NORFOLK (AFP) - Argent, famille, palmarès... A 52 ans, l'Américain Larry Holmes a tout pour savourer sa retraite sportive, et pourtant l'ancien roi des lourds a décidé de remonter sur le ring pour affronter son compatriote Eric Esch, samedi à Norfolk (Virginie).

"A ceux qui se demandent pourquoi je combat encore, la réponse est simple: parce que j'aime cela, affirmait Holmes à l'orée de son 75e combat. C'est vrai que j'ai l'argent, les investissements... mais je veux encore combattre parce que je m'en sens encore capable. J'ai encore l'un des meilleurs jabs du gauche".

Mais ce qui le chiffonne le plus, c'est le manque de reconnaissance pour celui qui a gagné ses 48 premiers combats, est devenu champion du monde en 1978 en battant son compatriote Ken Norton. Titre qu'il a défendu durant neuf ans contre les meilleurs du moment, même Muhammad Ali certes en déclin.

"Ils parlent des grands boxeurs sans jamais mentionner Larry Holmes. Peut-être qu'ils le feront une fois que tout le monde sera mort dans dix ans", plaisante-t-il, ajoutant plus sérieusement: "Je n'aurai jamais le respect qui m'est dû".

Holmes recevra un chèque de 250.000 dollars pour le combat de son troisième retour sur le ring ("vraiment le dernier", a-t-il assuré), confrontation qu'il veut conclure rapidement pour signer sa 45e victoire avant la limite. "Trois ou quatre reprises. Pas plus", affirmait-il.

A 35 ans, Esch, un ancien des compétitions de "dur à cuire" dont il a conservé le style bagarreur, est rarement allé au-delà des quatre reprises, ce qui a valu le surnom de "roi des 4 rounds" en 49 combats (46v, 1d, 2n).