La présentation d’un marathon, comme celui de Montréal cette fin de semaine, est un événement rassembleur. Mais ce rassemblement n’est pas uniquement celui qui survient lorsque des milliers de coureurs prennent le départ de leurs épreuves. Au préalable, la très grande majorité de ces coureurs sera passée par l’Expo-Marathon à la Place Bonaventure. C’est là qu’il était possible de récupérer les trousses contenant les dossards, puces électroniques, chandails officiels de l’événement et autres articles offerts par les commanditaires associés. C’est à ce moment qu’un participant s’assure que son dossard est bien programmé.

Souvent, c’est lorsqu’il met le pied à l’Expo-Marathon qu’un participant réalise vraiment la réalité de sa course à venir. Après s’être entraîné seul ou avec quelques personnes pendant de très longues semaines, le voici au milieu d’une foule composée de coureurs comme lui. L’excitation est à son comble et des sourires nerveux ornent les visages de ceux qui en sont à une première participation.

Mais une Expo-Marathon c’est beaucoup plus que cela. C’est une immense foire réunissant des dizaines d’exposants désireux de faire connaître leurs produits. Une occasion unique pour eux de rejoindre un groupe bien ciblé de consommateurs, celui des sportifs.

Pour le producteur et directeur du Marathon international de Montréal, Dominique Piché, l’Expo-marathon c’est la première expérience du participant. « C’est le buzz de l’événement. Ça nous permet également de vivre un beau moment en rencontrant des gens de l’industrie. C’est quelque chose d’aller dans de grandes boutiques de sport, mais c’est différent d’avoir ce rapport privilégié pour obtenir des conseils de course très personnalisés. C’est le moment de découvrir des produits qui ne sont pas toujours évidents à trouver en boutique. »

Monsieur Piché ajoute que les coureurs se présentent à Montréal avec un rêve en tête. Pour certains, il s’agit peut-être de leur première course. Pour les exposants, c’est un rapport privilégié, car ils vivent tout cela avec eux. « À mon humble avis, c’est très humain, ce n’est rien de matériel », conclut-il philosophiquement.

Je m’y suis rendu cette année pour déambuler dans les allées et jeter un coup d’œil aux différents kiosques, question de voir quelles sont les nouveautés. On y trouve de tout.

Certaines villes ou organisations en profitent pour faire de la promotion. La ville de Laval avait son kiosque pour promouvoir la Course des pompiers tout comme des représentants de Run Ottawa ou du demi-marathon de Mont-Tremblant.

Des dégustations sont offertes à plusieurs kiosques. Celle des jus Oasis, commanditaire majeur de l’événement, est populaire tout comme les barres de viande MEATbar ou celle de fruits et de noix LARABAR.

J’aperçois l’éditeur de l’excellent magazine de course à pied kMag, Pierre Hamel, qui déambule au milieu d’une allée pour distribuer sa revue. Il est dans son élément et heureux de rencontrer les coureurs pour leur offrir gratuitement la plus récente édition de sa publication. C’est toujours un grand plaisir de discuter avec cet homme souriant, mais timide, qui refuse que je le photographie à l’œuvre!

Me voici devant le kiosque de la compagnie de chaussures de course québécoise Mathsport. Le co-fondateur, Pierre-Hugo Vigneux, explique à une cliente les qualités des chaussures personnalisées que sa compagnie fabrique sur mesure puisque les pieds des coureurs sont scannés. Il vient de vendre plus d’une trentaine de paires. Les affaires vont bien et il est satisfait.

« C’était important pour Mathsport d’être ici, car cela nous permet de rencontrer directement les coureurs et de vivre avec eux la frénésie qui règne avant un grand événement. Nous pouvons présenter nos produits et nos nouveautés. Nous sommes une jeune compagnie qui n’est pas encore très connue. Ça nous procure une crédibilité », explique-t-il.

À quelques pas de là, une dégustation attire son lot de visiteurs. C’est le kiosque de BRIX, un gel énergétique composé de sirop d’érable québécois. Les coureurs sont friands de produits leur procurant de l’énergie pour des courses de longues durées comme un marathon. Deux saveurs sont offertes, érable pur et sel de l’Himalaya. C’est le co-propriétaire et fondateur de l’entreprise, Mario Plouffe, qui rencontre lui-même les clients. Lui également explique qu’il était important de venir à cette Expo-Marathon.

« L’avantage pour nous c’est de rencontrer directement nos clients. On peut leur faire goûter nos produits et voir leurs réactions. C’est une récompense pour nous, car ça confirme le bon travail qu’on fait et nos ventes intéressantes qui sont en croissance. »

Il ajoute avec un sourire satisfait qu’il aurait pu installer une caméra derrière le kiosque pour filmer la réaction des gens goûtant à ses produits tellement ce sont des moments qu’il ne souhaite pas oublier et qui lui font chaud au cœur.

Visiter une exposition avant un marathon est également une merveilleuse idée pour quelqu’un qui souhaite se motiver à participer à un premier événement de course à pied. Difficile d’en ressortir sans avoir eu la piqûre de courir. Je vous invite à le faire un jour si vous n’y avez jamais goûté. La plupart des courses organisées d’importances tiennent de tels rassemblements.

À noter en terminant qu’un autre site, extérieur celui-là, accueillait des exposants. Des fondations pour lesquelles des coureurs amassent de l’argent étaient installées sur l’Esplanade de la Place des Arts. C’était le cas de l’Institut de cardiologie de Montréal, du Centre hospitalier universitaire de Montréal, de Tel-jeunes ou de l’organisme Étudiants dans la course.

Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de le visiter. Ce n’est que partie remise. Pour un coureur comme moi, déambuler au cœur de telles expositions procure le même plaisir qu’un enfant dans un magasin de friandises!

Bon marathon à tous les participants.