Depuis quelques mois, un bras de fer opposait Max Mosley et la Fédération internationale de l'automobile aux regroupements des écuries, la FOTA, qui est appuyée par les grands manufacturiers.

«Max Mosley et la FIA ont dû reculer sur leurs positions et ils ont accepté tout ce que la FOTA voulait», explique l'analyste de Formule Un Bertrand Houle. «On aura un championnat sanctionné par la FIA, mais avec des règlements fortement suggérés par la FOTA ce qui me semble très logique.»

Adieu donc à la menace de championnat parallèle. Adieu aussi à l'idée d'un plafond budgétaire souhaité par Mosley. Il y aura des réductions de coûts sur une période de deux ans pour ramener les budgets à ce qu'ils étaient au début des années 90. Le personnel des écuries est soulagé.

«J'étais à Maranello en Italie avec mes collègues quand nous avons reçu la nouvelle chez Ferrari et nous étions tous très contents de voir que nous allions être dans un environnement de travail stable», raconte Gino Rosato de l'écurie Ferrari. «On sait dans quelle direction on se dirige et c'est rassurant, c'est notre gagne-pain.»

C'est aussi une bonne nouvelle pour Montréal qui souhaite ravoir son Grand Prix perdu. La nouvelle entente force Bernie Ecclestone à revoir son calendrier 2010, dont la version préliminaire devait être rendue publique mercredi.

«La FOTA aura enfin une voie au chapitre et pourra dire qu'on souhaite être en Amérique du Nord, à Montréal et à Indianapolis peut-être. C'est pour cela que Bernie Ecclestone a retravaillé son dossier sur le calendrier afin d'inclure plus d'épreuves où la F1 est vraiment populaire», soutient Houle.

«La nouvelle au sujet du terrain d'entente en Formule Un est excellente», souligne le maire de Montréal Gérald Tremblay. «Ça va nous permettre d'accélérer les négociations que nous avons avec Bernie Ecclestone. On espère que le Grand Prix sera de retour à Montréal en 2010.»

Treize équipes ont signé un accord les liant à Bernie Ecclestone jusqu'à la fin de la saison 2012. D'ici cette date, l'accord commercial devra être renégocié.
*D'après un reportage de Jean-Luc Legendre