« J’ai couru sous un costume de carotte, j’ai fait des cafés à profusion à mon travail, créé une vidéo cette année et je suis prêt à me faire raser les cheveux ou même me les faire teindre en mauve car je comprends les gens d’être lassés de contribuer à des causes. Je dois trouver des moyens pour les sensibiliser ! »

 

Robin Summer a quitté la France pour s’établir au Québec avec sa famille. Il avait neuf ans.Robin 2

 

En 2016, il est mandaté à titre de caméraman à prendre des images des 24h de Tremblant. Impressionné par le dépassement des participants, il voit passer les coureurs au moment où il va au lit. À son réveil le lendemain matin, il regarde les mêmes adeptes défiler devant lui et réalise qu’ils ont couru toute la nuit.

 

Il promet d’y participer l’année suivante. Toutefois, incapable de trouver des personnes pour structurer une équipe, il demande à un responsable de l’organisation de lui dénicher un groupe. Un couple inscrit venait de vivre une rupture. Il manquait une personne dans le gang et Robin s’est retrouvé avec de purs inconnus, dans une tranche d’âge beaucoup plus vieille que la sienne. Après la journée, il disposait de cinq nouveaux amis !

« Je les croise à l’occasion et j’ai même assisté au 50e anniversaire de l’un d’eux ».

 

J’AVAIS FAIM DE DÉPASSEMENT

 

Emballé, c’est le début d’une participation assurée pour les années qui suivront. « Tu ne peux rester indifférent à cet événement. Tu apprends quelque chose sur toi à chacune de tes présences. Depuis trois ans, je tente de trouver des coéquipiers qui n’ont jamais pris part à ce genre d’épreuve parce que je sais qu’ils en tomberont amoureux. »

 

On comprend ce qui incite ce comportement de sa part lorsque l’on fouille dans son passé. À l’école, Robin amassait les mauvaises notes à l’échelle sportive. Robin 3« Lorsque l’on me choisissait, j’étais le dernier et ceux qui osaient me prendre le faisaient avec un grand soupir. J’en ai donc conclu rapidement que le sport n’était pas fait pour moi. »

                                     

À 25 ans, avec un surplus de poids, il change son fusil d’épaule en écoutant Pierre Lavoie. Au fil du temps, je prenais de plus en plus confiance en moi. J’avais faim de dépassement. »

 

La peur de jadis venait de se dissiper. Ce concepteur-rédacteur pour une agence de publicité a même complété un ironman cette année. Les 11 et 12 décembre prochains, Robin signera sa 4e participation aux 24h de Tremblant. « J’adore voir les gens se dépasser et on ne doit jamais perdre de vue la cause que nous appuyons. C’est plus grand que nous et c’est magique. »

 

 

SANS PRESSION

 

L’équipe de Fiscalité financière Saint-Vincent aspire amasser 15,000$ pour les enfants malades. « J’anticipe courir et marcher sans m’arrêter, ni m’asseoir. La douleur engendrée par cet effort ne peut se comparer à celle d’une maladie chez un enfant. Voilà pourquoi je ne cesse de les encourager à s’accrocher et ne pas abandonner. »

 

On sent la bonne humeur et le plaisir à en parler qui se dégagent de son vocabulaire. « C’est une course sans pression où tu tentesRobin 1 d’accomplir le maximum ».

 

Les 24h de Tremblant regrouperont 3000 participants sur 350 équipes et on espère pouvoir recueillir 3,5 millions S. Plusieurs personnalités seront sur place afin d’offrir leur contribution.

 

Robin Summer ne passera pas inaperçu grâce à son entrain et son dynamisme.

 

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