnelle en octobre 1999 et compte depuis neuf KO en autant de combats.

Frazier-Lyde, 39 ans, est l'un des 11 enfants qu'a eus Joe Frazier avec six épouses différentes. Elle est avocate et mère de trois filles. Depuis ses début professionnels il y a 17 mois, Jacqui a gagné ses sept combats avant la limite.