Geneviève a donné naissance à deux beaux garçons.

 

Durant sa première grossesse à 24 ans, elle vomissait beaucoup. On peut dire que cet inconfort se produit occasionnellement.

 

Or, deux ans plus tard, après le 2e accouchement, elle se sent souvent étourdie, la fatigue l’englobe et des problèmes urinaires surgissent. Elle visite un neurologue. On soupçonne la sclérose en plaques. Suivront une série de tests et une ponction lombaire. Elle marche péniblement. Les médecins ne Brisebois 1détectent pourtant rien d’anormal.

 

En 2001, elle retourne voir le neurologue car les symptômes sont revenus. Après une résonnance magnétique, un 15 juillet, le diagnostic tombe. « Ce fut comme si on m’avait assené un coup de bâton de baseball derrière la tête ! Avec deux enfants, je me voyais finie. Et oubliez la médication pour cette maladie, ça ne fonctionne pas », exprime Geneviève Brisebois, qui célébrera son 50e anniversaire de naissance en septembre prochain.

 

Dix mois plus tard, elle n’est même plus en mesure de faire son épicerie. Le fauteuil roulant fait alors son entrée. Elle le conservera de 2002 à 2005. Elle demande de l’aide. Un chien Mira lui est prêté. « Cette contribution a renversé la vapeur. Il tirait mon fauteuil. Mon niveau d’énergie a grimpé d’un cran. Ce fut un point tournant dans ma réhabilitation. »

 

 

PILER SUR SON ORGUEIL

 

Voyant une énorme amélioration, le cœur brisé, elle doit remettre son chien. Graduellement, elle quitte son fauteuil, déterminée à marcher à nouveau. Il lui faudra deux ans pour déambuler librement.

 

Progression exige, la course à pied fera son apparition en 2014. Son conjoint courait depuis quelques mois, simplement pour le plaisir. Geneviève décide d’amorcer le processus. Elle s’inscrit à Brisebois 2une course officielle de 1 km à Sherbrooke, sa ville natale. « C’était une course pour les enfants mais que cela ne tienne, même si ce fut dur pour mon égo, j’étais tellement fière de la compléter en 7 minutes et 59 secondes ! J’ai eu la piqûre à ce moment-là ».

 

Vous devinerez la suite.

 

En 2016, elle complète son premier 5 km à Ottawa, en 2017, un 10 km et au terme de cette même année, elle signe son premier demi-marathon à Granby. Elle en complètera trois autres par la suite. Et depuis quelques mois, elle s’interroge à savoir si elle pourrait courir le marathon.

 

Tellement partie de loin que plus rien ne semble vouloir l’arrêter, même si elle reconnait qu’elle doit quand même rester aux aguets et demeurer prudente. Car elle se souvient très bien de sa dernière crise en 2018 qui l’avait obligée à participer à un demi-marathon en fauteuil Kartus. Elle fut incapable de marcher pendant trois semaines.

 

 

ON VISE LE MARATHON

 

Exception faite de quelques problèmes de vision, Geneviève ne garde aucune séquelle de cette maladie jusqu’à présent. « La course à pied est nécessaire au bon fonctionnement de mon corps. Elle me procure de la vitalité et cela même si l’effort Brisebois 3m’épuise. »

 

Cuisinière à temps partiel dans un restaurant, Geneviève a glissé un mot à son coach Marilou Butterfield concernant son projet de courir 42 km. D’un commun accord, elles ont décidé d’entamer le programme et cela même si la maladie pourrait refaire surface à n’importe quel moment. On vise le marathon de Granby en octobre prochain.

 

Au cours des étés 2019 et 2020, Geneviève a reçu des traitements de chimiothérapie et elle considère que cette procédure l’a grandement aidée. « Le 15 juillet prochain, il y aura exactement vingt ans qu’elle vit conjointement avec cette maladie. » Toutefois, elle considère que 2021 pourrait devenir une année favorable sur bien des points de vue.

 

Même s’ils n’ont pas encore commencé à courir, Emmanuel, 25 ans Brisebois 4et Guillaume, 23 ans, constatent que ce sport fut d’une contribution exceptionnelle dans le redressement de leur mère. Un jour, ils lui rendront hommage à leur façon!

 

 

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