Être prêt à sacrifier les joies de la vie pour un record ?
En forme lundi, 3 mai 2021. 07:14 jeudi, 12 déc. 2024. 07:41
Avis aux intéressés : Les adeptes du marathon qui seraient tentés par une qualification afin de joindre l’équipe canadienne olympique en vue des Jeux de Tokyo doivent se qualifier avant le 31 mai…. et se lever de bonne heure !
Vous vous doutez bien qu’à moins qu’une personne surgisse de nul part ou d’une autre planète, les autorités de ce regroupement connaissent très bien les candidats potentiels qui peuvent se retrouver sur cette courte liste.
En fait, au moment d’écrire ces lignes, on parle de deux coureurs qui possèdent officiellement leur laissez-passer garanti pour l’événement planétaire prévu normalement pour le 23 juillet prochain. Dayna Pidhoresky (photo-titre) chez les femmes et Trevor Hofbauer chez les hommes ont tous les deux réussi
leur temps de qualification lors de leur présence au marathon de Toronto en octobre 2019.
Hofbauer a signé un temps de 2h09:51, le 2e temps plus rapide de l’histoire canadienne alors que Dayna a franchi le fil d’arrivée en 2h29:03.
D’autres candidats pourraient s’ajouter. Parlons tout d’abord de Rachel Cliff qui est parvenue à courir le standard olympique mais avant la période allouée pour se qualifier. Elle a couru 2h26:56 au Japon en mars 2019. En principe, elle ne peut se retrouver sur l’équipe du Canada. Natasha Wodak devrait la remplacer.
TROIS ESSAIS RATÉS
L’autre est Malindi Elmore qui a également fait son standard olympique en janvier 2020 à Houston avec un chrono de 2h24:50.
Du côté masculin, Tristan Woodfine avec 2h10:51 récolté à Londres en octobre 2020 et Ben Preisner avec le 4e meilleur temps de l’histoire canadienne qui fut réussi au Marathon Project avec 2h10:17 y seront.
Tout comme Rachel Cliff, on dénote un cas similaire chez les hommes avec Cam Levins. Imaginez-vous qu’il a établi un record canadien avec 2h09:25 en 2018, lui aussi avant le début de la période de qualification. Depuis ce temps, il a tenté à trois reprises de se qualifier mais a échoué avec des performances de 2h15, 2h12:15 et 2h12:54. Incroyable !
Rory Linkletter représente un autre athlète qui pourrait déjouer les plans. Il a déjà couru 2h12:54 et pourrait tenter sa chance à nouveau. Cependant, la vie a considérablement changé pour lui depuis quelques mois car son épouse attend la naissance d’un premier enfant. Semble-t-il que les priorités diffèrent présentement et que la course à pied a été reléguée au 2e rang.
PRÊT AUX SACRIFICES
En jetant un coup d’œil sur ces performances, on peut deviner l’investissement qu’accordent les marathoniens dans le but d’abaisser leur temps. Quand on détient le potentiel pour être en mesure de performer d’une manière aussi exigeante, on doit nécessairement consacrer une grande partie de son temps à la course à pied.
Il faut être prêt aux sacrifices.
Voilà ce qui explique en partie pourquoi le record provincial sur marathon d’Alain Bordeleau parvient à traverser les années sans jamais être véritablement menacé. La vie que mènent les jeunes aujourd’hui comporte des différences majeures avec celles des années 70-80 et elles viennent amenuiser les chances de fracasser des performances de vitesse.
Et pourtant, Alain m’a déjà confié qu’il avait hâte qu’une autre personne prenne sa place !
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