MONZA, Italie - « Il se prend pour Dieu », a commenté le Danois Kevin Magnussen (Haas) après  son duel en piste avec l'Espagnol Fernando Alonso (McLaren) lors des qualifications du Grand Prix d'Italie samedi.

« Il a cru qu'il allait pouvoir doubler au premier virage, mais plutôt me pendre! C'était complètement stupide et inutile. Je n'allais pas le laisser me doubler et sacrifier mon propre tour. Je sais qu'il se prend pour Dieu mais c'était hors de question! », a lancé Magnussen.

« Il est venu me voir après et m'a ri au nez. C'était irrespectueux. J'ai hâte qu'il prenne sa retraite », a-t-il poursuivi. « Il dit que ses tours sont divins, il se prend littéralement pour Dieu. »

Les deux hommes, dont aucun ne voulait laisser passer l'autre, se sont gênés lors de leur ultime tour lancé dans la deuxième partie des qualifications (Q2), ce qui a empêché Magnussen d'accéder à la Q3, à laquelle il pouvait prétendre, pour deux millièmes de seconde.

Rejetant la responsabilité de leur accrochage sur le Danois, Alonso a pour sa part lâché : « il y a beaucoup de catégories de pilotes, puis il y a les pilotes Haas, qui ont la troisième ou quatrième meilleure voiture de la grille et se font éliminer en Q2. »

Ce à quoi le patron sportif de Haas, Guenther Steiner, interrogé par  Motorsport.com, a répondu en critiquant les choix de carrière d'Alonso, et notamment sa présence chez McLaren, avec qui il n'a jamais été en position de gagner des courses. 

« Il peut parler pour lui, pas pour les autres. C'est un bon point de départ dans la vie, a-t-il lancé. Alonso se plaint, mais il se plaint de tout le monde. C'est comme ça qu'il s'en sort impunément. »

Saisis, les commissaires n'ont pas infligé de sanction aux deux pilotes, jugeant qu'aucun n'avait gêné l'autre de manière outrancière et que tous les deux avaient perdu le bénéfice de ce tour.