NDIANAPOLIS - Les 500 milles d'Indianapolis ont retrouvé leur fraîcheur.

Danica Patrick est une gagnante établie et une aspirante légitime aux grands honneurs, les meilleures écuries et les meilleurs pilotes sont de retour pour la 92e présentation du Indy 500, et le niveau d'optimisme est élevé en vue de ce qui devrait réellement être, pour la première fois en 13 ans, 'le plus grand spectacle de compétition automobile.'

La plus grande part d'optimisme provient de l'unification, longuement attendue, des deux séries monoplaces d'Amérique du Nord au mois de février.

Relevant la bonne combinaison de pilotes expérimentés et de jeunes talents réunis à Indianapolis, le propriétaire de l'écurie Penske, Roger Penske, se dit excité face aux possibilités qui attendent ce sport, maintenant que les deux séries sont regroupées au sein de l'IRL (Indy Racing League).

"La différence se ressent et est visible autour des pistes, avec toutes ces voitures et ces amateurs qui viennent assister aux essais et aux sessions de qualification, remarque Roger Penske.

"Je dis à tout le monde que les nuages noirs ont disparu, soutient pour sa part Michael Andretti, membre de l'une des familles les plus connues de l'IRL et co-propriétaire de l'écurie Andretti Green Racing.

"C'est un sentiment formidable", d'ajouter Andretti.

Les pilotes se retrouvent eux aussi au sein d'une série rajeunie.

"Tout le monde est de retour et c'est un sentiment incroyable, explique Tony Kanaan, considéré par plusieurs comme étant le meilleur pilote à n'avoir jamais gagné à Indianapolis.

"Le peloton est toujours constitué de 33 voitures mais cette année il y a tellement de compétition que tout peut arriver."

Cela inclut une victoire de sa coéquipière de chez Andretti Green Racing, Danica Patrick. Le mois dernier, celle-ci est devenue la première femme à s'imposer en IndyCar.

Une victoire sur le célèbre ovale de 2,5 milles, où la pilote de 26 ans s'est classée quatrième et deux fois huitième lors de ses précédentes participations, serait un énorme encouragement pour la jeune femme de même que pour la série.

"Je crois en mes chances de gagner, a indiqué Patrick. Je suis très confiante ici."

Tout comme Kanaan, qui affirme que comme presque tout le monde, il s'attend à ce que le gagnant ait pris le départ de l'une des trois premières lignes de la grille. Ces dernières seront d'ailleurs occupées par les trois meilleurs écuries des 12 ans d'histoire de la série IndyCar. A elles trois, elles sont sorties victorieuses de sept des huit épreuves des 500 milles de cette décennie.

Le détenteur de la position de tête, Scott Dixon, de l'écurie Chip Ganassi Racing, et le vainqueur de la course en 2005, Dan Wheldon, prendront le départ de la première ligne, tout comme Ryan Briscoe, de Team Penske.

Le double vainqueur de l'épreuve, Helio Castroneves, s'élancera de la deuxième ligne, tout comme Patrick et Kanaan.

Ce trio sera suivi de Marco Andretti, Vitor Meira et Hideki Mutoh, le plus rapide parmi les 11 recrues inscrites.

Eparpillés derrière sur la grille de départ se retrouvent neuf pilotes d'écuries provenant de la défunte série Champ Car. Parmi eux, Graham Rahl, âgé de 19 ans, le fils du gagnant de l'épreuve en 1986, Bobby Rahal. Il constitue aussi l'un des nouveaux jeunes visages qui, comme l'espèrent les dirigeants de l'IRL, permettront à ce sport de retrouver sa place dans le coeur des amateurs.

Rahal, auteur d'un premier triomphe en IndyCar le mois dernier sur le tracé routier de St. Petersburg, en Floride, ce qui fait de lui le plus jeune gagnant dans l'histoire de IRL, s'élancera dimanche de la 13e place.

L'année dernière, la course, remportée par Dario Franchitti, avait dû être écourtée à 166 tour à cause de la pluie. Dimanche, on prévoit un ciel ensoleillé et un mercure dépassant les 25 degrés Celsius.