Cinq éléments à surveiller au Grand Prix de France
Formule 1 jeudi, 21 juin 2018. 08:58 jeudi, 21 juin 2018. 11:49LE CASTELLET, France – Ceux – et ce – qu'il faudra surveiller pendant le Grand Prix de France, 8e manche du Championnat du monde de Formule 1, dimanche sur le circuit Paul-Ricard au Castellet (Var).
Les trois pilotes français à domicile
À lire également
Romain Grosjean, qui a fait ses débuts dans la catégorie reine un an après le dernier GP de France en date, va enfin connaître à 32 ans le plaisir de courir à domicile en F1. Le pilote Haas pourrait pourquoi pas inscrire son premier point cette saison au Castellet. Même si les incertitudes sur l'avenir de Force India continuent, Esteban Ocon est lui bien revenu au classement après un début difficile. Et Pierre Gasly (Toro Rosso) tentera de s'emparer de la 10e place du classement des pilotes, appartenant actuellement au Danois Kevin Magnussen, coéquipier de Grosjean. Tous affichent une motivation décuplée, mais Ocon appelle aussi à la prudence. « On voit que, pour plusieurs pilotes (Pérez au Mexique, Stroll au Canada), les GP à domicile ne se sont pas bien passés. Pour éviter que ça arrive, il faut garder la même approche de travail », exhorte-t-il.
Red Bull, après le divorce
Red Bull va donc divorcer de Renault après douze ans de relation pour épouser Honda l'an prochain. Mais pas question pour autant de privilégier le développement à haut risque de la voiture de la saison à venir au détriment de celui de la monoplace actuelle. « Nous sommes concentrés sur 2018, avec une chance importante de bien figurer dans les deux championnats », assure Christian Horner. « Nous avons remporté deux Grand Prix jusqu'ici, nous sommes troisième chez les constructeurs, et il y a encore un long chemin à accomplir », rappelle le directeur général. L'écurie de Milton Keynes n'a pas le même fournisseur d'essence et d'huile que Renault et cela complique apparemment l'adoption de la dernière spécification en date du moteur de la marque au losange. Ce problème ne devrait a priori pas être résolu en France, ce qui pourrait diminuer les espoirs de victoire.
Renault veut faire bonne figure
La seule écurie française du plateau aborde le premier GP organisé dans l'Hexagone depuis 2008 avec la question épineuse de la poursuite de sa collaboration avec Red Bull, enfin tranchée. Pas mécontent en réalité de l'issue, qui va lui permettre de se concentrer sur Renault F1, son patron Cyril Abiteboul entend néanmoins faire regretter son choix à son futur ex-partenaire. Quatrième au classement des constructeurs mais à bonne distance des trois équipes de pointe que sont Mercedes, Ferrari et Red Bull, Renault est à la bagarre avec McLaren, un autre de ses clients. Si l'objectif de lutte pour le titre en 2020 reste toujours d'actualité, Abiteboul aimerait sans doute, dans un premier temps, que son duo de pilotes composé de Nico Hülkenberg et Carlos Sainz fils termine ensemble dans les points dimanche, comme lors des deux précédentes courses.
Le moteur Honda sous observation renforcée
Avec l'engagement de Red Bull pour 2018 et 2019, les performances du moteur Honda équipant les Toro Rosso seront encore davantage scrutées qu'elles ne l'étaient déjà à chacune des 14 courses qu'il reste à disputer cette saison. Le bloc propulseur nippon est bien plus solide que celui qui équipait l'an passé les McLaren, ce qui n'est pas difficile. Mais son déficit chronique de vitesse de pointe semble également en voie d'être réglé. « Nous sommes arrivés à la conclusion qu"Honda a fait de gros progrès au niveau de la performance et de la fiabilité », indique Christian Horner. « Il s'agit d'une pression et d'une responsabilité immenses pour nous », admet Masashi Yamamoto, directeur général de la division sports mécaniques de Honda. L'Australien Daniel Ricciardo, en fin de contrat chez Red Bull, sera évidemment attentif aux résultats de l'écurie soeur, avant de décider de son avenir.
L'organisation a la pression
Pour son retour au calendrier, le circuit Paul-Ricard, qui n'a pas accueilli de course de F1 depuis 1990, doit prouver qu'il répond aux normes les plus modernes. À l'époque, le transfert du GP de France vers Magny-Cours avait été facilité par l'aspect un peu désuet de la structure créée par le magnat des spiritueux en 1970. Devenu principalement un circuit d'essais et de tests, il abrite également une école de pilotage. Dès la confirmation en décembre 2016 du retour du GP de France au Castellet, les organisateurs se sont penchés sur l'épineux problème des accès. Les petites routes provençales font craindre de gros bouchons et la décision de limiter à 65 000 le nombre maximum de spectateurs dimanche relève d'une prudence assez élémentaire.