Je cours depuis près d’une trentaine d’année et c’est fou ce que la pratique de ce sport m’a permis d’apprendre ou de réaliser sur plusieurs aspects de la vie.

 

Je suis convaincu que vous tous, amis coureurs, êtes capables de tracer une ligne de démarcation entre ce que vous pensiez de la course à pied avant d’en commencer la pratique et sur la perception que vous en avez maintenant que vous êtes un coureur!

 

On réalise d’abord que ce n’est pas facile du tout! Ces belles images de magazines de coureurs souriants, gambadant dans des paysages idylliques et lévitant presque au-dessus du sol tellement ça semblait facile…c’est juste pas vrai!

 

Courir est difficile et nécessite un effort constant et un acharnement à chaque entraînement. Il est vrai qu’un bien être nous habite à la fin de notre course, une sorte de fierté et de satisfaction d’avoir réussi à se dépasser, mais l’énergie dépensée pendant même le plus petit jogging est parfois pénible à vivre. On doit se dédier à la course à pied pour obtenir des résultats!

 

On réalise que courir fait mal aux corps (pas juste aux jambes), mais que ce sport fait du bien à la santé! En vieillissant, vous devriez me voir boiter lors de mes premiers pas de la journée au levée du lit. Peu m’importe, courir fait tellement de bien à mon cœur et je ne vous parle pas de mon stress et mon hypertension qui diminuent.

 

C’est lorsqu’on commence à courir qu’on comprend ce qu’est le temps! On réalise qu’une seconde ça peut parfois être très long. Lorsque vous essayez d’améliorer votre temps sur une distance, c’est à coup de quelques secondes que vous réduisez votre chrono grâce à un plan d’entraînement sérieux. Puis, vous plafonnez et c’est là que de grappiller la moindre petite seconde devient une sinécure.

 

Par exemple, vous faites tout en votre pouvoir pour courir un cinq kilomètres en moins de vingt minutes, mais n’y parvenez juste pas. Vous demeurez bloqué à vingt minutes pile! Cette quête de la seconde manquante, même si elle vous obsède, changera à jamais votre perception du temps.

 

C’est en commençant à courir qu’on réalise que ça ne s’improvise pas! Les quelques premières sorties peuvent se faire sans trop de préparation avec de vieilles chaussures et des vêtements d’entraînement en coton ouaté d’une autre époque. La suite requiert cependant un peu plus de planification.

 

Courir, ça s’apprend! Une bonne foulée de course, ça se travaille! Des vêtements de course, ça s’achète dans de bonnes boutiques! Et surtout, de bonnes chaussures de course adaptées à vos pieds ça devient un bien essentiel!

 

C’est lorsqu’on devient coureur qu’on se rend compte que la régularité est un concept relatif et que l’imprévisibilité est une quasi-certitude. On n’est jamais assuré du genre de course qu’on va connaître. Il y a de bons jours, il y en a des moyens et il y en a de très mauvais.

 

Courir procure une montagne russe d’émotions diverses. De la fierté associée aux superbes courses où on s’est senti si bien, on passe rapidement au découragement lorsqu’on souffle fort et qu’on n’avance pas!

 

C’est en commençant à courir qu’on découvre que ce n’est pas vraiment un sport individuel. Certaines de mes plus belles rencontres sont survenues grâce à la course à pied ou carrément pendant une course. Demandez-moi mes plus beaux moments de la dernière année et je vous répondrai qu’il s’agit certainement de mes courses avec ma conjointe, ma belle Daphné! Bien sûr que la course à pied se pratique en solo, mais il s’agit tout de même d’un sport rassembleur et facile à pratiquer avec de la compagnie.

 

Courir nous fait découvrir les vertus de la patience! J’écrivais plus tôt que ça faisait mal parfois. Des blessures peuvent survenir et seule la patience nous permet de les surmonter. Une période de remise en forme accompagnée d’exercices est inévitable. Mais une chose est certaine : pour soigner les petits bobos associés à la course, il faut attendre que ça guérisse.

 

Finalement, courir nous fait réaliser une chose très importante. Nous sommes plus fort qu’on le croyait. Il n’existe pas d’obstacles infranchissables et tous les défis peuvent être relevés grâce à l’entraînement et le dévouement.

 

Si on m’avait dit il y a trente ans lorsque j’ai complété mon premier kilomètre de course que je participerais à des marathons, je ne l’aurais jamais cru. C’est pourtant ce qui est arrivé. La course à pied nous en apprend beaucoup sur nous-même car elle permet de comprendre que rien n’est impossible.

 

 

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