Pour notre santé mentale, on a besoin d’y croire !
En forme lundi, 1 févr. 2021. 06:00 dimanche, 24 nov. 2024. 07:25Il suffit de jeter un œil sur le calendrier des grandes organisations de course à pied au monde pour constater que l’espoir chez les responsables renaît tranquillement. La plupart vise l’automne prochain. Elles souhaitent revenir à une tentative de vie normale pour cette partie de l’année.
Est-ce réaliste ou on parle tout simplement de poudre aux yeux ? Souvenez-vous l’an passé, on remettait le tout pour 2021 et voilà qu’en 2021, on commence à parler de 2022. C’est à se demander quand tout ce brouhaha va s’arrêter. Et on n’ose imaginer ce fameux virus mutant.
Les projections demeurent fragiles et cela même si elles reposent sur la logique. Alors que l’on estime qu’à l’automne, une grande partie de la population devrait être vaccinée, est-ce que la situation incitera les adeptes de la course à pied à franchir ce pas qu’ils hésitent à faire depuis presque un an maintenant ?
La possible annulation des Olympiques de Tokyo insuffle un vent à la prudence et à la fois, inquiète. Tous et chacun ont l’impression de marcher sur des œufs et même s’ils voudraient relancer la machine, le faux pas ne sera pas toléré et pourrait être suivi par un tollé de critiques. Ne perdons pas de vue qu’on a tous les nerfs à fleur de peau !
Alors qu’aux États-Unis, certaines organisations osent s’aventurer sur un terrain glissant, au Québec, c’est le calme plat. Outre la grande organisation de Je Cours Qc, qui a propulsé une lueur tout récemment dans une éventuelle relance avec le demi de Lévis, les 28 et 29 août puis le marathon du 1er au 3 octobre, ailleurs, on ne bouge pas tellement.
C’est l’attente et comme la situation incite un tel comportement depuis plusieurs mois, plus question de créer de fausses attentes. Après tout, là où on en est rendu, ce n’est pas quatre, cinq ou six mois de plus qui changeront l’attitude des coureurs.
Personnellement, je vise l’automne pour une reprise mais il ne faudrait pas s’attendre à ce que le buffet soit grandiose. On pourrait comparer la situation à celle d’un coureur qui a soigné une blessure pendant plusieurs mois et qui entreprend un retour à l’action. Il n’ira certainement pas courir un marathon après une semaine d’entraînement ! Alors, logiquement, l’activité devrait être progressive et reprendre avec des petites distances et des nombres de participants limités.
On ne doit pas partir en fou et oublier ce qui vient de se passer. Et je pense que les coureurs voudront bien y adhérer à ces mesures d’hygiène qui risquent de se poursuivre si jamais on assiste à une relance.
Isolés depuis presque un an, les friands d’événement trépignent et commencent sérieusement à s’impatienter. Ils anticipent revoir les amis(es) dès qu’ils obtiendront le feu vert, sachant très bien qu’ils auront mérité amplement cette récompense après une période qui s’est éternisée beaucoup trop longtemps à leur goût.
Vous aurez deviné que je me retrouve dans ce groupe dont les membres meurent d’envie de retourner sur le plancher des vaches. Jamais je ne croirai que d’ici huit mois, la situation n’aura pas évolué dans le bon sens et que tous nos efforts ne seront récompensés.
Récemment, je lisais les commentaires de mon ami Maxim Martin qui écrivait qu’il manquait nettement de motivation pour ses entraînements. Il n’est pas le seul car nombreux sont ceux et celles qui arrivent à épuisement à cette échelle. Il faut être capable d'apprécier les bons côtés de la course en solitaire.
Le pire est derrière nous à mon avis. Restons positifs, la récompense n’est pas très loin. J’ai eu la gorge nouée en regardant la vidéo pour la promotion du marathon de Québec ! Signe que ma tolérance me donne des signes de fatigue.
Le besoin de croire m’envahit.
Aussi à lire :« Cette journée-là, j’ai été humilié »
Pour plus de contenu dans ce genre, abonnez-vous au groupe RDS | En Forme