Marc-André Barriault et Olivier Aubin-Mercier s'inclinent tous deux à l'UFC 240
UFC samedi, 27 juil. 2019. 22:18 dimanche, 28 juil. 2019. 00:51EDMONTON – Les deux combattants québécois inscrits à la carte de l’UFC 240 reviendront bredouilles de l’Alberta.
Marc-André Barriault et Olivier Aubin-Mercier se sont tous les deux retrouvés du mauvais côté du verdict des juges samedi soir à Edmonton. Barriault s’est incliné par décision partagée aux mains du Polonais Krzsyztof Jotko tandis qu’Aubin-Mercier a subi une défaite par décision unanime face au Russe Arman Tsarukyan.
Barriault (11-3) a obtenu un pointage de 29-28 en sa faveur, mais les deux autres cartes des officiels ont penché en faveur de Jotko (21-4), privant le combattant de Québec de sa première victoire à l’UFC.
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« Il a réussi une amenée au sol un peu désespérée à la toute fin, a récapitulé Barriault en entrevue avec RDS après le combat. Tout au long du combat, je les avais arrêtées, mais ça a fait en sorte que j’étais plus sur la défensive encore une fois. Je ne me suis pas assez laissé aller. Mais quand je me suis relevé à la fin du troisième round, je ne pensais pas que le dernier takedown allait faire la différence. C’était serré, mais j’étais vraiment certain d’en avoir fait suffisamment pour gagner. »
Après avoir promis de mettre sa vitesse à profit contre un cogneur qu’il jugeait « lent et statique », Jotko a opté pour une stratégie contradictoire en provoquant le corps à corps dès la première minute du combat. Le thème allait être récurrent : Jotko a passé la majeure partie de la soirée à tenter de garder son rival contre la cage.
« Mon plan de match était de boxer, mais il a commencé à me mettre sous pression, alors j’ai modifié ma stratégie et j’ai commencé à le pousser contre la cage. J’ai décidé de le battre à son propre jeu », a commenté Jotko après l’annonce de sa victoire.
« Il n’a même pas eu le temps de goûter à ma médecine. Sûrement qu’il s’en attendait, alors il n’a pas voulu prendre de chance, a pour sa part interprété Barriault. Je m’en attendais, mais encore une fois j’ai vu que j’avais la supériorité physique sur lui. C’était épuisant parce que je devais défendre au lieu d’attaquer, mais il n’avait pas ce qu’il avait pour m’amener à terre. »
Barriault a effectivement bien réagi en repoussant six des sept tentatives d’amenées au sol de Jotko, mais sa frustration était palpable devant la réticence de son adversaire à engager le combat au centre de l’octogone.
« PowerBar » a réussi à causer un peu de dommage au corps à corps, touchant notamment la cible avec quelques coups de coudes qui ont éventuellement ouvert une entaille au visage de sa cible. Barriault tenait d’ailleurs un sac de glace sur son coude droit endolori dans les coulisses du Rogers Place.
Le troisième round a été le meilleur de Barriault. Selon les statistiques officielles fournies par l’UFC, le membre du Nova Gym a dominé 18-14 au chapitre des frappes significatives et a touché la cible avec 54 % de ses coups dans les cinq dernières minutes de l’affrontement.
« Je pense que dans les trois rounds, c’est pas mal moi qui a eu le centre de l’octogone souvent. Je faisais ce qu’il fallait pour mettre de la pression, mais il me manquait le mini distance entre les deux pour connecter. »
Détenteur de deux ceintures de l’organisation TKO, Barriault avait perdu ses débuts à l’UFC en mai dernier, à Ottawa, aux dépens d’Andrew Sanchez.
Un troisième round critique pour Aubin-Mercier
Aubin-Mercier jouait encore plus gros que son compatriote. Le « Canadian Gangster » avait perdu à ses deux sorties précédentes et écoulait le dernier combat de son contrat.
Le Montarvillois s’est rapidement retrouvé dans un match de lutte contre Tsarukyan, qui a annoncé ses couleurs dès le début de l’action avec la première de ses onze tentatives d’amenées au sol.
Quand il ne se défendait pas corps et âme afin de rester sur ses deux pieds, Aubin-Mercier trouvait le moyen de toucher avec de bonnes attaques. Un jab et un coup de pied au corps lui ont servi de belle entrée en matière, puis à mi-chemin au premier round, il a asséné un puissant coup de genou au visage de Tsarukyan, qui est aussitôt retourné à sa lutte.
La même formule s’est répétée au deuxième assaut. Tsarukyan a aussitôt cherché la jambe d’Aubin-Mercier, mais a essuyé un échec. Le Québécois a porté le coup le plus dangereux du combat lorsqu’il a violemment appliqué son genou au visage du Russe, mais celui-ci s’est relevé après un bref moment de récupération.
Les deux belligérants étaient à égalité sur la carte des juges après dix minutes, mais le troisième round a scellé le sort d’Aubin-Mercier. Avec 3 minutes 40 secondes à écouler au combat, le représentant du Tristar Gym a perdu sa position sur une tentative d’amenée au sol et s’est retrouvé sur son dos. Il n’a jamais été en mesure de se relever.
« L’objectif était de le dominer avec ma lutte, n’a pas caché Tsarukyan, qui a lancé des fleurs à sa victime. Je voulais mettre la pression pour ouvrir des failles dans son jeu debout en fin de combat. Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit un aussi bon lutteur et j’ai dû m’ajuster en cours de route. J’ai été surpris qu’il soit aussi bon. »
Il s’agit d’une bien mince consolation pour Aubin-Mercier, dont l’avenir au sein de l’UFC est maintenant plus incertain que jamais.
Les résultats du gala :
Combats | Poids | Vainqueurs |
Max Holloway c. Frankie Edgar | Plumes | |
Cris Cyborg c. Felicia Spencer | Plumes | Cyborg par décision unanime (30-27 x 3) |
Geoff Neal c. Niko Price | Mi-moyens | Neal par K.-O. technique au 2e round |
Olivier Aubin-Mercier c. Arman Tsarukyan | Légers | Tsarukyan par décision unanime (29-28 x 3) |
Marc-André Barriault c. Krzysztof Jotko | Moyens | Jotko par décision partagée (29-28 x 2, 28-29) |
Alexis Davis c. Viviane Araujo | Mouches | Araujo par décision unanime (29-28 x 3) |
Hakeem Dawodu c. Yoshinori Horie | Plumes | Dawodu par K.-O. technique au 3e round |
Gavin Tucker c. SeungWoo Choi | Plumes | Tucker par soumission (étranglement arrière) au 3e round |
Alexandre Pantoja c. Deiveson Figueiredo | Mouches | Figueiredo par décision unanime (30-27 x 3) |
Gillian Robertson c. Sarah Frota | Mouches | Robertson par K.-O. technique au 2e round |
Erik Koch c. Kyle Stewart | Mi-moyens | Koch par décision unanime (30-27, 29-28 x 2) |