MONTRÉAL - Adonis Stevenson avait justifié sa « contre-performance » à son premier rendez-vous avec Andrzej Fonfara en prétextant une blessure au dos survenue à l’entraînement et une autre à la main gauche subie pendant le deuxième round de leur combat disputé en mai 2014.

Le champion des poids mi-lourds du WBC avait finalement raison, puisqu’il a anéanti le Polonais avant que son camp ne jette l’éponge 26 secondes seulement après le début du 2e round, samedi soir devant 6183 spectateurs au Centre Bell, en finale d’un gala de Groupe Yvon Michel.

Stevenson (29-1, 24 K.-O.) a ainsi défendu pour la 8e fois le titre qu’il avait obtenu à la suite de sa victoire sur Chad Dawson en juin 2013. Il devrait maintenant logiquement affronter son aspirant obligatoire Eleider Alvarez, qui a défait Jean Pascal par décision majoritaire en demi-finale, à moins que la possibilité d’unifier les autres ceintures de la division se présente enfin.

Le Québécois ne s’est pas mesuré à un aspirant obligatoire depuis qu’il a battu Tony Bellew en novembre 2013. Alvarez occupe quant à lui cette position depuis sa victoire sur Isaac Chilemba en novembre 2015 et a maintenant disputé pas moins de quatre combats depuis ce moment.

« Je veux unifier les titres, mais c’est mon gérant Al Haymon qui s’occupe de ces affaires-là, a expliqué Stevenson après son triomphe. Mais je n’ai aucun problème à affronter n’importe qui, je suis là pour boxer. Je suis prêt à affronter n’importe qui, mais ce n’est pas moi qui négocie.

« Mais c’est certain qu’Alvarez mérite sa chance s’il n’y a pas d’unification. Je suis prêt! »

« Adonis va affronter n’importe qui à 175 livres, a ensuite ajouté le représentant de Haymon, Sam Watson. Il va respecter ses obligations auprès du WBC et si Alvarez est le prochain sur la liste, c’est le combat que nous ferons. Mais je peux vous dire qu’Adonis est l’homme le plus craint à 175 livres parce qu’il peut vous faire mal avec un seul coup de poing. Ça fait mal! »

De son côté, le promoteur Yvon Michel a réitéré qu’il serait surpris que Stevenson parvienne à obtenir une d’unification et qu’il croisera le fer présumément avec Alvarez à sa prochaine sortie.

« Des gauches les unes après les autres »

Encore une fois, la discussion sur la suite des choses pour Stevenson a éclipsé sa prestation face à Fonfara (29-5), qu’il a battu en 3 minutes et 26 secondes, après l’avoir martelé de gauches.

L’aspirant s’est lancé sur le champion dès les premiers instants du combat, une idée pour le moins particulière, étant donné que le gaucher est reconnu pour être un contre-attaquant qui attend le bon moment pour placer sa puissante main arrière après avoir mesuré la distance.

Les intentions de Stevenson étaient claires

« Même si j’avais dit bien des choses pendant la première conférence de presse, je l’avais à l’œil, a mentionné Stevenson. Il était dans ma tête parce qu’il avait arrêté ma séquence de 10 victoires par knock-out à notre premier combat. Je l’avais pas mal sur le cœur, disons. »

« C’était un combat brillant, a ajouté son entraîneur Javan Hill-Steward. Tout le monde sait qu’il possède une main gauche dévastatrice et c’est dans le plan de match de ses adversaires de l’arrêter. Mais il la lance de tellement d’angles différents que personne n’a encore réussi!

« Adonis lançait des gauches les unes après les autres. Tout le monde les voyait. Elles étaient lourdes. Il est très certainement possible de dire que Fonfara possède beaucoup de cœur. »

Le Québécois est en effet parvenu à placer sa main arrière à partir du moment où il est parvenu à percer la muraille du Polonais, qui n’a jamais été capable de reprendre le contrôle après avoir visité le plancher à mi-chemin au premier round. Il a ensuite terminé de peine et misère ce dernier en recevant une rafale de coups, alors qu’il se trouvait embouteillé dans un des coins.

Fonfara a par la suite mis du temps avant de regagner le centre du ring après la minute de pause, puis son entraîneur Virgil Hunter a rapidement mis fin au carnage après que Stevenson eut repris exactement là où il avait laissé précédemment, au grand soulagement de tous.

« Hunter a bien fait d’arrêter le combat, a conclu Stevenson. Avec ce qui est arrivé au boxeur de Québec David Whittom, il devait le protéger. Nous boxons, mais l’important, c’est la santé. »

Description de chacun des rounds du combat Fonfara - Stevenson II :

1er round :

ContentId(3.1234333):Boxe : Andrzej Fonfara visite le plancher dès le premier round contre Adonis Stevenson
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Stevenson tente de prendre le contrôle du centre du ring dès le départ. Il veut toucher son rival avec sa puissante gauche, mais il fend l'air. Stevenson récidive et il atteint très solidement Fonfara avec son crochet du gauche. Fonfara décide de mettre un genou au sol forçant l'arbitre à lancer le compte. Il est en mesure de demeurer dans le combat, mais Stevenson continue de le marteler avec plusieurs coups. La cloche sauve littéralement Fonfara alors qu'il était pris dans les câbles et subissait les lourdes frappes du champion sans bouger.

10-8 Stevenson

ContentId(3.1234337):Boxe : Adonis Stevenson termine le travail au 2e round contre Andrzej Fonfara
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2e round :

Stevenson reprend de plus belle dès le début du deuxième round et l'entraîneur de Fonfara est forcé d'arrêter le combat. Stevenson a poussé Fonfara dans les câbles et après plusieurs gauches répétitives au visage de son protégé, l'entraîneur de Fonfara s'est interposé pour mettre fin à l'affrontement.