ISTANBUL, Turquie - Voici ceux et ce qu'il faudra surveiller lors du Grand Prix de Turquie, 14e manche sur 17 du Championnat du monde de Formule 1, de vendredi à dimanche sur le circuit de l'Istanbul Park:

L'avenir d'Hamilton

Si le championnat est promis à Lewis Hamilton, qui a une première chance d'égaler les sept titres mondiaux de Michael Schumacher, le Britannique ménage le suspense concernant son avenir après 2020. En fin de bail avec Mercedes, lui et son écurie n'ont pas commencé à renégocier leur contrat. Et le même Hamilton qui clamait depuis le début de saison vouloir rempiler souffle désormais le chaud et le froid. Lors de la manche précédente, il évoquait les choses qui l'attirent dans la « vie d'après ». Jeudi, au contraire, il a assuré être « conscient de vouloir continuer avec Mercedes ». « J'aimerais les aider dans leur quête de changement en rendant leurs voitures plus vertes et en agissant en faveur de la diversité, explique-t-il. Il y a beaucoup à discuter et je pense qu'on s'y mettra quand le travail sera fait » en piste.

La dernière chance d'Albon

Lui non plus n'a pas de place réservée sur la grille en 2021, pour des raisons différentes. Après bientôt une saison et demie chez Red Bull, Alex Albon n'a pas convaincu. Au classement des pilotes, il n'est que 9e, avec 98 points de moins que son équipier Max Verstappen et un point de plus que Pierre Gasly, qu'il a remplacé l'été dernier. Avec Nico Hülkenberg et Sergio Pérez sur le marché, les dirigeants de l'écurie ne cachent pas qu'il est temps que le Thaïlandais augmente son niveau de jeu. Menace supplémentaire, une rétrogradation chez AlphaTauri n'est pas garantie face à la concurrence du pilote de F2 japonais Yuki Tsunoda, chouchou du motoriste Honda et en bonne voie pour acquérir la "Super Licence" requise pour prétendre à la F1.

Ferrari sans Binotto

Le dirigeant de Ferrari, Mattia Binotto, n'a pas fait le déplacement à Istanbul, préférant rester à l'usine de Maranello (Italie) pour superviser le développement de la F1 de l'an prochain. Au vu du déficit de performance des monoplaces rouges, c'est compréhensible : 6e seulement chez les constructeurs après 13 courses, la Scuderia a inscrit... 223 points de moins qu'au même moment en 2019!

La 3e place chez les constructeurs

Avec Mercedes championne et Red Bull promise à la 2e place chez les constructeurs, heureusement qu'il y a la lutte pour la 3e position – « incroyablement proche » selon l'un de ses protagonistes, l'Espagnol de McLaren Carlos Sainz fils – pour offrir un peu de suspense! En effet, un point seulement séparent Renault, McLaren et Racing Point. Avec deux podiums pour l'Australien Daniel Ricciardo lors des trois derniers GP (les premiers pour le constructeur français depuis son retour en F1 en 2016), Renault a passé un cap. Les monoplaces jaunes et noires se comportent aussi très bien sur les pistes rapides comme l'Istanbul Park mais, pour transformer l'essai, il faudra en finir avec les pannes qui ruinent les courses du Français Esteban Ocon récemment. Trois abandons en cinq GP, c'est trop.

500e GP pour Sauber, 300e pour Red Bull

Deux écuries célèbrent ce week-end un cap symbolique. Sauber (qui court actuellement sous le nom de son commanditaire Alfa Romeo) dispute son 500e GP depuis 1993. L'écurie basée en Suisse rejoint Ferrari, McLaren et Williams dans le « Club des 500 et plus ». Pour Red Bull, c'est la 300e course depuis 2005.