SEPANG (Malaisie) (AFP) - Le rouge est plus que jamais mis en Formule 1. Quinze jours après une première ligne Ferrari en Australie, à Melbourne, Michael Schumacher et Rubens Barrichello occuperont encore les devants sur la grille de départ du Grand Prix de Malaisie, deuxième épreuve du Championnat du monde, dimanche sur le circuit de Sepang.

Samedi en qualifications, par une température encore caniculaire (39 degrés), le champion du monde allemand et son coéquipier brésilien se sont montrés les plus rapides, non sans avoir dû se battre jusqu'au bout, toutefois, avec le frère Schumacher, Ralf, surprenant de vélocité au volant de sa Williams-BMW chaussée de pneus Michelin.

Sans le cadet du champion du monde, les deux pilotes de la Scuderia auraient été seuls dans la bataille pour la "pole". Jamais, en effet, les McLaren-Mercedes ne parurent capables de se mêler à la lutte, Mika Hakkinen n'arrachant le 4e temps que dans les ultimes instants des essais. Alors que David Coulthard était relégué à une inhabituelle 8e place sur la grille, derrière Jarno Trulli (Jordan-Honda), Juan Pablo Montoya (Williams-BMW) et Jacques Villeneuve (BAR-Honda). Juste devant Heinz-Harald Frentzen (Jordan-Honda) et Olivier Panis (BAR-Honda).

"Je suis bien sûr déçu, disait Hakkinen. Nous avons rencontré un problème qui nous gênait dans le dernier secteur. Nous savons quel est ce problème mais nous n'avons pas pu encore le régler. J'espère maintenant que je pourrais finir ma première course cette année".

Plus de deux secondes plus vite

Auteur de sa sixième "pole" consécutive, la 34e de sa carrière, Michael Schumacher est désormais seul au classement des "chasseurs de pole", loin derrière l'inoubliable Ayrton Senna (65). Mais surtout, voilà l'Allemand une nouvelle fois bien placé pour enlever une autre victoire, la sixième d'affilée.

"Cela a été super de se battre contre mon frère. Mais je pense que nos parents ont été plus nerveux que nous. Pour la course on est bien préparé. Dans le passé toutefois McLaren a déjà eu des qualifications difficiles et réussi des superbes courses. De plus Mika (Hakkinen) est capable de réaliser de grands départs de la 4e place", se méfiait cependant Michael Schumacher.

Si le rouge Ferrari reste au sommet, le rouge de l'alerte s'est également confirmé en F1. Si la différence avec les temps de l'an passé n'est pas aussi phénoménale qu'à Melbourne (près de 4 sec), il n'empêche. Cette saison, les F1 vont plus vite, beaucoup plus vite qu'en 2000. Et ce, malgré les mesures prises pour ralentir les monoplaces. Plus de deux secondes de gagnées sur la "pole" d'il y a moins de six mois à Sepang, l'escalade des performances est bien là comme le craignait la Fédération internationale automobile (FIA).

Douze pilotes se sont ainsi montrés plus rapides que Michael Schumacher en 2000. Avec sa performabce de samedi, Jean Alesi (Prost-Acer), 13e, aurait été en première ligne à côté du champion allemand l'an passé...