À quel rythme perd-on sa forme?
En forme dimanche, 24 janv. 2021. 10:00 vendredi, 15 nov. 2024. 21:00Le 3 janvier dernier, dans ma première chronique de l’année, j’écrivais que j’étais tombé lors de ma dernière sortie de course à pied de 2020 et que j’avais durement chuté au sol. Je croyais m’en être sorti sans trop de séquelles grâce à mes réflexes aiguisés, mais ce n’est finalement pas le cas.
Me voici depuis avec une douleur au genou gauche qui m’empêche de courir sans soucis. Pas l’idéal pour un gars comme moi qui a l’habitude de dire qu’il est impossible de courir sans douleur et qu’on doit simplement l’accepter.
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J’ai pourtant dû me résoudre à l’inévitable et contempler la seule solution possible pour guérir mon mal, celle de prendre un peu de repos. Bref, d’arrêter pour un certain temps la course à pied! Et puisqu’il s’agit d’une blessure aux articulations d’un genou, l’idée de grimper sur un vélo stationnaire pour garder la forme est à oublier. Je ne ferais qu’aggraver mon cas.
Je suis donc présentement confronté à la peur de perdre ma bonne forme physique si durement acquise au cours des dernières années à coup de sorties quasi quotidiennes de course à pied. Ai-je raison de craindre cela? À quelle vitesse vais-je perdre ma forme? Tentons dans les prochaines lignes de répondre à cette dernière question.
Il va s’en dire que la meilleure façon de ne pas perdre sa forme cardiovasculaire ou musculaire est de reprendre l’entraînement le plus rapidement possible. Mais que ce soit en raison d’une blessure, d’un horaire chargé ou pour se remettre d’un marathon, tous les coureurs doivent prendre des pauses.
La forme cardiovasculaire est celle qui vous permet de courir rapidement ou longtemps. Vous lui devez votre endurance. La forme musculaire est celle de l’ensemble des parties de votre corps et regroupe les muscles, les tendons, les ligaments et les os. C’est grâce à cette forme que vous pouvez endurer les chocs absorbés plusieurs milliers de fois par votre corps au rythme des foulées.
La plupart des études portant sur la perte de la forme physique des coureurs au repos concluent que 14 jours de pause sont nécessaires avant de commencer à constater une diminution notable du VO2 Max. Cela peut cependant varier selon le nombre d’années d’entraînement et le niveau de forme du coureur.
Ainsi, une personne qui court régulièrement depuis une vingtaine d’années conservera sa bonne forme physique et aérobique beaucoup plus longtemps que quelqu’un qui court depuis seulement quelques mois. Aucune crainte pour elle de perdre sa forme cardiovasculaire avant plusieurs semaines. Il n’en va évidemment pas de même pour le débutant qui prend une pause!
La forme physique est celle qui s’acquiert le plus lentement et, malheureusement, qui se perd le plus rapidement. Le corps a besoin de temps pour s’adapter à un nouveau sport. Un néophyte qui découvre la course à pied aura mal partout, surtout aux muscles de ses jambes, pendant plusieurs jours après sa course. Il aura besoin de nombreuses sorties avant que les composantes de tout son corps s’adaptent à sa nouvelle activité. Il en va de même pour la majorité des sports. Je me souviens encore de ma douleur aux jambes ressenties pendant plusieurs jours après avoir joué mon premier et unique match de curling à vie!
Prendre une pause d’entraînement n’est pas une mauvaise chose en soi, même si ce sont de petites blessures ou inconforts qui nous obligent à le faire. Cela permet à l’organisme du coureur régulier de retrouver ses forces. Ce n’est pas pour rien que la première course après une courte pause de quelques jours est souvent plus rapide que le rythme habituel. Un simple sentiment d’euphorie et de bonheur peut expliquer cela.
Tout de même, il est préférable de continuer de faire de l’exercice pendant une période de repos. Évidemment, rien qui aggraverait une blessure. Cela peut être des étirements, du yoga, de la musculation, etc. Il existe aussi des exercices de récupération active. Cela ne pourra qu’aider à retrouver plus rapidement une bonne forme physique lors de la reprise de la course.
Enfin, il ne faut pas céder au découragement. C’est ce que je m’emploie à faire actuellement. Je sais que ma blessure au genou guérira et que je pourrai reprendre la course graduellement ensuite. Je me dois juste d’être patient.
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