Chicago, la belle.

 

Un coureur de marathons devrait absolument inscrire cette ville sur son itinéraire. Voilà un incontournable.

 

Je me souviens de tout lors de cette journée d’octobre 2007.  Je courais alors mon 15e marathon.

 

Arrivé tard en soirée, deux jours avant la course, j’avais conduit sans arrêt en automobile de Sorel-Tracy jusqu’à Chicago. Exténué, je ressentais même des nausées à l’arrivée ! La personne qui me passait son condo pour l’occasion m’avait dit : « Vas-y en auto, tu ne le regretteras pas, la route est belle, tu teChicago fais des petites sandwichs et c’est parfait ». Ouff !

 

Je croyais au rêve. Si jamais je retourne un jour dans la ville d’Al Capone, c’est en avion que je ferai le voyage.

 

Mais quelle expérience ! Les organisateurs avaient décidé de mettre un terme au marathon durant son déroulement, tellement il faisait chaud.  C’était exceptionnel, du jamais vu à cette période de l’année. Les points de ravitaillement étaient à sec,  plus d’eau. Une vraie catastrophe ! Deux morts et plus de 200 coureurs hospitalisés. Heureusement, j’avais eu le temps de franchir le fil d’arrivée.

 

Le 10 octobre prochain, Chicago va renaître pour la course à pied. On y attend 35,000 coureurs.

 

 

LE PREMIER DES SIX MAJEURS

 

Avec l’arrivée du variant Delta, les organisateurs viennent d’annoncer qu’ils prendront les mesures nécessaires pour éviter des problèmes. De ce fait, les participants qui se présenteront au salon des coureurs pour y cueillir leur dossard devront démontrer qu’ils sont pleinement vaccinés. Sinon, on exigera un test de la Covid pris dans les 72 dernières heures.

 

Il s’agit du premier des six marathons majeurs présentés à travers le monde (les autres sont Berlin, Boston, Londres, Tokyo et New York) à agir de la sorte. Or, on peut déjà prévoir que ces derniers emboîteront le pas car les réactions à cette annonce se sont avérées positives sur les réseaux sociaux.

 

Rien de compliqué, la logique a tout simplement inspiré les décideurs à poser un tel geste et on a la vive impression qu’ils ont justement été poussés par une vague de gens qui espéraient de telles vérifications. En résumé, on a voulu rassurer l’ensemble des marathoniens.

 

« Je pense qu’en ce moment, les non vaccinés doivent se sentir comme les fumeurs à la fin des années 80, début des années 90 », a souligné l’entraîneur canadien Rhys Spencer.

 

 

ON SE CROISE LES DOIGTS

 

« On parle d’un marathon spécial cette année à bien des égards car il capture l’esprit humain du premier jusqu’au dernier coureur », a avoué Carey Pinkowski, directeur exécutif de la course, témoignant ce retour à la normale alors que l’on devra composer avec une foule impressionnante, si on y ajoute les personnes qui accompagneront chacun des participants.

 

Chicago 3La présence des élites ajoute une vision qui incite à la grande prudence. Ainsi, chez les femmes, seule la championne du monde en titre, Ruth Chepngetich du Kenya sera sur place. Pour le reste, on parle d’Américaines.

 

Du côté masculin, les meilleurs de l’Afrique afficheront présents, confrontés à un bassin d’athlètes américains.

 

Ceux et celles qui sont inscrits se croisent les doigts pour que rien ne vienne contrecarrer les plans établis d’ici le 10 octobre.

 

Les chapelets ne se retrouveront pas uniquement sur les cordes à linge cette fois-ci !

 

 

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